Romains 9-11
(Annotée Neuchâtel)
1
Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par l'Esprit saint :
2
j'éprouve une grande tristesse et un tourment continuel dans mon coeur.
3
Car je souhaiterais d'être moi-même anathème loin du Christ pour mes frères, mes parents selon la chair,
4
eux qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption et la gloire et les alliances et la législation et le culte et les promesses ;
5
à qui appartiennent les pères et desquels est issu, selon la chair, le Christ, lui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen !
6 Mais ce n'est pas que la parole de Dieu soit restée sans effet, car tous ceux qui sont issus d'Israël ne sont pas Israël ; 7 et pour être la postérité d'Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; mais il est dit : C'est en Isaac que tu auras une postérité appelée de ton nom ; 8 c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité. 9 Car c'est une parole de promesse que celle-ci : A cette époque-ci, je reviendrai, et Sarah aura un fils. 10 Et non seulement cela ; mais il en fut de même de Rebecca, quand elle conçut d'un seul, d'Isaac, notre père ; 11 car avant que les enfants fussent nés et qu'ils eussent fait ni bien ni mal, afin que demeure ferme le dessein arrêté de Dieu, selon l'élection, qui dépend non des oeuvres mais de celui qui appelle, 12 il lui fut dit : L'aîné sera assujetti au plus jeune ; 13 selon qu'il est écrit : J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü.
14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l'injustice en Dieu ? Non certes ! 15 Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui il me plaira de faire miséricorde ; et j'aurai pitié de qui il me plaira d'avoir pitié. 16 Ainsi donc, cela ne vient pas de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. 17 Car l'Ecriture dit à Pharaon : C'est pour cela même que je t'ai suscité, pour que je fasse voir en toi ma puissance et pour que mon nom soit publié par toute la terre. 18 Ainsi donc, il fait miséricorde à qui il veut et il endurcit qui il veut.
19 Tu me diras donc : Pourquoi donc se plaint-il encore ? car qui résiste à sa volonté ? 20 Bien plutôt, ô homme ! qui es-tu, toi qui contestes avec Dieu ? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé : Pourquoi m'as-tu fait ainsi ? 21 Ou bien le potier n'a-t-il pas, pouvoir sur l'argile pour faire de la même masse tel vase pour un usage honorable et tel autre pour un usage vil ? 22 Or, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté, avec une grande longanimité, des vases de colère tout formés pour la perdition ; 23 et si, afin de faire connaître les richesses de sa gloire envers des vases de miséricorde, qu'il a préparés d'avance pour la gloire, 24 nous, qu'il a aussi appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais aussi d'entre les gentils... 25 Selon qu'il le dit aussi dans Osée : J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n'était pas la bien-aimée. 26 Et il arrivera que dans le lieu où il leur avait été dit : Vous n'êtes point mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu vivant. 27 Esaïe, de son côté, s'écrie au sujet d'Israël : Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé. 28 Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sa parole sur la terre. 29 Et comme Esaïe dit auparavant : Si le Seigneur des armées ne nousf eût laissé une postérité, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été rendus semblables à Gomorrhe.
30 Que dirons-nous donc ? Que les gentils, qui ne poursuivaient point la justice, ont obtenu la justice, mais la justice qui vient de la foi ; 31 tandis qu'Israël, en poursuivant la loi de la justice, n'est point parvenu à cette loi. 32 Pourquoi ? parce qu'il l'a poursuivie, non par la foi, mais comme si elle s'obtenait par les oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement ; 33 selon qu'il est écrit : Voici je place en Sion une pierre d'achoppement et un rocher de scandale ; et celui qui croit en lui ne sera point confus.
