1 Corinthiens 13:1
(Annotée Neuchâtel)
1 Corinthiens 13:1
Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai point la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.
Références croisées
13:1 1Co 13:2-3, 1Co 12:8, 1Co 12:16, 1Co 12:29, 1Co 12:30, 1Co 14:6, 2Co 12:4, 2P 2:18, 1Co 8:1, Mt 25:45, Rm 14:15, Ga 5:6, Ga 5:22, 1Tm 1:5, 1P 4:8, 1Co 14:7-8Réciproques : Mt 7:22, Mc 9:39, Mc 12:33, Lc 8:18, Jn 15:2, Ac 2:4, 1Co 9:27, 1Co 12:10, 1Co 12:31, 1Co 13:8, 1Co 13:13, 1Co 14:1, 1Co 14:37, 1Co 16:14, Ph 4:8, Col 3:14, 1Th 3:12, He 6:4, 2P 1:7, 1Jn 2:9, Ap 2:19
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations1 Corinthiens 13
- 13.1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai point la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Chapitre 13.
1 à 3 Les dons les plus brillants n'ont aucune valeur sans la charité.
Charité signifie amour. On pourrait donc, suivant l'exemple donné par la plus littérale des versions modernes, employer constamment ce dernier mot qui présente à l'esprit une idée si précise et si belle, tandis que le premier a été si souvent défiguré par l'usage qu'on en fait. Luther et la version anglaise appuient de leur vénérable autorité l'emploi de ce terme, sans craindre le rapprochement qu'il provoque entre l'amour divin et l'amour humain.
Malgré cela, et bien qu'en maints passages nous ayons suivi cet exemple pour plus de clarté, un motif bien grave nous paraît militer ailleurs en faveur du mot charité, qui, en un certain sens, répond seul complètement au terme original (agapè) : ce motif, c'est l'autorité du Nouveau Testament tout entier.
En effet, les auteurs sacrés avaient sous la main le mot usuel d'amour. Pourquoi ne l'ont-il jamais employé ? Pourquoi aussi les traducteurs latins, tant anciens que du siècle de la réforme, ont-ils constamment préféré le mot de charité à celui d'amour ? C'est qu'ici la pensée religieuse se meut dans un tout autre domaines.
"Le paganisme ne s'est jamais élevé au-dessus de l'amour (erôs) ; Il n'a pas connu la charité (agapè). Pour lui, l'amour, même sous sa plus noble forme (et on sait qu'un Platon l'élevait jusqu'à l'amour divin), n'est encore qu'une aspiration vers l'amour, née du sentiment que l'on ne possède pas ce qui est souverainement aimable. La charité chrétienne, au contraire, c'est Dieu lui-même habitant dans le croyant, en sorte que des sources d'eau vive jaillissent de lui en vie éternelle. (Jean 4.14
) Ce chant de triomphe, sur le pur amour, est doublement beau dans la bouche de Paul. Jean, l'évangéliste, est l'apôtre de la charité ; Paul est le prédicateur de la foi. Ce chapitre est le témoignage de sa nature nouvelle ; son vieil homme ne connaissait pas l'effusion d'un tel amour. Aussi son style même se transforme ici ; il perd sa forme dialectique pour revêtir la simplicité, la limpide profondeur qui distingue saint Jean. La charité, dont il retrace ici le caractère, n'est pas un simple sentiment du cœur, mais la direction la plus intime de l'homme tout entier vers Dieu et vers sa volonté. Les plus nobles manifestations de l'amour naturel, l'amour de la mère pour son enfant, de l'enfant pour sa mère, ne sont que de faibles images de cet amour céleste, engendré dans le chrétien par le sentiment de sa rédemption. L'expérience qu'en a fait l'apôtre a allumé en lui une flamme qui ne s'éteint jamais. Cet amour fait cesser l'isolement où l'homme vit dans son état de péché, et consomme son unité avec Dieu, et de Dieu avec lui. L'amour de Dieu devient son amour, car ce n'est plus lui qui vit, mais c'est Christ qui vit en lui." (Galates 2.20
) Olshausen.
- Parmi les dons que l'apôtre oppose à la charité, il commence précisément par celui que les Corinthiens élevaient au-dessus de tout, le don des langues. (Comparer1Corinthiens 12.10
, note, et1Corinthiens 14
) Il ne faut pas voir dans les langues des anges une simple hyperbole ; il y a une réalité dans le langage du ciel, quel qu'il soit, puisque Paul y avait entendu des choses ineffables. (2Corinthiens 12.4
)
- L'airain qui résonne (instrument de musique), comme la cymbale retentissante, sans l'esprit qui leur donne le sens et l'harmonie, ne sont qu'un vain bruit : tels sont les dons les plus brillants sans la charité.