Réflexions sur la sexualité pour les jeunes
9. Fiancés : attendre jusqu'au mariage
Sommaire du dossier :- Réflexions sur la sexualité pour les jeunes
- Sexualité des jeunes : Introduction
- On a toute sa vie de mariage pour « pratiquer » sa sexualité
- Se fréquenter pour se connaître
- Etre le maître de sa sexualité
- Aimer différemment
- Unir la sexualité à l'amour
- Mon corps est pour le Seigneur
- Fiancés : attendre jusqu'au mariage
- Sexualité des jeunes : Conclusion
Pour ceux qui sont fiancés : Pourquoi attendre jusqu'au mariage ?
Avoir des relations sexuelles avant le mariage est devenu la règle aujourd'hui et ceux qui restent vierges sont, à partir d'un certain âge, regardés comme des êtres presque anormaux. La question se pose avec une acuité particulière pour de jeunes chrétiens qui se sont engagés l'un envers l'autre par des fiançailles et qui se demandent s'ils ne peuvent pas déjà avoir des relations intimes. Cette partie du dossier vise très simplement à donner quelques jalons bibliques pour encourager ceux qui ne sont pas mariés à attendre jusqu'au mariage.
Le principe
La déclaration de base est donnée par Dieu, comme on l'a déjà dit, en Gn 2.24 : « L'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » Ce texte est si important qu'il est repris plusieurs fois dans le Nouveau Testament, par Jésus lui-même (Mt 19.5; Mc 10.7-8) et par Paul (Ep 5.31). Rappelons les trois points clefs de ce verset :- Quitter son père et sa mère : processus de détachement graduel ;
- S'attacher à sa femme (ou à son mari) : processus d'approche graduelle de son conjoint ;
- Devenir une seule chair : fusion en une union totale pour toujours.
L'ordre de ces trois points est primordial : les relations intimes ne viennent qu'en troisième position, après la séparation de ses parents et le rapprochement avec une personne de l'autre sexe (pendant les fiançailles). Cette évolution aboutit publiquement au jour du mariage.
Divers passages qui donnent des indications du même sens
1 Co 13.4-5 : « L'amour est patient ; il n'agit pas avec inconvenance » : Sachez attendre que votre amour grandisse pendant ce temps de découverte l'un de l'autre, sans vous laisser accaparer par les questions physiques. L'union des corps ne devrait pas précéder le rapprochement des esprits et des âmes.Ec 3.5 : « Il y a un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements » : Le tact de l'amour se montre non seulement dans les relations sexuelles proprement dites, mais aussi par toutes les manifestations amoureuses. Les fiancés (et spécialement le garçon) devront faire preuve de délicatesse pour savoir où s'arrêter, sans pour autant verser dans une pudeur excessive.
1 Co 7.9 : « S'ils manquent de maîtrise d'eux-mêmes, qu'ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler. » Ce chapitre examine plusieurs cas ; mais il présuppose toujours que celle qui n'est pas mariée est vierge (1 Co 7.28, 1 Co 7.34). Le conseil du verset 9 est sage et peut encourager à ne pas prolonger inutilement des fiançailles, au risque de générer des pulsions de plus en plus difficiles à réfréner. Non, il n'est pas nécessaire d'attendre l'été suivant pour se marier (même si les mariages estivaux sont plus agréables...) si garder la continence devient trop difficile...
L'exemple de Joseph, fiancé à Marie, montre aussi qu'il s'attendait à trouver sa femme vierge lors de son mariage. Par délicatesse, il ne veut pas exposer publiquement ce qu'il pense être une infidélité préconjugale (Mt 1.19), avant que Dieu ne lui explique l'unicité de ce cas !
Ex 22.16-17 examine le cas de deux personnes non mariées qui auraient des relations intimes. Ce rapport constituait un péché et conduisait souvent au mariage.
La maîtrise de sa sexualité : Deux exemples de l'Ancien Testament
Jacob : un exemple positif (Gn 29.18-28). Étudions l'ordre des événements :- Jacob tombe amoureux de Rachel (v. 18).
- Elle lui est promise par son père (v. 19) et commence un temps de "fiançailles" qui dure 7 ans (!). Pourtant ce long délai semble court à Jacob en raison même de son amour (v. 20), ce qui montre qu'un véritable amour sait attendre.
- Le mariage est célébré (v. 21-22).
- L'union est consommée par des relations sexuelles (v. 23-28).
David est désoeuvré. Il regarde une femme, la convoite, s'intéresse à elle, et la contraint à coucher avec lui. Voilà un scénario normal aujourd'hui. En conséquence, la femme, Bath-Schéba, tombe enceinte ; puis son mari est tué à l'instigation de David. La famille de ce dernier sera marquée par cette faute : quatre de ses fils mourront, dont l'enfant né de l'adultère.
Quelques points à retenir
Ces exemples négatifs montrent que les manquements à la virginité lors du mariage étaient sévèrement punis par Dieu. Pourquoi Dieu punissait-il de la même manière des relations sexuelles en dehors du mariage et le meurtre ?Sans doute parce qu'il ne veut pas que des enfants naissent hors de la sphère protégée du foyer. C'est un désavantage non seulement pour l'enfant (qui, lui n'y peut rien), mais il en résulte une malédiction pour le peuple entier.
De plus, une femme reste marquée par un contact sexuel. Plus fragile émotionnellement que l'homme, elle est également plus vulnérable à des maladies vénériennes.
L'absence du cadre stabilisant et sécurisant du mariage rend la relation incertaine. Les ruptures sont plus faciles et, de ce fait, plus fréquentes. Des troubles d'autant plus graves se génèrent si la relation temporaire a été marquée par l'acte de l'union sexuelle qui est très impliquant en lui-même (1 Co 6.18).
Des relations sans lendemain répétées avilissent ce que Dieu a créé beau : les relations intimes sont comme un cadeau précieux, un trésor qu'il ne faut pas dilapider. De nombreux adeptes des relations multiples confessent le dégoût d'eux-mêmes qui en résulte.
La sexualité selon Dieu est un grand bienfait, mais sa recherche passionnée qui est un fait de notre société devient un péché. Le sexe n'est pas tout et le but de Dieu pour l'homme est bien plus élevé et riche que le plaisir physique.
Ainsi « ne nous laissons pas aller à nos convoitises passionnées comme le font les personnes qui ne croient pas en Dieu » (1 Th 4.5). Si nous ne sommes pas mariés et même si nous sommes fiancés, prenons dans notre coeur une position ferme, comme l'avait fait Daniel (Dn 1.8). De trop nombreux exemples montrent qu'une vie conjugale mal amorcée car anticipée, conduit parfois à des difficultés de couple ; pour autant, la grâce de Dieu peut y remédier. Par contre, Dieu saura bénir ceux qui comptent sur Lui pour attendre paisiblement.
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