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Jean 5:22-27
(Annotée Neuchâtel)
22 Car aussi le Père ne juge personne, mais il a remis tout le jugement au Fils ; 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père ; celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père qui l'a envoyé. 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui écoute ma parole et croit à Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle ; et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l'heure vient, et elle est maintenant arrivée, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et où ceux qui l'auront entendue, vivront. 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné aussi au Fils d'avoir la vie en lui-même. 27 Et il lui a donné même l'autorité d'exercer le jugement, parce qu'il est Fils d'homme.

Références croisées

5:22 Jn 5:27, Jn 3:35, Jn 17:2, Ps 9:7-8, Ps 50:3-6, Ps 96:13, Ps 98:9, Ec 11:9, Ec 12:14, Mt 11:27, Mt 16:27, Mt 25:31-46, Mt 28:18, Ac 10:42, Ac 17:31, Rm 2:16, Rm 14:10-12, 2Co 5:10, 2Th 1:7-10, 2Tm 4:1, 1P 4:5, Ap 20:11-12
Réciproques : Gn 18:25, Gn 44:18, Dt 32:4, Jg 11:27, 1S 2:10, Jb 19:25, Ps 50:4, Ps 50:6, Ps 94:2, Ps 110:6, Ec 3:17, Es 22:24, Es 51:5, Es 52:13, Jr 33:15, Dn 7:14, Mi 4:3, Mi 5:4, Mt 2:11, Mc 9:7, Lc 5:24, Lc 9:35, Lc 10:16, Lc 10:22, Lc 20:2, Jn 5:19, Jn 8:16, Jn 8:54, Jn 9:39, Jn 11:22, Jn 12:31, Jn 13:3, Jn 16:11, Ac 2:36, Ac 3:13, Ac 7:56, Rm 14:9, 2Co 1:3, Ph 2:9, He 4:13, 1P 1:21, Ap 3:21, Ap 14:16
5:23 Jn 14:1, Ps 146:3-5, Jr 17:5-7, Mt 12:21, Rm 15:12, 2Co 1:9, Ep 1:12-13, 2Tm 1:12, Ps 2:12, Es 42:8, Es 43:10, Es 44:6, Mt 28:19, Rm 1:7, 1Co 1:3, 2Co 13:14, 1Th 3:11-13, 2Th 2:16-17, He 1:6, 2P 3:18, Ap 5:8-14, Mt 10:37, Mt 22:37-38, 1Co 16:22, Ep 6:24, Lc 12:8-9, Rm 6:22, Rm 14:7-9, 1Co 6:19, 1Co 10:31, 2Co 5:14, 2Co 5:19, Tt 2:14, Es 43:11, Es 45:15, Es 45:21, Za 9:9, Tt 2:13, Tt 3:4-6, 2P 1:1, Jn 15:23-24, Jn 16:14, Jn 17:10, Mt 11:27, Rm 8:9, 1Jn 2:23, 2Jn 1:9
Réciproques : Ex 15:2, Ex 23:21, Dt 5:7, Jg 11:27, 1S 2:30, Est 6:6, Ps 50:4, Ps 50:6, Ps 68:20, Ps 72:15, Ps 94:2, Es 48:11, Es 51:5, Es 52:13, Mi 4:3, Za 13:7, Mt 2:2, Mt 2:11, Mt 10:40, Mt 25:42, Mt 28:17, Mc 9:37, Mc 12:6, Lc 5:24, Lc 10:16, Lc 17:16, Jn 1:34, Jn 2:11, Jn 5:18, Jn 7:16, Jn 8:42, Jn 9:24, Jn 10:30, Jn 11:4, Jn 17:21, Jn 20:28, Ac 3:13, Ac 10:36, Ac 17:31, Rm 14:9, 2Co 1:3, Ph 2:6, Ph 2:11, Col 2:2, 1Tm 1:12, 1P 1:21, 1P 4:5, 1Jn 4:9, Ap 1:6, Ap 3:21, Ap 7:11, Ap 14:16, Ap 21:23
5:24 Jn 3:16, Jn 3:18, Jn 3:36, Jn 6:40, Jn 6:47, Jn 8:51, Jn 11:26, Jn 12:44, Jn 20:31, Mc 16:16, Rm 10:11-13, 1P 1:21, 1Jn 5:1, 1Jn 5:11-13, Jn 10:27-30, Rm 8:1, Rm 8:16, Rm 8:17, Rm 8:28-30, Rm 8:33, Rm 8:34, 1Th 5:9, 2Th 2:13-14, 1P 1:5, 1Jn 3:14
