Luc 6:21
(Annotée Neuchâtel)
Luc 6:21
Heureux vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, parce que vous serez dans la joie !
Références croisées
6:21 Lc 6:25, Lc 1:53, Ps 42:1-2, Ps 143:6, Es 55:1-2, 1Co 4:11, 2Co 11:27, 2Co 12:10, Ps 17:15, Ps 63:1-5, Ps 65:4, Ps 107:9, Es 25:6, Es 44:3-4, Es 49:9-10, Es 65:13, Es 66:10, Jr 31:14, Jr 31:25, Mt 5:6, Jn 4:10, Jn 6:35, Jn 7:37-38, Ap 7:16, Lc 6:25, Ps 6:6-8, Ps 42:3, Ps 119:136, Ps 126:5-6, Ec 7:2-3, Es 30:19, Es 57:17, Es 57:18, Es 61:1-3, Jr 9:1, Jr 13:17, Jr 31:9, Jr 31:13, Jr 31:18-20, Ez 7:16, Ez 9:4, Mt 5:4, Jn 11:35, Jn 16:20-21, Rm 9:1-3, 2Co 1:4-6, 2Co 6:10, 2Co 7:10-11, Jc 1:2-4, Jc 1:12, 1P 1:6-8, Ap 21:3, Gn 17:17, Gn 21:6, Ps 28:7, Ps 30:11-12, Ps 126:1-2, Es 12:1-2, Es 65:14Réciproques : Jg 2:4, Jb 5:11, Jb 8:21, Ec 3:4, Es 61:2, Mt 5:3, Lc 7:38, 1Co 7:30, Jc 4:9
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsLuc 6
- 6.21 Heureux vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, parce que vous serez dans la joie ! Voir, sur ces deux premières paroles,
Matthieu 5.3,6
, notes.
D'après le premier évangile, Jésus dit : "pauvres en esprit" et parle d'une "faim et d'une soif de la justice."
Ces mots indiquent clairement qu'il s'agit d'une pauvreté spirituelle à laquelle Jésus promet des biens qui ne sont pas de ce monde. Il déclare heureux ceux qui ressentent cette pauvreté-là, parce qu'ils éprouvent le besoin de sa grâce.
En désignant de la sorte ceux qui sont qualifiés pour être admis dans le royaume de Dieu, il révèle toute la spiritualité de ce royaume qui, disait-il, "est au dedans de vous." (Luc 17.21
)
Ce caractère spirituel est moins apparent dans la rédaction que Luc nous a conservée des béatitudes. En effet, quand Jésus, d'après Luc, déclare heureux les pauvres, ceux qui ont faim, ceux qui pleurent ; et que, d'autre part, il prononce un malheur sur les riches, sur ceux qui jouissent des prospérités de la terre, il a l'air de dire que la pauvreté et la souffrance sont par elles-mêmes des titres au royaume de Dieu, et que la possession des biens et des joies de cette vie est en soi un malheur, et presque une malédiction.
Cette interprétation paraît autorisée encore par ce mot maintenant, ici-bas, qui oppose la condition terrestre actuelle à la vie à venir. Elle semble conforme à d'autres enseignements de notre évangile, comme la parabole du mauvais riche et de Lazare (Luc 16.19
et suivants) Mais un examen plus attentif montre qu'une telle conception n'est certainement pas dans la pensée du Sauveur, ni dans celle de notre évangéliste.
Les béatitudes telles que Luc nous les a conservées, ne diffèrent pas d'une manière essentielle de celles de Matthieu. Elles doivent être interprétées à la lumière de ces dernières. Elles revêtent une forme abrégée, parce qu'elles sont des paroles adressées directement aux auditeurs spéciaux que Jésus avait devant lui sur la montagne. Ceux-ci, quelle que fût leur position matérielle, étaient venus à lui pressés par les besoins de leur âme et le désir d'un secours d'en haut. Le Maître répond à leurs aspirations.
D'ailleurs il ne faut pas oublier que la pauvreté et la souffrance, sans donner encore aucun droit aux glorieuses promesses de l'Evangile, sont très souvent dans la main de Dieu un moyen d'éclairer, d'humilier les âmes, de les déprendre de l'idolâtrie des choses visibles, pour les faire soupirer après les biens éternels ; et que d'autre part, les richesses, les prospérités et les joies de la terre exercent sur les âmes une influence fatale, qui les aveugle sur leurs vrais intérêts et les endurcit.
C'est pourquoi Jésus peut prononcer un quadruple malheur ! sur ceux qui possèdent des richesses. (ComparerJacques 2.5 ; 5.1
et suivants) Mais encore ici, il ne s'adresse pas à tous les riches, pris d'une manière abstraite.
Grec : vous rirez, comme auverset 25
. Le rire est l'expression de la joie, (Psaumes 126.2
) comme les pleurs sont l'expression de la tristesse. Matthieu, suivant de plus près les gradations de la pensée du Sauveur, déclare "heureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés." (Matthieu 5.4
, note.)