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Romains 5:3-5
(Annotée Neuchâtel)
3 Et non seulement cela, mais nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la constance,
4 et la constance l'expérience, et l'expérience l'espérance.
5 Or l'espérance ne rend point confus, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par l'Esprit saint qui nous a été donné.

Références croisées

5:3 Rm 8:35-37, Mt 5:10-12, Lc 6:22-23, Ac 5:41, 2Co 11:23-30, 2Co 12:9-10, Ep 3:13, Ph 1:29, Ph 2:17-18, Jc 1:2-3, Jc 1:12, 1P 3:14, 1P 4:16-17, 2Co 4:17, He 12:10-11
Réciproques : Jg 14:14, Jb 11:18, Ps 57:7, Ps 84:6, Ps 119:50, Pr 15:15, Pr 18:14, Pr 29:6, Ec 7:3, Es 25:9, Ha 3:18, Mt 5:12, Mc 10:30, Lc 21:19, Jn 15:2, Jn 16:20, Ac 13:52, Ac 16:25, Rm 8:28, Rm 9:10, Rm 12:12, Rm 15:4, 2Co 1:6, 2Co 4:8, 2Co 6:4, 2Co 6:10, 2Co 7:4, Ph 3:1, Ph 4:4, Col 1:11, Col 1:24, 1Th 1:3, 1Th 1:6, 1Th 3:3, 2Th 1:4, 1Tm 6:6, He 10:36, He 11:25, Jc 1:9, 1P 1:7, 1P 4:13, 2P 1:6, Ap 1:9, Ap 2:3, Ap 2:9, Ap 7:14
5:4 Rm 15:4, 2Co 1:4-6, 2Co 4:8-12, 2Co 6:9-10, Jc 1:12, 1P 1:6-7, 1P 5:10, Js 10:24-25, 1S 17:34-37, Ps 27:2-3, Ps 42:4-5, Ps 71:14, Ps 71:18-24, 2Co 4:8-10, 2Tm 4:16-18
Réciproques : Ec 7:3, Rm 8:28, Rm 12:12, Rm 15:13, 1Co 13:13, 2Co 6:4, Ep 1:18, 2Tm 1:12, Tt 1:2, He 10:36, Jc 1:3, 1P 1:3, 2P 1:6, 1Jn 3:3, Ap 1:9, Ap 2:3
5:5 Jb 27:8, Ps 22:4-5, Es 28:15-18, Es 45:16-17, Es 49:23, Jr 17:5-8, Ph 1:20, 2Th 2:16, 2Tm 1:12, He 6:18-19, Rm 8:14-17, Rm 8:28, Mt 22:36-37, 1Co 8:3, He 8:10-12, 1Jn 4:19, Es 44:3-5, Ez 36:25, 2Co 1:22, 2Co 3:18, 2Co 4:6, Ga 4:6, Ga 5:22, Ep 1:13, Ep 3:16-19, Ep 4:30, Tt 3:5
Réciproques : Lv 3:3, Jb 6:20, Ps 25:2, Ps 31:1, Ps 119:31, Ps 119:116, Ps 143:10, Ec 5:20, Es 30:3, Jl 1:11, Jl 2:26, Za 9:5, Jn 14:16, Jn 14:26, Ac 2:33, Ac 9:31, Rm 4:18, Rm 5:2, Rm 8:23, Rm 9:33, Rm 15:13, Rm 15:16, 1Co 13:13, 2Co 13:14, Ep 1:18, Ep 3:17, Ph 2:1, Col 1:8, Col 1:23, 2Th 3:5, 2Tm 1:7, Tt 2:13, Tt 3:6, 1P 1:3, 1Jn 3:3

