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Luc 1:8-23
(Annotée Neuchâtel)
8 Or il arriva, pendant qu'il exerçait la sacrificature devant Dieu, dans l'ordre de sa classe,
9 que, selon la coutume de la sacrificature, il lui échut par le sort d'offrir le parfum après être entré dans le temple du Seigneur.
10 Et toute la multitude du peuple était dehors en prières, à l'heure du parfum.
11 Or un ange du Seigneur lui apparut, se tenant debout au côté droit de l'autel des parfums.
12 Et Zacharie fut troublé en le voyant, et la crainte le saisit.
13 Mais l'ange lui dit : Ne crains point, Zacharie ; car ta prière a été exaucée ; et Elisabeth ta femme t'enfantera un fils et tu l'appelleras du nom de Jean ;
14 et il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance ;
15 car il sera grand devant le Seigneur ; et il ne boira ni vin ni cervoise, et il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère.
16 Et il ramènera plusieurs des fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ;
17 et il marchera devant lui dans l'esprit et dans la puissance d'Elie, pour ramener les coeurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.
18 Et Zacharie dit à l'ange : A quoi connaîtrai-je cela ? Car je suis un vieillard, et ma femme est avancée en âge.
19 Et l'ange répondant lui dit : Je suis Gabriel qui me tiens devant Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer ces bonnes nouvelles.
20 Et voici, tu garderas le silence et ne pourras parler jusqu'au jour où ces choses arriveront ; parce que tu n'as pas cru à mes paroles, qui s'accompliront en leur temps.
21 Et le peuple attendait Zacharie, et ils s'étonnaient de ce qu'il tardait si longtemps dans le temple.
22 Et étant sorti, il ne pouvait leur parler, et ils reconnurent qu'il avait eu une vision dans le temple, et lui-même le leur faisait entendre par des signes ; et il demeurait muet.
23 Et il arriva, lorsque les jours de son ministère furent accomplis, qu'il s'en alla en sa maison

Références croisées

1:8 Ex 28:1, Ex 28:41, Ex 29:1, Ex 29:9, Ex 29:44, Ex 30:30, Nb 18:7, 1Ch 24:2, 2Ch 11:14, Lc 1:5, 1Ch 24:19, 2Ch 8:14, 2Ch 31:2, 2Ch 31:19, Esd 6:18
Réciproques : 2R 11:5, 2Ch 23:4, He 9:6
1:9 Ex 30:7-8, Ex 37:25-29, Nb 16:40, 1S 2:28, 1Ch 6:49, 1Ch 23:13, 2Ch 26:16, 2Ch 29:11, He 9:6
Réciproques : Lv 2:1, Lv 10:1, Dt 33:10, 2R 11:5, 2Ch 13:11, 2Ch 23:4, Ps 141:2, Ct 4:6, Lc 18:10, He 10:11
1:10 Lv 16:17, He 4:14, He 9:24, Ap 8:3
Réciproques : Ex 29:39, Ex 37:25, Lv 2:1, Nb 7:32, Nb 13:6, Dt 33:10, Ps 141:2, Ct 4:6, Es 6:2, Ez 46:3, Ml 1:11, Mt 1:20, Lc 18:10, Ac 3:1, He 10:11, Ap 8:4
1:11 Lc 1:19, Lc 1:28, Lc 2:10, Jg 13:3, Jg 13:9, Ac 10:3-4, He 1:14, Ex 30:1-6, Ex 37:25-29, Ex 40:26-27, Lv 16:13, Ap 8:3-4, Ap 9:13
Réciproques : Nb 12:6, Jg 6:12, Mt 14:26, Mt 21:25, Lc 2:9
1:12 Lc 1:29, Lc 2:9-10, Jg 6:22, Jg 13:22, Jb 4:14-15, Dn 10:7, Mc 16:5, Ac 10:4, Ap 1:17