5 Moïse, en effet, écrit de la justice qui vient de la loi : L'homme qui aura fait ces choses vivra par elle. 6 Tandis que la justice qui vient de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton coeur : Qui montera au ciel ? c'est en faire descendre Christ ; 7 ou : Qui descendra dans l'abîme ? c'est faire remonter Christ d'entre les morts. 8 Mais que dit-elle ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. C'est la parole de la foi, que nous prêchons ; 9 vu que, si de ta bouche tu confesses Jésus comme Seigneur et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. 10 Car c'est du coeur qu'on croit pour parvenir à la justice, et c'est de la bouche qu'on confesse pour parvenir au salut. 11 En effet, l'Ecriture dit : Quiconque croit en lui ne sera point confus. 12 Car il n'y a pas de différence entre le Juif et le Grec, car tous ont le même Seigneur, riche pour tous ceux qui l'invoquent. 13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
14 Comment donc invoqueront-ils Celui en qui ils n'ont pas cru ? Et comment croiront-ils en Celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler sans quelqu'un qui prêche ? 15 Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés ? Selon qu'il est écrit : Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! 16 Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle ; car Esaïe dit : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? 17 Ainsi, la foi vient de l'audition ; et l'audition se produit par la parole de Christ. 18 Mais je dis : N'ont-ils pas entendu ? Oui, certes, leur voix est parvenue à toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde. 19 Mais je dis : Israël ne l'a-t-il pas su ? Moïse, le premier, dit : J'exciterai votre jalousie à l'égard de ce qui n'est pas une nation ; je provoquerai votre colère à l'égard d'une nation privée d'intelligence. 20 Et Esaïe s'enhardit jusqu'à dire : J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient point, et je suis apparu à ceux qui ne me demandaient pas. 21 Mais à l'égard d'Israël, il dit : Tout le jour j'ai tendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant.
11 Je dis donc : Est-ce pour tomber qu'ils ont bronché ? Non, certes ! Mais par suite de leur faute, le salut est parvenu aux gentils, afin d'exciter à jalousie les Israélites. 12 Or, si leur faute a été la richesse du monde et leur amoindrissement la richesse des gentils, combien plus le sera leur plénitude ! 13 Or, c'est à vous, gentils, que je le dis ; en tant donc que je suis apôtre des gentils, je glorifie mon ministère, 14 pour exciter à jalousie, si possible, ceux de ma race, et sauver quelques-uns d'entre eux. 15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur adjonction, sinon une vie d'entre les morts ?
16 Or, si les prémices sont saintes, la pâte l'est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place et rendu participant de la racine de la sève de l'olivier, 18 ne te glorifie pas par rapport aux branches. Mais si tu te glorifies,... ce n'est pas toi qui portes la racine ; au contraire, c'est la racine qui te porte ! 19 Tu diras donc : Des branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. 20 Cela est vrai ; c'est à cause de leur incrédulité qu'elles ont été retranchées ; et toi, c'est à cause de ta foi que tu subsistes. Ne t'enorgueillis pas, mais crains ! 21 Car si Dieu n'a point épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus. 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés et bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; autrement, tu seras toi aussi retranché. 23 Et eux, d'autre part, s'ils ne persévèrent pas dans l'incrédulité, ils seront entés ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. 24 Car si toi, tu as été retranché de l'olivier sauvage de nature, et si, contre nature, tu as été enté sur l'olivier franc, combien plutôt eux qui sont ses branches par nature seront-ils entés sur leur propre olivier !
25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c'est que l'endurcissement a atteint une partie d'Israël jusqu'à ce que la plénitude des gentils soit entrée ; 26 et ainsi tout Israël sera sauvé ; selon qu'il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, il éloignera de Jacob les impiétés ; 27 et c'est là l'alliance que je ferai avec eux, lorsque j'ôterai leurs péchés.
28 Au point de vue de l'Evangile, ils sont des ennemis, à cause de vous ; au point de vue de l'élection, ils sont des bien-aimés à cause de leurs pères ; 29 car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables.
30 De même, en effet, que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que maintenant, par la désobéissance de ceux-ci, vous avez obtenu miséricorde, 31 de même, eux aussi ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, eux aussi obtiennent maintenant miséricorde. 32 Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.
33 O profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et que ses voies sont incompréhensibles ! 34 Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? 35 ou qui lui a donné le premier pour qu'il ait à recevoir en retour ? 36 Parce que c'est de lui et par lui et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !
