Matthieu 27:35
(Annotée Neuchâtel)
Matthieu 27:35
Et après l'avoir crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en jetant le sort.
Références croisées
27:35 Ps 22:16, Jn 20:20, Jn 20:25, Jn 20:27, Ac 4:10, Mc 15:24-32, Lc 23:34, Jn 19:23-24, Ps 22:18Réciproques : Js 18:10, Est 3:7, Ps 109:16, Jon 1:7, Mt 2:15, Jn 10:35, Jn 12:38, Jn 19:18, Ac 2:30
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsMatthieu 27
- 27.35 Et après l'avoir crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en jetant le sort. Il faut s'arrêter en présence de ce mot crucifié, si vite prononcé, qui caractérise le supplice le plus horrible qu'ait inventé la cruauté humaine, et que la législation pénale des Romains réservait d'ordinaire aux esclaves et aux plus grands criminels.
La croix se composait de deux pièces : l'une verticale, plantée dans le sol, l'autre horizontale, fixée tantôt au sommet de la première (de sorte que l'instrument avait la forme d'un T), tantôt un peu au-dessous de ce sommet. Cette dernière forme fut probablement celle de la croix de Jésus, car elle s'accorde le mieux avec le fait qu'une inscription fut placée au-dessus de sa tête. Quand la croix était dressée, on hissait le condamné, au moyen de cordes, à la hauteur de la poutre transversale, sur laquelle on lui fixait les mains avec des clous.
A mi-hauteur de la pièce verticale, il y avait une cheville de bois sur laquelle on mettait le supplicié à cheval, pour empêcher que le poids du corps ne déchirât les mains. Les pieds enfin étaient cloués, soit l'un sur l'autre avec un clou unique, soit l'un à côté de l'autre.
- Il arrivait, mais plus rarement, que l'on fixait le condamné sur la croix encore couchée par terre pour la redresser ensuite.
- Les crucifiés vivaient ordinairement une douzaine d'heures, quelquefois jusqu'au second ou au troisième jour. L'inflammation des blessures provoquait la fièvre et une soif ardente ; l'immobilité forcée du corps occasionnait des crampes douloureuses ; l'afflux du sang au cœur et au cerveau causait de cruelles souffrances et des angoisses indicibles.
Ce partage des vêtements du supplicié entre ses exécuteurs était alors d'un usage général. Pour Jésus, ce fut l'accomplissement d'une prophétie. (Psaumes 22.19
)
Aussi le texte reçu ajoute-t-il à ce verset cette remarque : afin que fût accompli ce qui a été dit par le prophète : Ils ont partagé mes vêtements, ils ont jeté le sort sur ma robe. Ces paroles ne sont point authentiques ; mais cette application de la prophétie est faite par Jean, qui raconte ce trait plus en détail. (Jean 19.23,24
)