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Zacharie 12:10
(Annotée Neuchâtel)
Zacharie 12:10 et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils regarderont à moi, qu'ils ont percé. Ils mèneront deuil sur lui comme on mène deuil sur un fils unique ; ils pleureront amèrement sur lui, amèrement comme sur un fils premier-né.

Références croisées

12:10 Pr 1:23, Es 32:15, Es 44:3-4, Es 59:19-21, Ez 39:29, Jl 2:28-29, Ac 2:17, Ac 2:33, Ac 10:45, Ac 11:15, Tt 3:5-6, Za 12:7, Ps 51:12, Jr 31:9, Jr 50:4, Rm 8:15, Rm 8:26, Ep 6:18, Jud 1:20, Ps 22:16-17, Jn 1:29, Jn 19:34-37, He 12:2, Ap 1:7, Jr 6:26, Am 8:10, Mt 24:30, Mt 26:75, Ac 2:37, 2Co 7:9-11
Réciproques : Gn 21:16, Gn 45:3, Ex 12:8, Lv 3:2, Lv 23:27, Nb 21:9, Nb 24:17, Nb 29:7, Dt 16:3, Dt 30:2, Jg 2:4, Jg 11:34, 1S 7:2, 1R 8:47, 1R 17:17, Esd 10:1, Ec 7:3, Es 29:24, Es 45:22, Jr 3:21, Jr 31:19, Ez 7:16, Ez 20:43, Ez 36:27, Ez 36:31, Ez 37:14, Jl 2:12, Za 13:1, Za 13:9, Mt 5:4, Mt 23:39, Mt 26:24, Lc 7:12, Lc 7:38, Lc 8:42, Lc 8:52, Lc 9:38, Lc 13:35, Lc 22:62, Lc 23:33, Lc 23:35, Lc 24:44, Jn 16:8, Jn 16:14, Jn 19:37, Ac 2:38, Ac 3:18, Ac 5:31, Ac 9:11, Ac 11:18, Ac 26:23, Rm 11:23, 2Co 7:11, Ga 3:14, Ep 2:18, 2Tm 2:25, Tt 2:11, He 6:1, He 6:6, He 10:29, Jc 4:9, 1P 1:12

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Zacharie 12
  • 12.10 Et je répandrai sur la maison de David... Il est bien remarquable que le prophète ne parle ici que de la maison de David et des habitants de Jérusalem, et ne mentionne plus Juda et ses chefs, qui venaient de coopérer avec eux. Cette circonstance confirme la distinction que nous avons établie entre la partie déjà croyante du peuple (Juda et ses chefs), d'une part, et la masse de la nation ou Israël incrédule (les habitants de Jérusalem et la maison de David), d'autre part. L'œuvre de la conversion au Messie, décrite dans ce qui suit, ne doit réellement, si notre explication est juste, concerner que ces derniers. L'opposition évidente entre les chefs de Juda et la maison de David confirme celle qui est faite entre Juda et la masse du peuple.
    Un esprit de grâce et de supplication : l'Esprit qui révèle le salut offert par la grâce et qui excite le besoin de le demander. L'effusion de cet Esprit résultera sans doute de l'humiliation causée au sein de l'Israël incrédule par le secours que lui aura prêté Juda, l'Israël converti au Messie, au moment critique.
    Et ils regarderont à moi. C'est Jéhova qui parle. Le peuple entier fait en ce moment ce qu'avaient fait les brebis les plus misérables (11.11) qui avaient regardé au berger. Les mots suivants : sur lui, ont fait supposer que ce mot moi ne pouvait désigner Jéhova lui-même. L'on a donc cherché à modifier le texte en remplaçant à moi par à celui-ci, comme si le prophète parlait d'une simple personne humaine. Ce procédé est absolument arbitraire : toutes les plus anciennes versions que nous possédons encore (grecque, syriaque) offrent la leçon reçue, malgré sa difficulté. C'est à Jéhova lui-même qu'Israël regarde ; c'est lui qu'il reconnaît dans le Messie qu'il a percé.
    Qu'ils ont percé. Très exactement : lequel ils ont percé. Evidemment l'Eternel n'a pu être percé qu'en la personne de son représentant, mais de son représentant un avec lui (à moi). On a essayé de donner à ce mot percé un sens figuré : percé d'outrages, de douleur ; le verset suivant, où il est parlé du deuil que l'on mène soit à la mort d'un fils unique ou d'un premier-né, ne permet pas une pareille atténuation du terme employé par le prophète. Il s'agit bien du meurtre du Messie, déjà annoncé par Esaïe 52.13-53.12, et décrit au Psaume 22 ; non qu'il faille restreindre l'application du mot percé au coup de lance dont fut frappé le Seigneur sur la croix (Jean 19.34-37) ; il s'agit de son supplice en général.
    Le prophète complète ici le tableau messianique du chapitre 11, comme ce tableau lui-même continuait celui du chapitre 11. Le Messie vient (9.9) ; il est rejeté (chapitre 11) ; on le tue ; voilà la progression de ces trois prophéties. Esaïe chapitre 53 avait parlé déjà de la mort du Messie pour le péché du peuple, mais il n'avait pas dit que ce meurtre serait accompli par le peuple lui-même. Il l'avait bien fait entendre par cette parole : A qui le bras de l'Eternel a-t-il été révélé? Mais Zacharie déchire le voile et fait voir le forfait dans toute son horreur.
    Ils mèneront deuil. Il y avait déjà un sentiment de componction dans ce regard dont parlait le verset précédent ; maintenant ce sentiment éclate. C'est une douleur qui saisit le peuple entier, et cela non seulement comme deuil national, mais dans chaque maison comme deuil de famille, ainsi qu'en Egypte, lorsque chaque famille pleurait sur la mort du premier-né. Le Messie n'est-il pas comme le membre le plus précieux de chaque famille israélite?
    Un fils premier-né : qui n'est pas seulement pleuré par les parents, comme fils unique, mais par tous les frères et sœurs, comme le représentant du père. Cette douleur sera non seulement celle d'avoir perdu le Messie, mais aussi celle de s'en être privé soi-même.