Réciproques : Nb 5:22, Ps 37:28, Ps 133:3, Pr 16:22, Es 45:17, Es 51:6, Es 55:3, Mt 5:18, Mc 14:18, Lc 10:42, Lc 15:24, Jn 1:51, Jn 3:15, Jn 5:19, Jn 6:68, Jn 7:16, Jn 10:28, Ac 3:22, Ac 10:22, Ac 10:43, Ac 13:39, Rm 3:28, Rm 4:5, Rm 5:1, Rm 5:2, Rm 5:9, Rm 6:13, Rm 6:23, Rm 8:30, 2Co 5:15, Ga 3:22, Ep 2:8, Col 1:13, Col 3:3, 1Tm 1:16, 1Tm 4:10, 2Tm 1:1, 2Tm 1:10, Tt 3:8, He 6:1, He 10:39, Jc 5:20, 1Jn 5:12
5:25 Jn 4:23, Jn 13:1, Jn 17:1, Jn 5:21, Jn 5:28, Lc 9:60, Lc 15:24, Lc 15:32, Rm 6:4, Ep 2:1, Ep 2:5, Ep 5:14, Col 2:13, Ap 3:1
Réciproques : Nb 5:22, 1S 2:6, 2R 13:21, Es 55:3, Ez 16:6, Ez 37:4, Ez 47:9, Mt 5:18, Mt 27:52, Mc 4:24, Mc 5:35, Mc 14:18, Lc 7:14, Jn 1:51, Jn 5:19, Jn 5:20, Jn 10:27, Jn 11:11, Jn 11:44, Jn 12:34, Jn 14:6, Jn 16:32, Rm 1:3, Rm 4:17, 1Co 15:45, 1Co 15:52, 2Co 5:14, Ep 1:21, Ph 3:21, He 3:7, 1P 4:6, Ap 2:18, Ap 14:7
5:26 Ex 3:14, Ps 36:9, Ps 90:2, Jr 10:10, Ac 17:25, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, Jn 1:4, Jn 4:10, Jn 7:37-38, Jn 8:51, Jn 11:26, Jn 14:6, Jn 14:19, Jn 17:2-3, 1Co 15:45, Col 3:3-4, 1Jn 1:1-3, Ap 7:17, Ap 21:6, Ap 22:1, Ap 22:17
Réciproques : Ps 42:2, Ec 3:17, Dn 4:34, Jn 3:34, Jn 5:19, Jn 6:57, Jn 11:25, Ac 3:15, Ac 14:15, Ac 17:28, Rm 5:10, 1Tm 6:13, He 9:27, 1P 2:4, 1P 4:6, 2P 1:17, 1Jn 5:7, 1Jn 5:11
5:27 Jn 5:22, Ps 2:6-9, Ps 110:1-2, Ps 110:6, Ac 10:42, Ac 17:31, 1Co 15:25, Ep 1:20-23, 1P 3:22, Dn 7:13-14, Ph 2:7-11, He 2:7-9, Dn 7:13
Réciproques : Ez 11:9, Mi 4:3, Mt 16:13, Mt 25:31, Mc 8:38, Lc 5:24, Jn 1:51, Rm 14:9, He 12:23

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 5
  • 5.22 Car aussi le Père ne juge personne, mais il a remis tout le jugement au Fils ; Ce verset explique (car) le pouvoir qu'a le Fils de vivifier ceux qu'il veut, (verset 21)
    Ce pouvoir résulte du fait que "le Père (grec) non plus ne juge personne, mais a remis tout le jugement au Fils :" Cette prérogative de juger, est impliquée dans la précédente : Celui qui donne la vie à qui il veut doit aussi exercer seul le jugement en vertu duquel il vivifie.
    De là cette déclaration que le Père ne juge personne, mais laisse au Fils tout le jugement, le jugement sous toutes ses formes.
    Il ne faut point entendre ce mot de jugement comme le font plusieurs exégètes, dans le sens de condamnation, mais le prendre au sens le plus général ; il s'agit avant tout de ce jugement intérieur et actuel qui s'accomplit en chaque âme, au moment où elle entend la Parole de vérité, et qui deviendra définitif par le jugement du dernier jour. (Voir Jean 3.18, note.) De là ce verbe au présent : ne juge personne.
