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Luc 11:39
(Annotée Neuchâtel)
Luc 11:39 Mais le Seigneur lui dit : Eh bien oui, vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais le dedans de vous-mêmes est plein de rapine et de méchanceté.

Références croisées

11:39 Mt 23:25, Ga 1:14, 2Tm 3:5, Tt 1:15, Lc 16:15, Gn 6:5, 2Ch 25:2, 2Ch 31:20-21, Pr 26:25, Pr 30:12, Jr 4:14, Mt 12:33-35, Mt 15:19, Jn 12:6, Jn 13:2, Ac 5:3, Ac 8:21-23, Jc 4:8, Ps 22:13, Ez 22:25, Ez 22:27, So 3:3, Mt 7:15
Réciproques : Dt 23:11, Ps 5:9, Ps 49:11, Ps 51:6, Ps 62:4, Es 50:7, Es 55:7, Ez 23:36, Ez 34:7, Mt 3:7, Mt 5:20, Mc 7:4, Mc 7:6, Mc 10:2, Jn 1:24, Jn 7:7, Jn 9:40, Ac 13:10, Rm 2:29, 2Co 7:1

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 11
  • 11.39 Mais le Seigneur lui dit : Eh bien oui, vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais le dedans de vous-mêmes est plein de rapine et de méchanceté. Matthieu 23.25, note.
    Eh bien oui...quelques interprètes prennent la particule grecque que nous traduisons ainsi dans son sens temporel, maintenant : "les choses en sont maintenant venues chez vous à ce point, que vous nettoyez."
    Mais rien ne prouve qu'il y eût eu récemment dans l'hypocrisie des pharisiens un progrès que Jésus pût relever. Le sens logique est donc préférable.
    - Dans le premier évangile, Jésus déclare que la coupe et le plat eux-mêmes sont remplis de rapine, c'est-à-dire en contiennent les fruits, (comparez Luc 20.47) tandis que Luc fait de la coupe et du plat l'image de l'état moral de ses auditeurs. La rédaction de Matthieu n'exclut point ce sens, mais, au contraire, le suppose.
    - Ici se présente une question de critique qui n'est pas sans difficulté. Luc rapporte un discours dont il indique avec précision la scène et les circonstances. (verset 37) De son côté, Matthieu (Matthieu 23.1 et suivants) nous a conservé un discours très semblable, mais plus étendu, qu'il place en un temps et en des circonstances tout autres.
    Si l'on admet l'identité des deux discours, il faut choisir entre les deux récits, et donner raison à l'un ou à l'autre évangéliste, quant à la situation historique.
    Plusieurs interprètes se décident pour Luc contre Matthieu, à cause de la précision avec laquelle le premier décrit l'occasion du discours.
    Mais d'autres donnent la préférence à Matthieu :
    1° parce que, d'une part, il leur semble que ces vives censures jetées par Jésus à la face d'un pharisien qui l'avait invité à sa table eussent été peu bienséantes, et que, d'autre part, Jésus aurait ainsi violemment provoqué ses ennemis et précipité la catastrophe, ce qui serait en contradiction avec tout ce que nous savons de sa conduite ;
    2° parce que Matthieu en rapportant que ces censures furent prononcées par Jésus tout à la fin de son ministère, alors qu'il avait rompu avec les chefs de la théocratie et qu'il n'avait plus à les ménager, qu'elles furent prononcées dans le temple de Jérusalem, en présence du peuple, leur assigne la seule place qui leur convienne. Ces considérations nous paraissent évidentes et suffisent à prouver que Matthieu place le discours de Jésus dans sa vraie situation historique, alors même que, selon son habitude, il y aurait introduit des paroles prononcées dans d'autres occasions.
    Matthieu (Matthieu 23.2, 1re note.) Marc (Marc 12.38-40) et Luc lui6même (Luc 20.45-47) rapportent des paroles qui attestent que Jésus a fait un grand discours contre les pharisiens à Jérusalem.
    Matthieu seul nous l'a conservé en entier. Mais s'ensuit-il que le récit de Luc soit sans aucun fondement historique ? Nullement. On peut être certain que Jésus a fait entendre en plus d'une circonstance de vives protestations contre l'esprit du pharisaïsme. L'une de ces protestations fut provoquée par le formalisme hypocrite d'un hôte qui l'avait invité à sa table.
    Luc nous en a conservé le souvenir. Seulement, on peut admettre qu'il prête à Jésus plus d'une parole puisée dans la tradition apostolique, et qui, originairement, appartenait au grand discours de Matthieu.
    Nous dirons avec Stier et d'autres exégètes, que nous avons dans notre chapitre un prélude de ce discours.