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Jean 21:18
(Annotée Neuchâtel)
Jean 21:18 En vérité, en vérité, je te le dis : quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais, mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas.

Références croisées

21:18 Jn 13:36, Ac 12:3-4, Ac 21:11, Jn 12:27-28, 2Co 5:4
Réciproques : Jr 43:6, Ez 3:25, Mt 5:18, Mt 22:13, Mc 14:18, Jn 1:51, Ac 3:1, 2P 1:14

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 21
  • 21.18 En vérité, en vérité, je te le dis : quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais, mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. Jésus continue l'entretien avec son disciple ; et par cette déclaration solennelle, qui appartient exclusivement au quatrième évangile : En vérité, en vérité, il lui annonce ce qui lui arrivera dans cette vocation où il vient de le réintégrer.
    C'est au sein de grandes épreuves que Pierre sera appelé à témoigner à son Maître l'amour qu'il lui a déclaré par trois fois.
    Cette prédiction revêt la forme d'une image vivante : Pouvoir se ceindre soi-même, rattacher autour des reins, pour la marche ou le travail, le long costume oriental ; aller on l'on veut, c'est la marque de l'indépendance, de l'activité de la force.
    Tel était alors Pierre : quand tu étais plus jeune (ce comparatif et le verbe à l'imparfait montrent que Jésus se place au point de vue de cet avenir qu'il va lui annoncer).
    Pierre usait abondamment de cette liberté, selon la nature de son caractère ardent et prompt. En effet quand le Sauveur lui parlait ainsi il n'était plus un jeune homme, puisqu'il était marié. (Matthieu 8.14)
    Bien rapidement viendra la vieillesse qui le mettra dans la dépendance d'un autre, et le forcera à renoncer à sa volonté, à son activité propres. Pour un homme du caractère de Pierre, une telle abdication devait être déjà un pénible sacrifice.
    Mais voici qui est plus grave encore : il sera réduit à étendre ses mains et à se livrer passivement à cet autre qui le ceindra, le liera et le mènera de force (grec portera) où il ne voudra pas, c'est-à-dire à la mort. (verset 19) Alors il prouvera, à lui-même et aux autres, qu'il aime le Sauveur, auquel il saura faire le sacrifice de sa vie.
    Tel est évidemment le sens de cette prédiction.
    - Mais les interprètes se divisent sur la signification de ces mots : tu étendras tes mains.
    Les uns, depuis les Pères jusqu'à de Wette, Tholuck, Hengstenberg, Ewald, prennent cette expression dans un sens littéral signifiant que Pierre souffrira le supplice de la croix. Nous aurions donc ici la prédiction précise du fait rapporté par Tertullien, Origène, Eusèbe (Hist. eccl. III, 1), que Pierre fut crucifié. Le verset verset 19 semble confirmer cette explication.
    D'autres exégètes (Meyer MM. Weiss, Luthardt, Godet) pensent que ces mots : tu étendras tes mains ne peuvent désigner l'attitude de l'homme qui se laisse clouer sur la croix, car ils précèdent ceux qui dépeignent l'apôtre saisi et conduit au supplice, qu'ils appartiennent donc simplement à l'image par laquelle Jésus représente la passivité qui n'oppose aucune résistance.