Réciproques : 2S 9:7, Mt 14:26, Mt 28:5, Mc 5:33, Lc 24:5
1:13 Lc 24:36-40, Jg 6:23, Dn 10:12, Mt 28:5, Mc 16:6, Gn 25:21, 1S 1:20-23, Ps 118:21, Ac 10:31, Gn 17:10, Gn 18:14, Jg 13:3-5, 1S 2:21, 2R 4:16-17, Ps 113:9, Ps 127:3-5, Lc 1:60-63, Lc 2:21, Gn 17:19, Es 8:3, Os 1:4, Os 1:6, Os 1:9, Os 1:10, Mt 1:21
Réciproques : Gn 15:1, Gn 16:11, Gn 18:10, Gn 30:17, 2S 9:7, 2R 20:5, 2Ch 7:12, Pr 29:3, Ec 3:2, Ec 3:4, Es 38:5, Es 41:10, Mt 3:1, Lc 1:25, Lc 1:30, Lc 1:31, Lc 1:57, Lc 1:63, Lc 2:10, Lc 24:5, Jn 1:6, Ac 10:4
1:14 Lc 1:58, Gn 21:6, Pr 15:20, Pr 23:15, Pr 23:24
Réciproques : Ec 3:4, Jr 20:15, Lc 7:28
1:15 Lc 7:28, Gn 12:2, Gn 48:19, Js 3:7, Js 4:14, 1Ch 17:8, 1Ch 29:12, Mt 11:9-19, Jn 5:35, Lc 7:33, Nb 6:2-4, Jg 13:4-6, Mt 11:18, Za 9:15, Ac 2:4, Ac 2:14-18, Ep 5:18, Ps 22:9, Jr 1:5, Ga 1:15
Réciproques : Lv 10:9, Nb 6:3, 1R 18:12, 2R 4:8, Pr 20:11, Ec 12:1, Es 49:1, Jr 35:6, Lm 4:7, Ez 44:21, Mt 5:19, Mt 11:11, Mt 20:2, Mc 1:2, Lc 1:32, Lc 1:41, Lc 1:67, Lc 1:80, Lc 7:27, Jn 1:6, Jn 14:26, 2Tm 3:15
1:16 Lc 1:76, Es 40:3-5, Es 49:6, Dn 12:3, Ml 3:1, Mt 3:1-6, Mt 21:32
Réciproques : 1R 18:37, Ps 80:7, Ml 2:6, Ml 4:6, Mt 17:11, Mc 9:12, Lc 1:17, Lc 3:4, Jn 1:23, Jn 3:28, Ac 3:19, Ac 9:17, Ac 9:35, Ac 26:20, 1Co 15:47, Ga 1:15, He 1:8
1:17 Lc 1:16, Jn 1:13, Jn 1:23-30, Jn 1:34, Jn 3:28, Ml 4:5-6, Mt 11:14, Mt 17:11-12, Mc 9:11-13, Jn 1:21-24, Ap 20:4, 1R 17:1, 1R 18:18, 1R 21:20, 2R 1:4-6, 2R 1:16, Mt 3:4, Mt 3:7-12, Mt 14:4, Lc 3:7-14, Ml 4:6, Es 29:24, Mt 21:29-32, 1Co 6:9-11, 1S 7:5, 1Ch 29:18, 2Ch 29:36, Ps 10:17, Ps 78:8, Ps 111:10, Am 4:12, Ac 10:33, Rm 9:23, Col 1:12, 2Tm 2:21, 1P 2:9, 2P 3:11-14, 1Jn 2:28
Réciproques : 1R 18:37, 2R 1:8, 2Ch 19:4, Es 40:3, Jr 31:18, Dn 12:3, Ml 2:6, Ml 3:1, Mt 3:1, Mt 3:3, Mt 3:11, Mt 17:3, Mc 6:15, Mc 9:12, Mc 9:13, Lc 1:76, Lc 3:4, Lc 9:30, Lc 10:1, Jn 1:31, Ac 6:10, Ac 9:17, Ac 9:35, 1Co 15:47, He 1:8, Ap 2:5
1:18 Lc 1:34, Gn 15:8, Gn 17:17, Gn 18:12, Jg 6:36-40, Es 38:22, Lc 1:7, Nb 11:21-23, 2R 7:2, Rm 4:19
Réciproques : Gn 18:11, Gn 18:14, Nb 11:22, 2R 4:16, Rm 4:18, Rm 4:20
1:19 Lc 1:26, Dn 8:16, Dn 9:21-23, Mt 18:10, He 4:14, Lc 2:10
Réciproques : Gn 32:29, Jg 13:6, 1R 17:1, 1R 18:15, Jb 2:1, Ps 103:20, Jr 15:19, Dn 1:5, Za 3:4, Za 4:14, Za 6:5, Mt 1:20, Lc 1:11, Ac 13:32, He 1:14, Ap 8:2, Ap 19:10
1:20 Lc 1:22, Lc 1:62, Lc 1:63, Ex 4:11, Ez 3:26, Ez 24:27, Lc 1:45, Gn 18:10-15, Nb 20:12, 2R 7:2, 2R 7:19, Es 7:9, Mc 9:19, Mc 16:14, Ap 3:19, Rm 3:3, 2Tm 2:13, Tt 1:2, He 6:18
Réciproques : Jb 35:15, Ec 3:2, Dn 10:1, Dn 10:15, Za 8:6, Lc 1:64
1:21 Nb 6:23-27
Réciproques : Gn 30:23, Lv 9:23
1:22 Jn 13:24, Ac 12:17, Ac 19:33, Ac 21:40
Réciproques : Lv 9:23, Nb 12:6, Lc 1:20, Lc 1:62
1:23 2R 11:5-7, 1Ch 9:25
Réciproques : He 1:14

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 1
