Jean 6:44
(Annotée Neuchâtel)
Jean 6:44
Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Références croisées
6:44 Jn 6:65, Jn 5:44, Jn 8:43, Jn 12:37-40, Es 44:18-20, Jr 13:23, Mt 12:34, Rm 8:7-8, Jn 6:45, Jn 6:65, Jn 3:3-7, Mt 11:25-27, Mt 16:17, Ep 2:4-10, Ph 1:29, Col 2:12, Tt 3:3-5, Jn 12:32, Ct 1:4, Jr 31:3, Os 11:4, Jn 6:39-40Réciproques : Gn 19:16, Ps 25:8, Es 55:3, Jr 31:19, Os 2:14, Lc 6:47, Lc 10:22, Jn 6:35, Jn 6:37, Jn 7:16, Jn 10:26, Jn 11:25, Jn 12:39, Ac 16:14, 1Co 2:14, Ep 2:8, 1Th 4:9, 2Tm 1:12
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsJean 6
- 6.44 Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Jésus ne répond point à l'objection de ses auditeurs, (
verset 42
) en leur révélant le mystère de sa naissance surnaturelle,
"car l'origine miraculeuse de Jésus, comme le dit justement M. Godet, ne peut être acceptée que par le cœur déjà croyant."
D'ailleurs "ces scrupules ne sont pas la cause de leur incrédulité c'est leur incrédulité qui donne naissance à ces scrupules ; c'est pourquoi Jésus ne s'applique pas à les lever." Weiss.
Il se contente d'insister sur la nécessité d'une œuvre de la grâce divine qui doit s'accomplir en tout homme qui veut venir à lui et croire en lui. Personne n'y arrive autrement.
Or, cette œuvre qu'il venait de désigner en ces mots : "Tout ce que le Père me donne viendra à moi," (verset 37
) il la caractérise ici comme un attrait du Père vers le Sauveur. Dieu lui donne les âmes en les attirant à lui.
Ce terme caractéristique se trouve dansJérémie 31.3
version des Septante. Dieu a, dans sa main puissante, mille moyens d'exercer cette action de sa miséricorde sur les âmes. Tantôt ce sont les douloureuses expériences de la vie, la souffrance, la pensée de la mort, qui leur font éprouver avec tristesse le besoin d'un consolateur, d'un Sauveur ; tantôt c'est le sentiment amer du péché qui se réveille en elles et qui leur inspire ce cri d'angoisse : Que ferai-je pour être sauvé ? Et dès que Jésus se présente, elles le reconnaissent comme Celui après qui elles soupiraient.
Mais le grand moyen de Dieu pour attirer les hommes au Sauveur, c'est sa Parole et son Esprit, qui agit incessamment dans notre humanité et qui saisit les moments favorables pour accomplir son œuvre. Laissons dans les écoles où elle est née la question oiseuse de savoir si cet attrait de la grâce est irrésistible ou non.
L'expérience seule, cette grande conciliatrice des contrastes, peut nous instruire à cet égard ; elle apprend aux humbles à dire avec un réformateur : "Nous voulons, parce qu'il nous est donné de vouloir," et avec saint Paul : "C'est Dieu qui opère en vous la volonté et l'exécution, selon son bon plaisir," ce qui ne l'empêche pas d'ajouter, malgré l'apparente contradiction : "Opérez votre propre salut avec crainte et tremblement." (Philippiens 2.12,13
)
Quoi qu'il en soit, dès qu'un pauvre pécheur a ainsi été attiré à Jésus, le Sauveur se charge d'achever en lui l'œuvre divine jusqu'à la fin : Et moi, je le ressusciterai au dernier jour.