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Romains 5
  • 5.3 Et non seulement cela, mais nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la constance, Les afflictions, les tribulations de la vie, loin d'ébranler le croyant dans sa foi et son espérance, et de rendre incertaine à ses yeux l'issue de l'épreuve, ne font que ranimer son espérance et fortifier son assurance.
    La souffrance. sous ses mille formes diverses, est, comme tout mal, une suite et un châtiment du péché elle ne peut être, pour celui qui n'est pas en possession de la grâce de Dieu, qu'un sujet de terreur et une cause d'affaiblissement.
    Mais pour le croyant la colère de Dieu contre le péché a fait place à la révélation de son amour, qui s'est manifesté à lui dans le sacrifice de Jésus Christ. (Romains 5.8,Jean 3.16)
    La souffrance, dès lors, change de caractère ; elle devient pour l'enfant de Dieu un salutaire moyen d'humiliation et de renoncement, dont lui-même reconnaît le but et la nécessité.
    Elle le rapproche toujours plus de Dieu, en ôtant ce qui fait encore obstacle à une communion intime et complète avec lui ; elle le détache du monde et de lui-même, et le prépare ainsi à la vie éternelle ; il peut donc se glorifier des afflictions. Il ne faut rien retrancher de la force de ce terme, si l'on ne veut diminuer l'énergie du sentiment exprimé par l'apôtre. (ch 8.18 ; 2Corinthiens 4.17 ; 12.5,9 ; Hébreux 12.6, etc.)
    - L'affliction produit la constance. Beaucoup de versions ont : "la patience ;" mais le mot "patience" d'après l'étymologie, n'est qu'une autre désignation de la souffrance supportée avec résignation, tandis que le mot grec vient d'un verbe qui signifie : "tenir bon sous," et emporte l'idée de fermeté, d'endurance, de persévérance. (comparez Luc 8.15 ; 21.19 ; Hébreux 12.1)
    La pensée de l'apôtre est donc que l'affliction, loin d'abattre le chrétien et de l'éloigner de cette grâce à laquelle il a accès, l'affermit et assure la constance de sa vie intérieure.
  • 5.4 et la constance l'expérience, et l'expérience l'espérance. La constance produit l'expérience.
    Beaucoup de versions portent : "l'épreuve." Cette traduction ne serait admissible que si le mot "épreuve" exprimait, non l'action d'éprouver ou la condition de celui qui est éprouvé, mais le résultat de l'épreuve.
    Le terme grec désigne proprement l'état de ce qui a été éprouvé et qui est sorti victorieusement de l'épreuve. Le terme d'expérience (adopté par Luther) nous paraît rendre assez bien cette idée. On pourrait traduire aussi : "fidélité éprouvée".
    Dans Romains 14.18, l'adjectif de la même racine est employé pour désigner celui qui est "approuvé" des hommes. Dans 1Pierre 1.7 ; Jacques 1.3 (voir les notes), nous avons un substantif de la même racine, qui signifie : "le moyen par lequel on éprouve".
    - Tel est donc pour le chrétien le résultat des afflictions supportées avec constance : elles manifestent ce qu'il y a de réel ou de non réel dans sa foi, dans sa vie intérieure.
    "Un homme a de l'expérience quand, soumis à une forte épreuve, il peut en parler comme y ayant déjà passé." Luther.
    - L'expérience produit l'espérance.
    L'apôtre achève par ces mots de démontrer son affirmation : (verset 2) "Nous nous glorifions de l'espérance de la gloire de Dieu." En dépit des afflictions, l'espérance, joyeusement professée par le croyant dès le premier moment de sa justification, ne s'éteint pas, mais devient plus vive et plus ferme à mesure que sa foi, éprouvée dans la lutte, acquiert elle-même plus de certitude.
    Avec sa justification, le croyant a reçu toute la vie nouvelle en germe ; ce germe, en se développant, devient un arbre qui, secoué par les vents, enfonce ses racines toujours plus profond dans le sol, et peut produire d'autant mieux les fruits qu'il est destiné à porter.
  • 5.5 Or l'espérance ne rend point confus, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit saint qui nous a été donné. L'espérance ne rend point confus ; elle est de telle nature qu'elle s'accomplira sûrement.
    Ce qui nous garantit sa pleine réalisation, c'est que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit-Saint qui nous a été donné.
    L'amour de Dieu n'est pas notre amour pour Dieu, mais, comme le montrent clairement les versets suivants, son amour pour nous, l'amour qui l'a poussé à nous donner son Fils, à le livrer à la mort de la croix, lorsque nous étions ses "ennemis." (versets 8-10)
    Cet amour peut seul nous rendre inébranlables et nous faire parvenir à la gloire espérée. Or cet amour, l'homme naturel y reste étranger, il n'y croit pas, jusqu'au moment où il reçoit la grâce qui justifie. (verset 1) Alors seulement, l'amour de Dieu est répandu dans son cœur.
    Le terme de l'original : est versé hors de...implique l'image d'un flot qui s'échappe du cœur de Dieu pour se répandre dans le nôtre. L'amour divin crée dans notre cœur, et y entretient, un amour qui ne nous est pas naturel. Le moyen, l'agent de cette effusion de l'amour de Dieu dans l'homme régénéré, c'est l'Esprit-Saint, sceau et gage de la justification, qui, en sanctifiant l'âme, la maintient dans une communion intime avec Celui qui est amour. (Romains 8.15,16 ; 2Corinthiens 1.22, note ; Galates 4.6).
    Il puise dans cette communion la certitude que l'espérance ne rend point confus ; car, comme l'objet de cette espérance n'est autre que la parfaite possession de Dieu même, et comme Dieu est déjà présent et vivant dans son cœur par l'Esprit Saint, qui lui a été donné, il possède dès maintenant, dans une mesure incomplète, il est vrai, mais réellement, ce qu'il s'attend à posséder un jour dans la plénitude. (Ephésiens 1.13,14 ; comparez, ci-dessous, verset 10, note).