  • 1.9 que, selon la coutume de la sacrificature, il lui échut par le sort d'offrir le parfum après être entré dans le temple du Seigneur. Les mots : dans l'ordre de sa classe, désignent le rang où chaque classe de sacrificateurs était en fonction ; (verset 5. note) ce rang restait toujours le même.
    Mais, en outre, la coutume ou l'usage voulait que, entre les sacrificateurs de service, chacune des diverses fonctions fût attribuée par le sort.
    De cette manière rien, dans ces fonctions saintes, n'était livré à l'arbitraire humain, rien ne pouvait provoquer des jalousies entre les sacrificateurs. Il échut donc ce jour-là à Zacharie le privilège d'entrer dans le sanctuaire et d'offrir le parfum.
    Cette offrande avait lieu chaque jour, le matin et le soir, sur un autel spécial situé au fond du sanctuaire, tout près du voile qui fermait le lieu très saint. (Exode 30.1 et suivants) Pendant que le sacrificateur remplissait cette fonction, le peuple attendait dans le parvis extérieur (verset 21) et adressait à Dieu des prières, dont la fumée de l'encens, montant vers le ciel, était le symbole. (Luc 1.10 ; Apocalypse 8.3,4, note.)
  • 1.11 Or un ange du Seigneur lui apparut, se tenant debout au côté droit de l'autel des parfums. C'est avec l'apparition de cet ange que s'ouvre la série des faits surnaturels racontés dans ces premiers récits de Luc. Ceux-là seuls pourraient les trouver étranges qui ne croient pas au "grand mystère de piété," auquel ces faits se rattachent tous, "Dieu manifesté en chair." (1Timothée 3.16)
    "Au moment où la Parole éternelle s'unissait à notre humanité (Jean 1.1,14) devaient se produire ces manifestations du monde des esprits qui ne sont point nécessaires en des temps ordinaires." Olshausen.
    On voit du reste, par ces détails précis, qu'un témoin oculaire seul peut avoir conservés, que l'évangéliste raconte, non une vision, mais un fait réel : l'ange lui apparut, se tenant debout, au côté droit de l'autel.
    - Au coté droit, c'est-à-dire au sud, entre l'autel et le chandelier, à la gauche de Zacharie qui entrait dans le sanctuaire.
  • 1.12 Et Zacharie fut troublé en le voyant, et la crainte le saisit. Bien que l'ange vint annoncer à Zacharie une grâce immense, celui-ci éprouve cette crainte qui saisit l'homme pécheur, chaque fois que quelque manifestation du monde invisible lui donne le sentiment de la présence immédiate de Dieu. (Luc 1.29 ; 2.9 ; Genèse 28.17 ; Esaïe 6.5 ; Apocalypse 1.17)
    Aussi la première parole que Dieu, dans l'Evangile, adresse au pécheur, c'est cette parole de compassion et d'amour : Ne crains point. (verset 13 ; comparez Luc 2.10)
  • 1.13 Mais l'ange lui dit : Ne crains point, Zacharie ; car ta prière a été exaucée ; et Elisabeth ta femme t'enfantera un fils et tu l'appelleras du nom de Jean ; Les interprètes se demandent quel était l'objet de cette prière de Zacharie, maintenant exaucée.
