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Jean 20:19-22
(Annotée Neuchâtel)
   19 Le soir donc étant venu, ce même jour, le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! 20 Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc, en voyant le Seigneur. 21 Jésus leur dit donc de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. 22 Et quand il eut dit cela, il souffla sur eux et leur dit : Recevez l'Esprit-Saint.

Références croisées

20:19 Mc 16:14, Lc 24:36-49, 1Co 15:5, Jn 20:26, Ne 6:10-11, Jn 14:19-23, Jn 16:22, Mt 18:20, Jn 20:21, Jn 14:27, Jn 16:33, Ps 85:8-10, Es 57:18-19, Mt 10:13, Lc 24:36, Rm 15:33, Ep 2:14, Ep 6:23, Ph 1:2, 2Th 3:16, He 7:2, Ap 1:4
Réciproques : Gn 43:23, Jg 6:23, Ps 118:24, Pr 16:24, Es 42:3, Mt 28:9, Mc 6:50, Mc 16:9, Lc 24:33, Jn 7:13, Jn 9:22, Jn 16:16, Jn 20:1, Jn 21:1, Jn 21:14, Ac 12:10, Ac 13:31, Ac 20:7, 1Co 15:44, 1Co 16:2, He 10:25, 1P 5:14, Ap 1:10
20:20 Jn 20:27, Lc 24:39-40, 1Jn 1:1, Jn 16:22, Es 25:8-9, Mt 28:8, Lc 24:41
Réciproques : Ps 69:32, Ps 118:24, Mt 27:35, Mc 2:7, Mc 6:50, Mc 16:14, Jn 20:25, Jn 21:7
20:21 Jn 14:27, Jn 13:20, Jn 17:18-19, Jn 21:15-17, Es 63:1-3, Mt 10:16, Mt 10:40, Mt 28:18-20, Mc 16:15-18, Lc 24:47-49, Ac 1:8, 2Tm 2:2, He 3:1
Réciproques : Gn 43:23, Nb 6:26, Es 22:24, Es 48:16, Jr 23:21, Ez 2:3, Ml 2:7, Mt 9:6, Mt 9:38, Mt 10:5, Mt 13:37, Mt 23:34, Mt 28:8, Lc 4:43, Jn 14:28, Jn 15:16, Jn 17:22, Jn 20:19, Ac 1:2, Ac 5:31, Rm 10:15, 1Co 1:1, 2Co 5:20, Ga 1:1, 2P 1:1, 1Jn 4:6
20:22 Gn 2:7, Jb 33:4, Ps 33:6, Ez 37:9, Jn 14:16, Jn 15:26, Jn 16:7, Ac 2:4, Ac 2:38, Ac 4:8, Ac 8:15, Ac 10:47, Ac 19:2, Ga 3:2
Réciproques : Es 48:16, Ez 2:3, Ez 37:5, Ml 2:15, Lc 5:24, Jn 14:26, Ac 1:4, Ap 3:1

