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Matthieu 27:46
(Annotée Neuchâtel)
Matthieu 27:46 Et environ la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte, disant : Eli, Eli, lamma sabachthani ? C'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?

Références croisées

27:46 Mc 15:34, Lc 23:46, Jn 19:28-30, He 5:7, Ps 22:1, Ps 71:11, Es 53:10, Lm 1:12
Réciproques : Ex 12:6, Dt 16:1, Ps 31:14, Ps 42:6, Ps 69:17, Ps 88:14, Lm 3:8, Dn 6:22, Dn 9:21, Ac 10:3

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Matthieu 27
  • 27.46 Et environ la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte, disant : Eli, Eli, lamma sabachthani ? C'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Mystérieuse exclamation s'élevant des profondeurs de l'âme de Jésus !
    Retour momentané des indicibles souffrances morales de Gethsémané (Matthieu 26.36 et suivants, notes) au sein de l'agonie physique !
    Jésus emprunte à la Parole sainte (Psaumes 22.1) des termes qui puissent exprimer ce qu'il éprouve, et l'évangéliste les conserve dans la langue originale, afin de n'y rien changer.
    Ce qui cause l'angoisse du Sauveur, il le dit lui-même, c'est le sentiment momentané de l'abandon de Dieu ! Il n'y a rien de plus redoutable dans les expériences de l'âme.
    - Pourquoi ? Jésus le demande. Le Saint et le Juste sait bien qu'il ne peut trouver en lui la cause de cette mystérieuse et insondable souffrance. Ce qui lui voile la face de son Père et trouble sa communion avec lui, c'est le sombre nuage du péché de notre humanité, ce péché pour lequel il souffre et meurt.
    Il ne dit plus : mon Père, comme en Gethsémané, mais : mon Dieu ! Et pourtant : mon Dieu ! S'il souffre tout ce qu'avait souffert le psalmiste dans l'abandon de Dieu, il persiste à crier à son Dieu ; et comme ce psaume que Jésus avait vivant dans son âme, après avoir commence par ce cri d'épouvante, se termine par un chant de délivrance, ainsi Jésus, bientôt après, fait entendre ce cri du triomphe : Tout est accompli ! et cette douce parole de confiance et d'amour : Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains !
    - Avons-nous par là sondé et expliqué ce mouvement de l'âme de Jésus ? Nullement. Nous redoutons par-dessus tout les commentaires qui s'exposent à profaner ce cri de douleur en voulant en faire ressortir toute la dogmatique des hommes. Il faut l'écouter, le recueillir dans son cœur, et en retirer cette consolante assurance : Il se sent un moment abandonné, afin que je ne le sois jamais !