Avez-vous La Foi ?
7. Par la foi, je me donne au Christ

Avoir la foi, cela ne consiste pas seulement à savoir des choses, à pouvoir réciter son catéchisme comme on récite les départements, les règles de grammaire, ou les dates de l'histoire de France. C'est dire : moi, je suis pour le Christ ; c'est lui faire confiance, c'est lui donner sa vie.

Comme Matthieu

Un percepteur de douanes est un homme précis, habitué à compter. On peut penser qu'il sait ce qu'il fait et ce qu'il dit. Faisons donc une petite enquête, auprès du percepteur de douanes qui avait son bureau à l'entrée de la ville de Capernaüm... Il s'appelait Matthieu, et il a écrit ses souvenirs...

Voici d'abord ce qui lui arrive, à lui.

« Je me trouvais, dit-il, à mon bureau de perception quand Jésus de Nazareth, sortit de la ville. Il m'aperçut, Il me dit : « Suis-moi ». Je me levai, je le suivis. »¹

Jésus ne lui donne pas d'abord une leçon à apprendre. Il lui dit : Suis-moi. Et Matthieu suit le Christ. C'est ça la FOI.

Comme Simon et André

Oui, la foi, c'est cela. Simon, André, Jacques, Jean vont aussi l'expérimenter :

« Comme il longeait le lac de Galilée, Jésus vit deux frères, Simon, et André, qui jetaient un filet dans le lac ; car ils étaient pêcheurs, il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. Aussitôt, ils laissèrent leurs filets et le suivirent » ².

Oh ! bien sûr, ils auront beaucoup à apprendre pour avoir une foi parfaite, et beaucoup à se corriger pour vivre selon leur foi. Mais nous voyons qu'il faut commencer par : CROIRE EN JESUS. Le premier et le dernier mot de la foi sera : suivre Jésus

« Suivez-moi. »

« De là, étant allé plus loin, il vit deux autres frères, Jacques et Jean, qui étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets. Il les appela, et aussitôt, ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent » ².

Venez tous à moi

Tel est l'appel du Christ.

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et écrasés, et je vous redonnerai du courage. Prenez mon joug sur vous, et écoutez mes enseignements, car je suis doux et humble de coeur. Alors vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et léger mon fardeau » ³.

Cette fois, c'est un appel à TOUS les hommes qu'il lance. Et spécialement à ceux qui sont écrasés par l'existence, à ceux qui ne croient plus en la vie. Comme remède, comme programme, comme idéal, il se donne Lui-même. Il se donne avec tout son coeur, il donne sa parole, il donne son exemple — « Venez à Moi... Prenez Mon joug... »

C'est toujours LUI qu'il faut préférer

On est pour le Christ ou on est contre lui. Il faut choisir. Spécialement dans les périodes troublées ce choix s'impose. On doit proclamer tout haut si on est pour lui. Il nous prévient ⁴.

Ce ne sont pas des paroles en l'air. Ces choses-là se sont vues. Il dit « Celui qui se déclarera pour moi devant les masses, je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux. Mais celui qui me lâchera devant les masses, Moi aussi je le lâcherai devant mon Père qui est dans les cieux » ⁵ .

Le monde se divise donc en deux : ceux qui ont la FOI en lui, une foi solide, et ceux qui ne croient pas en lui ou qui l'abandonnent au moment critique. Il continue : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ! Car je suis venu mettre la division entre l'homme et sa femme, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère, et le croyant aura pour ennemis les gens de sa propre famille » ⁵ .

Assurément, jésus voudrait qu'il y ait la paix dans toutes les familles ! Mais il veut dire : je sais d'avance que ceux qui voudront croire en moi rencontreront des oppositions terribles. Alors que devront-ils faire ?

Et il répond : ils devront envers et contre tout me préférer, me rester fidèles : Celui qui aime son père et sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ⁵ .

Parole extraordinaire, en vérité, que seul Dieu a le droit de prononcer. « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi » ⁵.

Voilà tout ce qu'a entendu Monsieur le percepteur des douanes Matthieu. Lui il n'a pas lâché le Christ. Et en écrivant tout cela, il nous a bien appris ce que c'est que la FOI.

Mourir pour lui

« Celui qui voudra à tout prix conserver sa vie, la perdra. Mais celui qui perdra la vie à cause de moi la retrouvera » ⁶.

Ce n'est pas pour rire qu'on est chrétien. On est engagé à fond, il faut tenir.

« Mourir à cause de lui » c'est être martyr. Or, à toutes les époques des gens sont morts à cause de leur foi en Christ.

Mais sachons-le bien, sans mourir, celui qui veut être fidèle au Christ doit accepter des sacrifices.

Celui, au contraire, qui veut avant tout conserver toutes les jouissances que lui offre la vie, lâche le Christ, mais il gâche sa vie.

Remarquez bien que Jésus-Christ ne trompe pas ses fidèles ; après avoir dit : Suivez-moi, il ajoute : à cause de moi vous aurez des ennuis. Persécution dans votre milieu. Tracasseries à l'intérieur de votre famille. Lutte douloureuse à l'intérieur de vous-mêmes pour combattre vos défauts et rester fidèles ; « si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive ».

Mais voyez quel encouragement il donne : il ne dit pas seulement : faites comme je vous dis. Il dit faites comme MOI, marchez derrière moi. Lui, il a ouvert la marche il est passé devant. Ce que nous souffrons, il l'a souffert. Et nous ne serons pas plus difficiles que lui, car, nous dit-il : « Le disciple n'est pas plus que le maître, ni le serviteur que son seigneur. Il suffit donc au disciple d'être traité comme son maître et au serviteur comme son seigneur » ⁷.

Une personne vivante

Avoir la FOI ne consiste donc pas seulement à réciter le « Je crois en Dieu », mais c'est se confier de toutes nos forces en quelqu'un. C'est essayer d'être comme Jésus-Christ, de vivre comme lui, penser et aimer comme lui, c'est le suivre tout près. C'est le préférer à tout le reste. C'est accepter de souffrir comme lui. C'est être prêt à mourir pour lui !

Ce Christ n'est pas loin de nous, dans le passé. Nous n'avons pas besoin de « tourner la tête en arrière » pour retrouver son souvenir. Son appel retentit aujourd'hui, parce qu'il est vivant. C'est maintenant, c'est à nous tous, et c'est chaque jour qu'il redit : « Suivez-moi ». Venez considérer la dernière phrase de l'Evangile selon Matthieu, la dernière parole qu'il a entendue du Christ : « je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde », a-t-il dit ⁸.

Il nous a dit : « Venez à moi... à MOI... à moi seul ». Mais il ajoute : « je suis avec vous tous les jours ».

Voilà le grand encouragement et la grande récompense de notre foi.

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