Jean 3:29-31
(Annotée Neuchâtel)
29
Celui qui a l'épouse est l'époux ; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'écoute, est ravi de joie d'entendre la voix de l'époux ; cette joie donc qui est la mienne est parfaite.
30
Il faut qu'il croisse et que je diminue.
31
Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous ; celui qui est de la terre, est de la terre, et parle comme étant de la terre ; Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous.
Références croisées
3:29 Ps 45:9-17, Ct 3:11, Ct 4:8-12, Es 54:5, Es 62:4-5, Jr 2:2, Ez 16:8, Os 2:19, Mt 22:2, 2Co 11:2, Ep 5:25-27, Ap 19:7-9, Ap 21:9, Jg 14:10-11, Ps 45:14, Ct 5:1, Mt 9:15, Es 66:11, Lc 2:10-14, Lc 15:6Réciproques : Ex 33:11, Jg 14:20, Ps 19:5, Ct 2:3, Ct 2:6, Ct 2:8, Ct 4:9, Jr 31:32, Jr 33:11, Os 2:16, Mt 25:1, Mc 2:20, Mc 11:31, Lc 3:15, Lc 3:18, Lc 5:34, Jn 10:4, Jn 10:41, Jn 11:11, Jn 17:13, Rm 7:4, 1Co 1:15, Ep 5:32, Ph 2:2, Col 1:18, Ap 12:1, Ap 21:2
3:30 Ps 72:17-19, Es 9:7, Es 53:2-3, Es 53:12, Dn 2:34-35, Dn 2:44, Dn 2:45, Mt 13:31-33, Ap 11:15, Ac 13:36-37, 1Co 3:5, 2Co 3:7-11, Col 1:18, He 3:2-6
Réciproques : 1Ch 22:5, Mt 11:11, Mt 22:2
3:31 Jn 3:13, Jn 6:33, Jn 8:23, Ep 1:20-21, Ep 4:8-10, Jn 1:15, Jn 1:27, Jn 1:30, Jn 5:21-25, Mt 28:18, Ac 10:36, Rm 9:5, Ep 1:21, Ph 2:9-11, 1P 3:22, Ap 19:16, Jn 3:12, 1Co 15:47-48, He 9:1, He 9:9, He 9:10, Jn 6:33, Jn 6:51, Jn 16:27-28
Réciproques : Es 52:13, Mt 12:41, Jn 6:38, Jn 7:16, 1Jn 4:5
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsJean 3
- 3.29 Celui qui a l'épouse est l'époux ; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'écoute, est ravi de joie d'entendre la voix de l'époux ; cette joie donc qui est la mienne est parfaite. Le Précurseur montre encore, par une belle et touchante image, quelle est sa position subordonnée à l'égard du Sauveur : Lui est l'époux, à qui appartient l'épouse, c'est-à-dire l'Eglise qu'il a rachetée. Jean n'est que l'ami de l'époux, mais cela suffit pleinement à sa joie.
Cette image, Jean l'avait trouvée dans l'Ancien Testament ; (Esaïe 54.5 ; 62.5 ; Osée 2.16
et suivants) mais quelle vue profonde fallait-il qu'il eût, et de l'Ecriture, et du Messie, pour appliquer à ce dernier ce que les prophètes avaient dit de l'union de l'Eternel avec son peuple !
Jésus lui-même se sert de cette image qui peint si vivement son amour pour l'Eglise, (Matthieu 9.15 ; 25.1
et suivants) et ses disciples, après lui, se sont bien gardés de l'oublier. (Ephésiens 5.25
et suivants ;Apocalypse 19.7 ; 21.2
)
La position que Jean s'attribue par cette comparaison est celle d'ami de l'époux, son intermédiaire auprès de l'épouse, chargé de demander la main de celle-ci, et enfin de préparer les noces.
