Jean 4:6
(Annotée Neuchâtel)
Jean 4:6
Or, là était la source de Jacob. Jésus donc, fatigué du voyage, s'était ainsi assis près de la source ; c'était environ la sixième heure.
Références croisées
4:6 Mt 4:2, Mt 8:24, He 2:17, He 4:15, Lc 2:7, Lc 9:58, 2Co 8:9, Jn 11:9, Mt 27:45Réciproques : Gn 29:2, Ex 2:15, 1R 13:14, 1R 19:4, Mt 20:5, Mc 4:38, Mc 8:2, Mc 11:12, Lc 4:2, 2Tm 4:2
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsJean 4
- 4.6 Or, là était la source de Jacob. Jésus donc, fatigué du voyage, s'était ainsi assis près de la source ; c'était environ la sixième heure. La source et non le puits, selon nos versions ordinaires, ce dernier mot ne se trouve qu'au
verset 11
.
En employant ainsi deux termes distincts, l'évangéliste veut faire remarquer, sans doute, que ce puits n'était pas une citerne destinée à recueillir les eaux de pluie, selon l'usage de l'Orient, mais qu'il était alimenté par une source souterraine d'eau courante. Ensuite, ce terme seul pouvait fournir l'image que Jésus en tire auverset 14
.
"Nous arrivons, écrit M. F. Bovet, à ce puits de Jacob où, pour la première fois, le grand principe d'un culte nouveau fut énoncé par Jésus en opposition au semi paganisme des Samaritains et au théisme formaliste des Juifs : "Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité" (verset 24
) C'est sans contredit un des sites les plus intéressants qu'il y ait dans toute la Terre Sainte, non seulement à cause de la grandeur de la scène qui s'y est passée, non seulement à cause de l'importance des paroles que le Fils de l'homme y a fait entendre mais aussi parce qu'il n'est pas de localité qui soit mieux circonscrite et plus aisément reconnaissable. L'Evangile est sobre de tableaux, il nous en présente peu qui soient aussi complètement dessinés que celui de l'entretien de Jésus avec la Samaritaine. C'est ici, c'est sur la margelle de ce puits, que Jésus s'est assis à l'heure de midi, lassé du chemin, et a demandé à boire à cette femme de Sychar. Voilà cette source dont il disait : "Tous ceux qui boivent de cette eau auront de nouveau soif, mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura plus jamais soif." Ces pierres, cette plaine, ces montagnes ont été témoins de cette conversation. Ces beaux champs de blé qui s'étendent devant moi sont ceux que Jésus montrait à ses disciples : "Ne dites vous pas vous, qu'il y a encore quatre mois Jusqu'à la moisson ?" Voilà, au dessus de nous, ce sommet du Garizim auquel se rapportent ces paroles : "L'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père." Le puits de Jacob est dans une admirable situation, au point de jonction de l'étroite vallée de Sichem et de la grande vallée de Mokhna...A ma gauche est l'Hébal, et au pied, à peu de distance de moi, le tombeau de Joseph." F. Bovet, Voyage en Terre Sainte, p. 361.
La sixième heure, c'est-à-dire midi, (voirJean 1.40
, 2e note) l'heure de la plus grande chaleur. Cette observation nous fait sentir combien Jésus devait être fatigué, épuisé par la marche et accablé par l'ardeur du soleil, quand il vint s'asseoir sur le bord du puits de Jacob !
L'évangéliste accentue encore cette impression par ce petit mot : ainsi, fatigué comme il l'était, d'après Erasme, Bèze.
D'autres (Chrysostome, Meyer, Weiss, Rilliet, Oltramare), estimant que pour avoir le premier sens, ainsi devrait être placé devant le participe fatigué, traduisent : "S'était tout simplement assis," tel qu'il était sans autre siège, ou, selon l'expression de M. Godet, "sans autres préparatifs, en prenant les choses comme il les trouvait."