    Les uns, d'après le contexte, pensent qu'il avait demandé à Dieu la bénédiction de posséder un fils.
    Les autres objectent qu'il eût été peu digne du sacrificateur en fonctions de songer à un intérêt de famille, qu'il ne pouvait prier que pour l'accomplissement des promesses de Dieu relatives au salut.
    Mais les mots : ta femme Elisabeth t'enfantera un fils, désignent l'exaucement d'une requête personnelle. Toute la question est de savoir quand Zacharie fit à Dieu cette requête.
    versets 7,18 montrent qu'il ne s'attendait plus à avoir des enfants et, par conséquent, que telle n'était pas alors sa prière spéciale ; mais précédemment il avait sans doute souvent demandé au Seigneur cette bénédiction, c'était un vœu qui demeurait d'une manière permanente au fond de son cœur, et qui recevait à cette heure son exaucement. Il est permis de supposer aussi que le pieux sacrificateur, en offrant le parfum, image de la prière, demandait à Dieu d'envoyer enfin "la consolation d'Israël." (Comparer Psaumes 14.7)
    Or, dans ce sens encore, il fut exaucé au delà de sa pensée, puisque Dieu lui annonce la naissance, dans sa famille, du grand prophète dont le ministère devait être l'aurore du jour messianique. Une telle promesse, après la longue stérilité d'Elisabeth, ne devait pas seulement rendre ce fils d'autant plus cher à ses parents, (1Samuel 1.1) mais surtout en le leur présentant comme un don immédiat de Dieu, les presser de le lui consacrer.
    Hébr. Jochanan, Jéhova fait grâce. Beau nom pour celui qui, le premier, annoncera "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde." Dieu prescrit de même à l'avance, par la bouche de l'ange, le nom de Jésus. (Luc 1.31 ; Matthieu 1.21)
  • 1.14 et il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance ; On comprend cette joie et même cette allégresse pour le cœur du père et de plusieurs en Israël ; mais l'ange dans les paroles qui suivent, élève l'objet de cette joie bien au-dessus des sentiments paternels.
    En effet, il décrit d'abord le caractère de celui dont il annonce la naissance ; (verset 15) puis son action sur son peuple ; (verset 16) enfin, son rapport avec le Sauveur. (verset 17)
  • 1.15 car il sera grand devant le Seigneur ; et il ne boira ni vin ni cervoise, et il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère. Ces mots : devant le Seigneur, indiquent pleinement de quelle grandeur il s'agit ici. (Comparer verset 6, note.) L'homme est en lui-même exactement ce qu'il est aux yeux de Dieu, ni plus, ni moins. Jésus confirma plus tard cette grandeur de son précurseur. (Matthieu 11.9-11)
    Ne boire ni vin, ni cervoise (liqueur fermentée faite de divers fruits, autres que le raisin), était l'une des abstinences que s'imposait le nazir ou naziréen, c'est-à-dire celui qui était séparé, ou mis à part, et consacré au service de Dieu.
    Cette consécration pouvait être temporaire, ou à vie, comme dans le cas de Samson et de Samuel. (Juges 13.2 et suivants ; 1Samuel 1.1,11) On peut lire l'ordonnance relative à cette vocation spéciale dans le livre des Nombres. (Nombres 6.1-21)
    Tel devait être Jean-Baptiste. Comme prophète appartenant encore à l'ancienne alliance, il devait prêcher la repentance, non seulement par ses paroles, mais par la pratique du naziréat, en attendant que ce type, comme tous ceux de la loi, fût aboli par Celui qui, au milieu du monde, vainquit le monde.
    - Cette abstinence aura pour compensation le fait qu'il sera rempli de l'Esprit-Saint ; renonçant à tout excitant charnel, il possédera le stimulant le plus élevé et le plus pur. (Comparer Ephésiens 5.18)
    Il y a dans ce terme : (grec) encore dès le sein de sa mère (c'est-à-dire quand l'enfant sera encore dans le sein), quelque chose de mystérieux dont on ne peut se rendre compte, ni par des restrictions, ni par des spéculations sur la possibilité de l'action de l'Esprit dans un être qui n'a encore ni intelligence ni réceptivité.
    Mais, qui peut tracer la limite au delà de laquelle l'influence de l'Esprit de Dieu ne saurait s'exercer ? (Comparer versets 41-44) Pensée consolante, en tout cas, qui montre ce que des parents pieux peuvent attendre de la miséricorde de Dieu pour les enfants objets de leurs prières !