C'est ce beau rôle que Jean décrit par ces détails : L'ami de l'époux se tient là, à sa disposition, il l'écoute, il est ravi de joie (grec se réjouit de joie) d'entendre sa voix, pendant la fête des noces. (Jérémie 7.34
)
Puis Jean ajoute que cette joie qui est la sienne est parfaite, parvenue à son plein accomplissement. (Le même mot qui se retrouveJean 15.11 ; 16.24 ; 17.13
)
Quel contraste entre cette joie du maître et la jalousie des disciples ! (verset 26
) - 3.30 Il faut qu'il croisse et que je diminue. Admirable conclusion de la similitude qui précède ! expression d'humilité la plus touchante qui soit sortie de la bouche d'un serviteur de Dieu !
Jésus grandira en effet, son règne s'étendra sur le monde entier, toute puissance lui sera donnée au ciel et sur la terre ! Et Jean va bientôt voir diminuer sa mission, son influence, sa vie même, qui ira s'éteindre dans un cachot.
Il faut, dit-il ; telle est, envers Jésus et envers lui-même, la souveraine volonté de Dieu !
- La plupart des interprètes considèrent cette belle conclusion comme la fin du discours de Jean-Baptiste et estiment que les versets suivants (versets 31-36
) renferment des développements de sa pensée, ajoutés par l'évangéliste. Ils se fondent d'abord sur ce que les idées exprimées dans ces versets sur la nature divine du Sauveur dépassent, selon eux, le point de vue où se trouvait le Précurseur, et ensuite, sur le fait que le style de ce morceau est décidément celui de Jean.
Ces raisons ne sont pas sans importance, et il n'y aurait rien à perdre pour la foi, si ce magnifique témoignage rendu au Sauveur était sorti de la plume de Jean, au lieu de venir de la bouche du Précurseur.
Cependant, d'éminents exégètes, Meyer et M. Godet entre autres, voient dans ces versets la continuation du discours de Jean-Baptiste, rien n'indiquant que celui-ci se soit terminé avec leverset 30
. Et, en effet, pourquoi JeanBaptiste, qui a appelé Jésus "Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde," qui vient de nous montrer en lui le céleste époux de l'Eglise, n'exprimerait-il pas encore, à son sujet, les grandes pensées qui vont suivre ?
"Jean-Baptiste dit Meyer, parle réellement dans le cercle intime de ses disciples, avec l'enthousiasme croissant du dernier des prophètes, il dévoile encore toute la grandeur divine de Jésus et couronne ainsi ses témoignages avant de disparaître de l'histoire."
Et si l'on ne peut méconnaître dans la forme de son enseignement les caractères du style de l'évangéliste, il ne faut pas oublier que celui-ci a dû reproduire en grec un discours tenu en araméen. - 3.31 Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous ; celui qui est de la terre, est de la terre, et parle comme étant de la terre ; Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous. Jean-Baptiste confirme et généralise le contraste absolu qu'il vient d'établir entre le Sauveur et lui.
Celui qui vient d'en haut, le Fils de Dieu, est au-dessus de tous, de tous les hommes. de ses serviteurs les plus éminents, fusent-ils prophètes ou apôtres.
C'est ce que confirme abondamment l'expérience ; aucun des plus excellents serviteurs ne supporte la moindre comparaison avec le Maître. Jean exprime cette vérité en opposant à Celui qui vient d'en haut celui qui est de la terre : il en émane, il appartient à notre pauvre humanité déchue, il est et reste de la terre, il en porte les caractères, les infirmités ; et quand il parle, il ne peut le faire que comme étant de la terre. Le grec porte littéralement : il parle de la terre ; les mots de la terre se rapportent proprement au contenu des discours : ils ne traitent que de choses terrestres. (comparezverset 12
) voir l'opposé auverset 31
.
Ces paroles malgré ce qu'elles ont d'absolu, n'excluent ni la vocation d'en haut que peut avoir reçue un serviteur de Dieu, (Luc 3.2
) ni les révélations ou les secours de l'Esprit de Dieu qui font de sa parole une parole divine. (Jean 1.33,34
) Mais la propre expérience de Jean-Baptiste (Matthieu 11.2
) montra bientôt que ce jugement sévère n'était que trop fondé.
Une variante, adoptée par Tischendorf d'après Sin., D, supprime les mots : est au-dessus de tous, en sorte que la phrase serait celle-ci : "Celui qui vient du ciel témoigne ce qu'il a vu et entendu."