  • 5.23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père ; celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père qui l'a envoyé. La conjonction : afin que indique l'intention de Dieu lui-même en remettant tout jugement au Fils : c'est qu'il soit honoré de tous à l'égal du Père (comme).
    Or, honorer Dieu, avec tous les sentiments de vénération et d'amour qui lui sont dus, c'est l'adorer, et cette adoration revient au Fils comme au Père. (Philippiens 2.9-11)
    Le Sauveur confirme cette vérité par une déclaration négative qui la rend plus absolue encore : ne pas honorer le Fils, c'est ne pas honorer le Père qui l'a envoyé, qui se révèle en lui seul et qui n'est connu qu'en lui. (Matthieu 11.27 ; 1Jean 2.23)
    Quelle révélation pour ces auditeurs de Jésus qui le haïssaient jusqu'à vouloir le faire mourir ! (verset 18 ; comparez Jean 15.23)
  • 5.24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui écoute ma parole et croit à Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle ; et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité ! ces mots marquent la solennité de l'affirmation et l'importance de la vérité énoncée. Jésus aborde le second point de son discours. (verset 21, note.) Il décrit, dans sa réalisation historique et progressive au sein de l'humanité, l'œuvre de jugement et de vivification que le Père lui a confiée. (versets 24-27)
    Jésus ressuscite les morts par sa parole, dont la puissance divine crée en eux, tout ensemble, la foi et la vie, une vie impérissable de l'âme, la vie éternelle que possède dès à présent le croyant (a et non pas aura) et qui se développera jusqu'à la perfection. (Jean 8.51)
    Il faut remarquer encore qu'écouter la parole de Jésus et croire en Dieu qui l'a envoyé est une seule et même chose, tellement le Sauveur est pénétré de la pensée que sa parole est la parole même de Dieu.
    De la mort spirituelle à la vie éternelle. (Voir 1Jean 3.14, où se trouve la même expression.)
    Le verbe est au parfait, indiquant un fait accompli et permanent. C'est la raison pour laquelle le croyant, qui est dès ici-bas en possession de la vie éternelle, ne vient point en jugement. Il a déjà été jugé par la Parole divine, (Jean 12.48) au moment où elle a produit en lui la repentance, elle a opéré intérieurement le Jugement qui, au grand jour, atteindra l'incrédule,. (1Corinthiens 4.5) Celui-ci, du reste, est dès à présent jugé par son incrédulité même. (Jean 3.18 ; 9.39)
    Ce jugement moral n'est point en contradiction avec les passages de l'Ecriture qui annoncent un jugement universel (Matthieu 25.31 et suivants ; Romains 14.10 ; 2Corinthiens 5.10) ; car ce dernier ne peut être que le classement définitif de chacun, selon son état intérieur, l'un allant à la vie, l'autre à la mort, mais la vie ou la mort seront déjà le partage d'un chacun, et le jugement ne fera que les constater.
    C'est ce qui est indiqué ici, par le temps même des verbes : ne vient point en jugement, est passé de la mort à la vie.
  • 5.25 En vérité, en vérité, je vous dis que l'heure vient, et elle est maintenant arrivée, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et où ceux qui l'auront entendue, vivront. Solennelle répétition de l'affirmation du verset précédent.
    La voix du Fils de Dieu retentit maintenant au milieu des morts spirituels, (Ephésiens 2.1 ; Matthieu 8.22) et ceux qui l'auront entendue, écoutée et crue vivront d'une vie éternelle. (verset 24)
    La voix du Fils de Dieu, c'est sa parole, (verset 24) dont la puissance créatrice fait revivre les morts. (Romains 4.17 ; comparez Ezéchiel 37.1-14)
    - La liaison intime de ce verset avec le précédent, et surtout les mots : l'heure est (déjà) maintenant, ne laissent subsister aucun doute sur le sens spirituel des termes : morts et vivront.
    Ceux qui, malgré ces preuves, les appliquent à la mort et à la résurrection corporelle sont forcés d'expliquer ce mot maintenant par les quelques résurrections miraculeuses que Jésus opéra au cours de son ministère.
    Mais il est évident, comme l'observe Meyer, que, rappeler pour un temps à la vie terrestre certains morts qui pourtant mourront de nouveau, ce n'était pas leur communiquer la vie dont parle Jésus dans ce discours.
    Et si l'on veut appliquer ces paroles à la résurrection universelle du dernier jour, que signifie cette distinction : ceux qui l'auront entendue ?
