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Jean 6:58
(Annotée Neuchâtel)
Jean 6:58 C'est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n'en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne, et qui sont morts : celui qui mange ce pain vivra éternellement.

Références croisées

6:58 Jn 6:32, Jn 6:34, Jn 6:41, Jn 6:47-51
Réciproques : Ex 16:15, Jn 4:14, Jn 6:27, Jn 6:50, Rm 10:6, Ep 4:9, 1Jn 2:17

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 6
  • 6.58 C'est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n'en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne, et qui sont morts : celui qui mange ce pain vivra éternellement. Grec : Non comme les pères mangèrent et moururent, celui qui mangera...
    Jésus, en revenant à la première image qu'il a employée, celle du pain, résume et conclut tout ce discours. (versets 49-51)
    - Depuis l'époque des Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours, on a souvent agité la question de savoir si, dans la dernière partie de ce discours, Jésus avait eu en vue la sainte cène.
    A l'époque de la réformation, cette question a été vivement débattue entre catholiques et protestants, d'une part, et entre réformés et luthériens d'autre part. Il faut faire ici une distinction : si l'on entend par la cène le rite cérémoniel de la communion, que Jésus institua plus tard, on devra répondre : Non, Jésus ne parle certainement pas de cet acte symbolique.
    D'abord, c'eût été une anticipation sans exemple dans ses instructions ; ensuite, jamais aucune Eglise chrétienne n'a professé l'absolue nécessité de la cène pour avoir la vie dans le Sauveur, et c'est là ce qu'enseignerait expressément Jésus, en disant : "Si vous ne mangez ma chair et ne buvez mon sang, vous n'avez point la vie."
    Enfin on ne retrouve point, dans ce discours les termes mêmes qu'employa plus tard le Sauveur en instituant la cène. Mais si de l'acte cérémoniel et visible, on s'élève à ce qui est l'idée, l'essence de la cène, oui, on la retrouve tout entière dans ce discours.
    Dans les paroles qu'il prononça à Capernaüm, comme dans le sacrement qu'il institua plus tard à Jérusalem, Jésus ne révèle pas autre chose que la nécessité d'entrer et de rester dans une communion vivante avec lui.
    Nous avons du faire la même observation sur le rapport de l'entretien de Jésus avec Nicodème et du baptême que Jésus ordonna à ses disciples de pratiquer. (Jean 3.5, note.)
    On peut même avec Stier et Luthardt, dire que notre évangéliste, nous ayant conservé l'entretien avec Nicodème et le discours de Capernaüm, n'a pas jugé nécessaire de raconter l'institution du baptême et de la cène ; les symboles visibles importaient peu à l'auteur de "l'évangile de l'esprit," il lui suffisait d'avoir rapporté des discours du Sauveur qui en révèlent l'essence la plus intime.
    De même encore il pouvait omettre la lutte de Gethsémané, après nous avoir fait connaître une scène analogue. (Jean 12.20 et suivants)