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Luc 1:36-45
(Annotée Neuchâtel)
36 Et voici, Elisabeth, ta parente, elle aussi, a conçu un fils en sa vieillesse ; et c'est ici le sixième mois pour celle qui était appelée stérile, 37 parce que rien ne sera impossible à Dieu. 38 Et Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait selon ta parole. Et l'ange s'en alla d'auprès d'elle.
   39 Or Marie s'étant levée, en ces jours-là, s'en alla avec hâte au pays des montagnes, dans une ville de Juda ; 40 et elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. 41 Et il arriva, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, que le petit enfant tressaillit dans son sein ; et Elisabeth fut remplie de l'Esprit-Saint, 42 et elle éleva la voix avec un grand cri, et dit : Tu es bénie entre les femmes et le fruit de ton sein est béni ! 43 Et d'où me vient ceci, que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? 44 Car voici, quand la voix de ta salutation est parvenue à mes oreilles, le petit enfant a tressailli d'allégresse dans mon sein. 45 Et heureuse celle qui a cru ! parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement.

Références croisées

1:36 Lc 1:24-26
Réciproques : Gn 11:30, Gn 16:1, Gn 18:11, Gn 21:2, 2R 4:17, Ec 3:2, Mt 1:21, He 11:11
1:37 Lc 18:27, Gn 18:14, Nb 11:23, Jb 13:2, Jr 32:17, Jr 32:27, Za 8:6, Mt 19:26, Mc 10:27, Ph 3:21
Réciproques : Nb 22:28, 1R 17:16, 2R 3:18, Dn 3:17, Dn 6:20, Mt 17:20, Mt 22:29, Mc 12:24, Ac 26:8, Rm 4:21
1:38 2S 7:25-29, Ps 116:16, Rm 4:20-21, Ps 119:38
Réciproques : Gn 24:58, 1Ch 17:23, Ps 86:16, Pr 31:26
1:39 Js 10:40, Js 15:48-59, Js 21:9-11, Js 11:21, Js 21:11, Js 21:13
Réciproques : Js 10:6, Js 20:7, 2Ch 27:4, Lc 1:65, Lc 2:16
1:40 Réciproques : Pr 23:25
1:41 Lc 1:15, Lc 1:44, Gn 25:22, Ps 22:10, Lc 1:67, Lc 4:1, Ac 2:4, Ac 4:8, Ac 6:3, Ac 7:55, Ep 5:18, Ap 1:10
Réciproques : 2R 22:14, 2Ch 34:22, Jr 1:5, Lc 2:25, Lc 6:23, Jn 14:26
1:42 Lc 1:28, Lc 1:48, Jg 5:24, Lc 19:38, Gn 22:18, Ps 21:6, Ps 45:2, Ps 72:17-19, Ac 2:26-28, Rm 9:5, He 12:2
Réciproques : Gn 30:2, Pr 31:26, Lc 11:27
1:43 Lc 7:7, Rt 2:10, 1S 25:41, Mt 3:14, Jn 13:5-8, Ph 2:3, Lc 20:42-44, Ps 110:1, Jn 13:13, Jn 20:28, Ph 3:8
Réciproques : Js 5:14, Lc 2:11, He 7:14
1:44 Lc 1:41
Réciproques : Lc 6:23
1:45 Lc 1:20, Lc 11:27-28, 2Ch 20:20, Jn 11:40, Jn 20:29
Réciproques : Nb 20:12, 1R 17:16, 2R 4:5, Ps 60:6, Jn 1:50, Ac 27:25, Rm 4:20, Rm 4:21