  • 1.16 Et il ramènera plusieurs des fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ; Grec : Il fera retourner, convertira.
    Ce qui suppose que, comme tous les hommes, ils s'étaient détournés de lui par leurs péchés.
  • 1.17 et il marchera devant lui dans l'esprit et dans la puissance d'Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé. Devant lui ; ce pronom ne peut se rapporter qu'au sujet qui précède, le Seigneur leur Dieu ; ce qui est en harmonie avec Malachie 3.1, où l'Eternel dit : "Voici, j'envoie mon messager, et il préparera la voie devant moi," d'où il résulte que celui qui précède le Messie, précède Jéhova lui-même, qui vient vers son peuple et vers notre humanité en son Fils bien-aimé. (Comparer Jean 12.41 avec Esaïe 6.1 et suivants)
    - C'est encore dans Malachie (Malachie 4.5) que le précurseur est annoncé comme un second Elie. Le peuple à l'époque du Sauveur, se fondant sur cette prophétie, attendait la réapparition du prophète. (Matthieu 17.10 ; Marc 6.15 ; Jean 1.21)
    L'ange dit que le précurseur sera revêtu de l'esprit et de la puissance de ce prophète ; il en aura la force et l'énergie d'action, parce qu'il sera animé du même esprit.
    Grec : "pour convertir les cœurs des pères vers les enfants" (même verbe qu'au verset 16).
    Ces mots font partie d'une pensée ainsi exprimée dans le prophète Malachie : (Malachie 4.6) "et il (Elie) ramènera (ou convertira) le cœur des pères aux fils et le cœur des fils à leurs pères." Ce second membre de la phrase est retranché dans notre citation qui y substitue ces mots : et les rebelles à la sagesse des justes.
    Déjà dans l'explication des paroles du prophète, les interprètes se partagent entre deux opinions : les uns y voient simplement la promesse d'un rapprochement, d'une réconciliation entre les enfants et les pères, divisés par le péché ; d'autres donnent à cette prophétie un sens plus large et plus religieux ; ils entendent par ce mot les pères, les ancêtres, les patriarches, et en général les hommes pieux du peuple d'Israël.
    Les fils sont leurs descendants, qui se sont éloignés de leur piété en s'éloignant de Dieu ; il leur manque le seul vrai lien des cœurs, l'amour de Dieu, en sorte que les pères ont honte de leurs enfants et les enfants de leurs pères ; (Esaïe 29.22,23 ; 63.16) et c'est cet abîme qu'Elie viendra combler.
    La même différence d'interprétation se produit à l'égard de notre verset. L'une et l'autre opinion sont admissibles, mais bien des raisons militent en faveur de la dernière. D'abord, il est difficile de donner, soit au ministère d'Elie, soit à celui de JeanBaptiste, un but et un résultat aussi restreint que celui d'une réconciliation dans les familles.
    Ensuite, après cette action puissante attribuée au précurseur, la conversion de plusieurs en Israël, (verset 16) comment donner au même verbe un sens si différent dans le verset qui suit ? (verset 17)
    Enfin, n'est il pas évident qu'en substituant à ces mots du prophète : "et le cœur des fils à leurs pères," ceux-ci : et les rebelles à la sagesse des justes, l'ange généralise la pensée, et attribue au précurseur une influence beaucoup plus vaste et plus religieuse ?
    Les rebelles ne sont pas ici les fils, mais les incrédules en général, qu'il s'agit de convertir, afin qu'ils aient la sagesse des justes, seule vraie sagesse, puisqu'elle consiste pour l'homme à retrouver l'harmonie avec Dieu.
    Ces derniers mots du discours de l'ange résument très bien le résultat général du ministère de Jean-Baptiste. Lui ne peut que préparer le peuple pour le Seigneur, afin qu'il soit tout disposé à le recevoir. Alors le Seigneur lui-même fera le reste. (Matthieu 3.11,12)
    - On s'est étonné de voir un ange citer l'Ecriture Et pourquoi ? Le diable aussi la cite ; (Matthieu 4.6) mais, du reste, la simple allusion qui se trouve ici aux paroles d'un prophète peut n'être que la forme dont l'évangéliste, ou même le document qu'il cite, a revêtu la pensée de l'ange.
