Désespérance et facteurs contributifs
5. Facteur de désespérance : culpabilité, mensonge
Type : Dossier
Thème : Santé & Psychologie
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 128
Publié sur Lueur le
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La culpabilité
Ne pas pouvoir gérer nos fautes et notre culpabilité nous ronge. "Tant que je me suis tu, mes os me consumaient. Je gémissais toute la journée" (Psaume 32 : 3). Il y a d'une part la fausse culpabilité ; nous nous accusons nous-mêmes d'autre part, nous nous laissons accuser par les menaces, les manipulations d'autrui qui veut nous soumettre ou se décharger de sa propre culpabilité. Quelqu'un qui a mauvaise conscience est facilement culpabilisé par des accusations et des reproches. Il faut pouvoir gérer sa vraie culpabilité pour ne pas être accablé par la fausse culpabilité.
Nous avons tous une vraie culpabilité. "Tous les hommes sont pécheurs et sont privés de la gloire de Dieu"(Romains 8 : 23). Notre réaction naturelle est de cacher nos fautes par peur des conséquences comme Adam a essayé de se cacher devant Dieu après le péché originel. Le monde nous incite à rejeter la culpabilité mais, même refoulée, la culpabilité reste active. "Tant que je me suis tu, mes os se consumaient". Nous pouvons souiller, pervertir notre conscience mais nous ne pouvons pas l'éteindre entièrement et si elle est trop chargée, elle peut nous précipiter dans la désespérance, voire le suicide comme Judas.
La banalisation de l'avortement contribue également à charger la conscience et favorise dépression et désespérance mais celles-ci sont rarement reconnues comme séquelles de l'avortement du fait qu'il est considéré comme un geste anodin. Cela a été constaté chez les femmes qui ont avorté mais également dans la fratrie des enfants avortés. Le fait que l'avorton n'a pas le statut humain mais qu'il est le plus souvent considéré comme un amas de cellules, empêche la mère de faire le deuil de sa perte d'enfant. La légalisation de l'avortement dépénalise et banalise cet acte qui élimine pourtant une vie humaine en devenir. Comment purifier sa conscience sans prendre en compte notre responsabilité dans un tel acte ? Et quand on considère que près d'une femme sur deux avorte (même plus dans certains pays), on peut imaginer l'ampleur des conséquences sur les couples mais égale ment sur les enfants survivants d'avortement. L'avortement est donc le plus souvent traité par le secret. Cependant pour diminuer la souffrance qui accompagne l'avortement, on trouve nécessaire de restreindre sa sensibilité douloureuse mais également émotionnelle avec pour conséquences un renfermement sur soi-même, un blindage, l'élaboration de barricades conduisant à un appauvrissement de nos relations, à la solitude et à la désespérance.
Tout ce dont nous avons honte, tout ce dont nous nous sentons coupables et que nous ne pouvons pas apporter à la lumière et confesser doit être gardé secret. Mais, plus nous voulons cacher ces choses, plus nous nous éloignons des autres, plus nous nous isolons et nous emprisonnons nous-mêmes, appauvrissant ainsi notre vie et nos relations.
Le mensonge
Le mensonge est l'arme favorite de l'ennemi. "Lorsqu'il ment, il parle de son propre fond, puisqu'il est menteur, lui le Père du mensonge" (Jean 8 : 44). Le mensonge est une puissante arme destructrice pour notre espérance ; il est impliqué dans tous les autres facteurs qui contribuent à la désespérance et que nous avons cités.
Le mensonge intervient dans la négligence en donnant au nourrisson un sentiment d'insécurité, d'absence de valeur, totalement injuste par rapport à la réalité. Les abus laissent également les victimes dans une prison émotionnelle injustifiée. Le mensonge intervient à différents niveaux dans nos échecs. Nous déformons la réalité par nos illusions, nos fantasmes, nos faux espoirs, nos hypocrisies et nous exagérons nos besoins par nos exigences, nos convoitises. "Pour l'affligé, tous les jours sont mauvais, mais celui qui a le contentement dans son coeur est toujours en fête" (Proverbes 15 : 15).
En nous faisant croire qu'il n'y a pas d'autre alternative de restauration et de rétablissement après nos pertes, le mensonge nous condamne également à la désespérance. L'absence de références claires liée à la manipulation de la réalité par le mensonge conduit à la confusion. De même, la distorsion de la réalité de notre responsabilité empêche une vraie prise de conscience de notre culpabilité et le recours à une repentance libératrice.
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