    Ce qu'il y a de vrai dans l'opinion que nous réfutons, c'est que la résurrection spirituelle dont parle ici le Sauveur renferme en elle-même tous les éléments de la résurrection finale qu'il va annoncer, (verset 29) et qui n'en sera que l'épanouissement, par lequel l'homme tout entier, l'esprit, l'âme et le corps, seront rendus à la perfection. (1Thessaloniciens 5.23 ; comparez Jean 6.39,40,44)
  • 5.26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné aussi au Fils d'avoir la vie en lui-même. Cette grande parole explique (car) la puissance vivificatrice que le Fils s'attribue dans les deux déclarations précédentes. (versets 24,25)
    Le Fils de Dieu ne ressuscite les morts, ne répand la vie divine dans les âmes, que parce qu'il la possède en lui-même comme le Père a la vie en lui-même.
    Il faut remarquer la répétition de cette formule : a la vie en lui-même, appliquée successivement au Père et au Fils.
    De même que le Père est la source souveraine de toute vie, (Psaumes 36.10) de même le Fils a la vie en lui-même et est, lui aussi, dès le commencement, la source de la vie, (Jean 1.4 ; 11.25 ; 14.6 ; 1Jean 1.2) par lui à eu lieu la création de l'univers, (Jean 1.3) par lui aussi s'accomplit la création nouvelle dans le monde moral.
    Mais cette prérogative d'avoir la vie en soi et d'être source de la vie, le Fils la possède comme un don : le Père a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. Il y a dans cette affirmation une apparente contradiction.
    Mais, comme le remarque M. Godet, "nous voyons résolue en nous-mêmes une contradiction analogue. Nous possédons comme donnée, la faculté de nous déterminer...Nous tirons à chaque instant de cette faculté des décisions morales qui nous appartiennent en propre...Ce que la liberté est pour l'homme, la faculté divine de vivre pour soi-même l'est pour le Fils...Par ce don de l'indépendance divine fait au Fils, le Père lui a tout donné ; par sa subordination volontaire, le Fils rend tout au Père. Tout donner, tout rendre, n'est-ce pas l'amour parfait ?"
  • 5.27 Et il lui a donné même l'autorité d'exercer le jugement, parce qu'il est Fils d'homme. Comparer verset 22, note.
    La raison indiquée dans les mots : parce qu'il est Fils d'homme, a été interprétée : parce qu'il est le Messie.
    Mais cette idée n'explique pas pourquoi le jugement est remis au Fils et, dans ce cas, Jésus aurait dit le Fils de l'homme (comme toujours, avec les articles ; comparez Matthieu 8.20, note), et non : Fils d'homme.
    On a dit encore, en se rapprochant du contexte : Parce que c'est lui qui communique la vie et qu'il sait quels sont ceux qui la possèdent. On a dit enfin : Parce qu'il est le Sauveur et que, la rédemption ayant eu son point de départ dans notre humanité, il en doit être de même du jugement qui en est l'accomplissement final.
    Il y a du vrai dans ces interprétations. Mais le texte dit simplement : parce qu'il est Fils d'homme c'est-à-dire homme.
    Il nous semble donc que l'explication de F. de Meyer, dans sa Bible annotée, rend compte le plus simplement de ce terme du texte : "Parce que l'homme doit être jugé par son pareil et même par le plus humble et le plus aimant des hommes, qui a porté le péché de l'humanité et peut avoir compassion de ses frères. en sorte que c'est la grâce même qui juge. (Hébreux 2.17,18 ; 4.15) Par son abaissement volontaire, le Fils de Dieu s'est acquis la prérogative de juger ceux qu'il est venu sauver."
    R. Stier, en adoptant cette explication, ajoute : "Oui, tel est le jugement d'un Fils d'homme !" (Comparer Actes 17.31) Mais si ce jugement est plein de consolation et d'espérance pour ceux qui ont trouvé dans un tel juge leur Sauveur, il n'en est que plus terrible pour ceux qui repoussent sa grâce.
    Au reste, pour comprendre cette explication de la parole de Jésus, il ne faut pas perdre de vue qu'il ne s'agit point exclusivement ici du jugement dernier, mais de ce jugement intérieur, progressif, qui s'exerce dans la conscience, par la vérité divine, et dont le jugement éternel ne sera que le dernier acte. (Voir verset 22 et verset 30)