  • 1.18 Et Zacharie dit à l'ange : A quoi connaîtrai-je cela ? Car je suis un vieillard, et ma femme est avancée en âge. Grec : avancée en ses jours. (Voir, sur cet hébraïsme et sur l'âge que pouvait avoir Zacharie, verset 7, note.)
    La question du sacrificateur, toute semblable à celle d'Abraham, (Genèse 15.8) trahit un doute sur l'accomplissement de ce qui lui est annoncé. (verset 20)
    Il demande un signe auquel il puisse en reconnaître la vérité. (Comparer Juges 6.17 ; 2Rois 20.8 ; Esaïe 7.10 et suivants)
  • 1.19 Et l'ange répondant lui dit : Je suis Gabriel qui me tiens devant Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer ces bonnes nouvelles. Ces premières paroles de l'ange sont destinées à affirmer la vérité de sa mission et à relever sa dignité de messager céleste, à laquelle le doute de Zacharie porte atteinte ; elles impliquent un blâme et préparent l'annonce du châtiment. (verset 20)
    Le nom de Gabriel signifie l'homme fort de Dieu ou encore Dieu est ma force.
    Ce nom devait être connu à Zacharie par Daniel 8.16 ; 9.21. S'étonnerait-on de ce qu'un ange porte un nom et un nom hébreu ? (Comparer Daniel 10.13 ; 12.1 ; Apocalypse 12.7)
    Mais Dieu lui-même ne s'appelle-t-il pas Jéhova ? Quand Dieu se révèle aux hommes, il faut bien qu'il emprunte leur langage pour être compris. Et de même que Dieu, en se donnant un nom qui exprime son essence, se fait connaître comme le Dieu personnel, de même le nom d'un ange nous révèle que ces intelligences célestes sont des êtres réels et personnels, et non pas seulement des apparitions momentanées ou des émanations de la divinité, comme on l'a cru faussement.
    - Les mots : qui me tiens devant Dieu, indiquent un ange de l'ordre le plus élevé, dont le privilège est d'assister en sa présence, toujours prêt à exécuter sa volonté (Apocalypse 8.2 ; Matthieu 18.10 ; Hébreux 1.14 ; comparez Luc 2.13, note.)
  • 1.20 Et voici, tu garderas le silence et ne pourras parler jusqu'au jour où ces choses arriveront ; parce que tu n'as pas cru à mes paroles, qui s'accompliront en leur temps. Grec : te taisant et ne pouvant parler ; ces derniers mots indiquent la cause de ce silence.
    On se demande pourquoi Zacharie est puni du doute momentané qui l'avait porté à demander un signe, tandis que d'autres, dans le même cas, ne le sont pas. (verset 18, note.)
    Cette question a été diversement résolue. Celui qui sonde les cœurs et en connaît les sentiments les plus intimes pourrait seul y répondre. Au reste, le signe donné à Zacharie, un mal physique, qui humilie la nature humaine, après une haute révélation dont elle pourrait s'enorgueillir, n'est pas sans analogies dans l'Ecriture, et renferme un profond enseignement. (Genèse 32.25-31 ; Actes 9.9 ; 2Corinthiens 12.7)
  • 1.21 Et le peuple attendait Zacharie, et ils s'étonnaient de ce qu'il tardait si longtemps dans le temple. verset 10. L'apparition de l'ange et son entretien avec le sacrificateur avaient retenu celui-ci dans le temple beaucoup plus longtemps qu'à l'ordinaire.
  • 1.22 Et étant sorti, il ne pouvait leur parler, et ils reconnurent qu'il avait eu une vision dans le temple, et lui-même le leur faisait entendre par des signes ; et il demeurait muet. Le peuple, voyant que Zacharie ne pouvait pas lui parler, en conclut qu'il lui était arrivé quelque chose d'extraordinaire, et comme c'était dans le sanctuaire, il conclut encore à une vision.
    Lui-même confirma cette pensée par des signes.
  • 1.23 Et il arriva, lorsque les jours de son ministère furent accomplis, qu'il s'en alla en sa maison Grec : les jours de son service dans le culte, c'est-à-dire lorsque sa classe, qui était la huitième, eut achevé sa semaine, et fut relevée par la classe suivante. (Comparer verset 5. seconde note ; versets 8,9, note.)