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 1
  • 1.36 Et voici, Elisabeth, ta parente, elle aussi, a conçu un fils en sa vieillesse ; et c'est ici le sixième mois pour celle qui était appelée stérile, Cette révélation de la grossesse d'Elisabeth est donnée à Marie comme un encouragement à croire ce qui lui est annoncé.
    - On ignore par quelle relation de famille Elisabeth était la parente de Marie ; mais c'est à tort qu'on en a conclu que cette dernière appartenait, comme la femme de Zacharie, à la tribu de Lévi. Le père de Marie pouvait être de la tribu de Juda et avoir épousé une femme de race sacerdotale.
  • 1.37 parce que rien ne sera impossible à Dieu. Grec : aucune parole ne sera impuissante ou aucune chose ne sera impossible de la part de Dieu.
    Plusieurs interprètes retiennent le sens ordinaire de parole et l'appliquent aux paroles mêmes que l'ange vient de prononcer.
    Mais, par un hébraïsme très fréquent, ce mot signifie une chose, et cela par la raison que, pour Dieu, la parole et la chose sont identiques : "il dit et la chose a son être."
    Et c'est probablement dans ce sens qu'il faut entendre ici ce terme : aucune chose, rien ne sera impossible à Dieu.
    Le verbe au futur, parce qu'il s'applique à la promesse qui vient d'être faite à Marie. Forte parole qui devait achever de convaincre la jeune vierge. (Comparer Psaumes 135.6 ; Jérémie 32.17 ; Matthieu 19.26 ; Marc 9.23)
  • 1.38 Et Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait selon ta parole. Et l'ange s'en alla d'auprès d'elle. Admirable expression de candeur, de confiance, d'abandon à la volonté de Dieu dans cette humble et pieuse Israélite, appelée à une si haute destinée ! Quand il plaît à Dieu d'accomplir ses grands desseins, il sait lui-même en préparer les instruments.
  • 1.39 Or Marie s'étant levée, en ces jours-là, s'en alla avec hâte au pays des montagnes, dans une ville de Juda ; 39 à 56 La visite de Marie à Elisabeth.
    En ces jours-là, c'est-à-dire immédiatement après le fait qui vient d'être raconté. Marie, sous l'impression de la révélation qu'elle a reçue, portant dans son âme ces précieuses espérances, devait éprouver le plus vif désir de revoir Elisabeth, sa parente, qui venait de faire des expériences analogues ; (verset 36) de là cette expression elle s'en alla avec hâte.
    Le lieu où habitait Elisabeth n'est désigné que par deux termes très vagues : pays des montagnes et une ville de Juda.
    On a supposé que cette ville était Hébron, située à vingt-deux milles romains au sud de Jérusalem. Hébron avait été autrefois assignée aux sacrificateurs pour demeure. (voir Josué 21.11, où sa situation est indiquée par ce même terme : dans la montagne de Juda)
    D'autres pensent qu'il y avait primitivement dans le texte Jutta (désigné comme ville lévitique, Josué 21.16) ; les copistes auraient changé ce nom peu connu en Juda.
    - La promesse faite à Marie par le message de l'ange (verset 31) était-elle déjà réalisée en elle lors de sa visite à Elisabeth ? On peut le conclure avec certitude du récit qui suit, (versets 41-45) et surtout du cantique par lequel Marie donne essor à sa joie. (verset 46 et suivants)
    Mais avec le sentiment si fin et si délicat qui règne dans toute cette narration, l'évangéliste passe ce grand événement sous silence et laisse au lecteur le soin de l'apercevoir sous le voile discret dont il est recouvert. L'exégèse ne saurait mieux faire que d'imiter cette réserve.
  • 1.40 et elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Moment solennel pour ces deux femmes ! Les mêmes expériences de la miséricorde de Dieu, la même foi, les mêmes espérances, le même amour unissent leurs âmes dans une communion intime. Marie, saluant Elisabeth dans cette rencontre unique, met tout son cœur dans le schalom des Hébreux : Que la paix soit avec toi ! Et quant à Elisabeth, le trait qui va suivre (verset 41) trahit sa profonde émotion.
  • 1.42 et elle éleva la voix avec un grand cri, et dit : Tu es bénie entre les femmes et le fruit de ton sein est béni ! La sainte joie dont tressaillit Elisabeth dans son être le plus intime se communique à l'enfant qu'elle porte en son sein. Il n'est point nécessaire de voir en cela un fait miraculeux.
    L'extraordinaire ici, c'est l'action de l'Esprit-Saint dont Elisabeth fut remplie et qui lui révéla en ce moment ce qui concernait Marie.
    "Le caractère de toute action de l'Esprit-Saint est d'élever l'homme au-dessus de ses impressions personnelles pour faire prédominer en lui la préoccupation des intérêts divins. C'est là le trait saillant de l'allocution d'Elisabeth. Avant tout, Marie et le fils de Marie (verset 42 et 43) ; après cela seulement, elle-même et son enfant, (verset 44) pour revenir aussitôt à Marie et à son bonheur. (verset 45) Nous retrouverons une marche analogue dans le cantique de Zacharie." Godet.
    - Elisabeth salue Marie avec un saint enthousiasme comme bénie entre les femmes, plus merveilleusement bénie, en effet, qu'aucune autre femme, puisqu'elle portait dans son sein Celui qui sera le Sauveur du monde.
    - Le commencement du verset présente trois leçons : elle éleva fortement la voix (texte reçu avec A, D) ; elle s'écria d'une voix forte (Sin., C) ; elle éleva la voix avec un grand cri (B).
  • 1.43 Et d'où me vient ceci, que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? Expression d'une humilité profonde. Elle appelle Marie la mère de son Seigneur, c'est-à-dire du Sauveur. S'étonnerait-on de voir le regard de la foi chez Elisabeth pénétrer jusqu'à la connaissance de ce mystère ?
    Mais il ne faut pas oublier que cette pieuse Israélite parle à la lumière du Saint-Esprit dont elle est remplie ; que la naissance du Sauveur a été annoncée à ces deux femmes par un message divin ; (versets 17,31) que l'une et l'autre avaient été préparées à ces hautes révélations par leur connaissance des Ecritures, aussi bien que par leur attente de "la consolation d'Israël ;" et qu'enfin ce même Esprit prophétique donna à un Zacharie, (verset 68 et suivants) à un Siméon (Luc 2.27 et suivants) une connaissance plus lumineuse encore du règne prochain du Sauveur.
  • 1.44 Car voici, quand la voix de ta salutation est parvenue à mes oreilles, le petit enfant a tressailli d'allégresse dans mon sein. Le "car" se rapporte à toute la salutation qu'Elisabeth a adressée à Marie et par laquelle elle l'a proclamée la mère du Messie.
    Elle voit dans l'émotion qu'elle a ressentie et dans le tressaillement de son enfant (verset 41, note) la confirmation de ce qu'elle a reconnu à l'égard de Marie.
  • 1.45 Et heureuse celle qui a cru ! parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement. Les paroles d'Elisabeth prennent le ton et l'élévation d'un hymne ; elle chante le bonheur de Marie qui a cru à ce qui lui a été annoncé (verset 38) de la part du Seigneur.
    Elle sait que toutes ces grandes promesses auront leur accomplissement (grec leur consommation).
    C'est jusque-là que s'élève la foi qui est commune à ces deux saintes femmes.
    - On peut traduire ce verset comme nous l'avons fait dans le texte : heureuse, parce que tout sera accompli ; ou bien de cette manière : heureuse celle qui a cru que tout aura son accomplissement. La première de ces deux constructions est plus en harmonie avec l'élévation et l'énergie de la pensée.