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 20
  • 20.19 Le soir donc étant venu, ce même jour, le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! 19 à 23 Apparrition aux disciples réunis.
    Grec : Jésus se tint là au milieu d'eux, sans qu'ils vissent comment il était entré, les portes étant fermées.
    Il est évident que l'évangéliste voit dans cette apparition de Jésus quelque chose de mystérieux, d'autant plus qu'il mentionne la même circonstance lors de la seconde apparition de Jésus ; (verset 26) toutes les tentatives faites pour expliquer l'entrée de Jésus d'une manière naturelle font violence au texte.
    Calvin et quelques autres exégètes pensent que les portes s'ouvrirent sur un signe de la majesté divine du Sauveur. S'il en était ainsi, Jean l'aurait raconté simplement. Et d'ailleurs, cela aussi serait un miracle.
    Il est plus conforme à divers traits de la vie de Jésus ressuscité d'admettre qu'alors déjà son corps se trouvait en voie d'être glorifié, se rapprochait de l'état de "corps spirituel," (1Corinthiens 15.44) et qu'il était, dès lors, affranchi des lois de l'espace. (Comparer verset 14, note.)
    Le terme employé dans Luc 24.31 "Il disparut de devant eux," autorise la même conclusion.
    De là vient que souvent les disciples ne le reconnurent pas au premier abord et qu'il dut leur prouver que c'était bien lui qu'ils voyaient (Jean 20.14,20,27 ; Luc 24.16,37-40)
    - Cette apparition de Jésus au milieu de ses disciples, le jour même de sa résurrection, est la même dont nous trouvons le récit plus complet dans Luc 24.36-48. (Voir les notes.)
    Comparez Luc 24.36, seconde note. Cette belle salutation, en usage chez les Israélites, se revêtait dans la bouche de Jésus, surtout dans un tel moment, d'une signification et d'une puissance toutes nouvelles ; non seulement il souhaitait la paix, mais il la donnait.
  • 20.20 Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc, en voyant le Seigneur. Ses mains percées et son côté portant la plaie du coup de lance. (Jean 19.34) Jésus, connaissant toute la faiblesse de ses disciples et la grande difficulté qu'il y avait pour eux à croire sa résurrection condescend à leur en donner des preuves visibles et tangibles (Jean 20.27 ; Luc 24.40 ; comparez 1Jean 1.1), mais en même temps il leur dira clairement que ce n'était pas là ce qui constituait la foi, qui est un acte libre de la conscience et du cœur. (verset 29)
    En voyant le Seigneur, les disciples se réjouirent ; cette vive joie succéda dans leurs cœurs aux doutes pleins d'angoisse dont ils souffraient depuis trois Jours. C'était pour eux comme le soleil se levant au sein des ténèbres et de la tempête. Alors déjà fut accomplie en eux la promesse de Jésus. (Jean 16.22)
  • 20.21 Jésus leur dit donc de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Sin., D, Itala omettent Jésus.
    - Il y a quelque chose de solennel dans la répétition de cette grande et douce parole : La paix soit avec vous.
    Voyant les disciples convaincus et joyeux (donc), Jésus tient à leur assurer ce bien suprême, la paix, plus précieuse encore, à ses yeux, que la joie.
    - Quelques exégètes rattachent cette parole au verset suivant : Jésus, après avoir donné à ses disciples la paix pour euxmêmes, (verset 19) voudrait la leur communiquer aussi pour la mission dont il va les charger. La distinction est peut-être un peu subtile.
    Comparer Jean 17.18 ; Matthieu 28.19. Jésus charge ainsi solennellement ses disciples de cette mission qui doit continuer la sienne dans le monde, et à laquelle il donne un caractère divin, en lui attribuant la même origine qu'à sa propre mission (comme).
    Le moment actuel était admirablement choisi ; car Jésus revêt ses disciples de leur apostolat après sa résurrection, dont ils devaient être les témoins devant le monde. (Actes 1.21,22 ; 2.32 ; 4.2, et ailleurs.)
  • 20.22 Et quand il eut dit cela, il souffla sur eux et leur dit : Recevez l'Esprit-Saint. Nous trouvons ici, à la fois le symbole et la réalité : le symbole dans cette action de Jésus : Il souffla sur eux, action d'autant plus significative que, en hébreu et en grec, le souffle, ou le vent, est désigné par le même mot que l'esprit (Ezéchiel 37.5 suivants, Jean 3.8 comparez Actes 2.2) ; la réalité est clairement indiquée par cette parole : Recevez l'Esprit Saint.
    Celle-ci n'est pas seulement un renouvellement de la promesse (versets 14-16) qui devait s'accomplir à la Pentecôte ; et d'autre part l'évangéliste ne prétend pas raconter ici l'effusion puissante de l'Esprit qui eut lieu alors, comme le pensent ceux qui prétendent que Jean place au jour même de la résurrection l'ascension (verset 17) et la descente du Saint-Esprit. (verset 22)
    Le verset verset 20 prouve que Jésus n'était pas encore pleinement glorifié. Il ne pouvait donc, d'après notre évangéliste lui même, (Jean 7.39 ; 16.7) envoyer le Saint Esprit aux siens.
    D'un autre côté, l'acte accompli par lui n'est pas purement symbolique, puisqu'il ajoute : Recevez l'Esprit-Saint.
    Il suffit, pour en comprendre le sens, de considérer que les disciples, au moment même où ils recevaient la charge de l'apostolat, (verset 22) avaient le besoin urgent d'un secours divin qui ranimât leur foi et leur espérance, et leur servit de réconfort jusqu'au jour où ils auraient la plénitude de l'Esprit.
    Ils devaient, en effet, vivre dans l'attente et dans la prière ; (Actes 1.4,14) ils devaient même prendre de solennelles décisions. (Actes 1.13-26) Ils ne pouvaient donc, dans cet important intervalle, être abandonnés à eux-mêmes et à leur ignorance. C'est à ce besoin que Jésus pourvut, avec sa sollicitude ordinaire.