6 Mais ce n'est pas que la parole de Dieu soit restée sans effet, car tous ceux qui sont issus d'Israël ne sont pas Israël ; 7 et pour être la postérité d'Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; mais il est dit : C'est en Isaac que tu auras une postérité appelée de ton nom ; 8 c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité. 9 Car c'est une parole de promesse que celle-ci : A cette époque-ci, je reviendrai, et Sarah aura un fils. 10 Et non seulement cela ; mais il en fut de même de Rebecca, quand elle conçut d'un seul, d'Isaac, notre père ; 11 car avant que les enfants fussent nés et qu'ils eussent fait ni bien ni mal, afin que demeure ferme le dessein arrêté de Dieu, selon l'élection, qui dépend non des oeuvres mais de celui qui appelle, 12 il lui fut dit : L'aîné sera assujetti au plus jeune ; 13 selon qu'il est écrit : J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü.
14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l'injustice en Dieu ? Non certes ! 15 Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui il me plaira de faire miséricorde ; et j'aurai pitié de qui il me plaira d'avoir pitié. 16 Ainsi donc, cela ne vient pas de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. 17 Car l'Ecriture dit à Pharaon : C'est pour cela même que je t'ai suscité, pour que je fasse voir en toi ma puissance et pour que mon nom soit publié par toute la terre. 18 Ainsi donc, il fait miséricorde à qui il veut et il endurcit qui il veut.
19 Tu me diras donc : Pourquoi donc se plaint-il encore ? car qui résiste à sa volonté ? 20 Bien plutôt, ô homme ! qui es-tu, toi qui contestes avec Dieu ? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé : Pourquoi m'as-tu fait ainsi ? 21 Ou bien le potier n'a-t-il pas, pouvoir sur l'argile pour faire de la même masse tel vase pour un usage honorable et tel autre pour un usage vil ? 22 Or, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté, avec une grande longanimité, des vases de colère tout formés pour la perdition ; 23 et si, afin de faire connaître les richesses de sa gloire envers des vases de miséricorde, qu'il a préparés d'avance pour la gloire, 24 nous, qu'il a aussi appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais aussi d'entre les gentils... 25 Selon qu'il le dit aussi dans Osée : J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n'était pas la bien-aimée. 26 Et il arrivera que dans le lieu où il leur avait été dit : Vous n'êtes point mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu vivant. 27 Esaïe, de son côté, s'écrie au sujet d'Israël : Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé. 28 Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sa parole sur la terre. 29 Et comme Esaïe dit auparavant : Si le Seigneur des armées ne nousf eût laissé une postérité, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été rendus semblables à Gomorrhe.
30 Que dirons-nous donc ? Que les gentils, qui ne poursuivaient point la justice, ont obtenu la justice, mais la justice qui vient de la foi ; 31 tandis qu'Israël, en poursuivant la loi de la justice, n'est point parvenu à cette loi. 32 Pourquoi ? parce qu'il l'a poursuivie, non par la foi, mais comme si elle s'obtenait par les oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement ; 33 selon qu'il est écrit : Voici je place en Sion une pierre d'achoppement et un rocher de scandale ; et celui qui croit en lui ne sera point confus.
Romains 10
1 Frères, le bon plaisir de mon coeur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés. 2 Car je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu mais non selon une juste connaissance ; 3 car ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. 4 En effet, la fin de la loi, c'est Christ pour la justification de tout croyant.5 Moïse, en effet, écrit de la justice qui vient de la loi : L'homme qui aura fait ces choses vivra par elle. 6 Tandis que la justice qui vient de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton coeur : Qui montera au ciel ? c'est en faire descendre Christ ; 7 ou : Qui descendra dans l'abîme ? c'est faire remonter Christ d'entre les morts. 8 Mais que dit-elle ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. C'est la parole de la foi, que nous prêchons ; 9 vu que, si de ta bouche tu confesses Jésus comme Seigneur et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. 10 Car c'est du coeur qu'on croit pour parvenir à la justice, et c'est de la bouche qu'on confesse pour parvenir au salut. 11 En effet, l'Ecriture dit : Quiconque croit en lui ne sera point confus. 12 Car il n'y a pas de différence entre le Juif et le Grec, car tous ont le même Seigneur, riche pour tous ceux qui l'invoquent. 13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
14 Comment donc invoqueront-ils Celui en qui ils n'ont pas cru ? Et comment croiront-ils en Celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler sans quelqu'un qui prêche ? 15 Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés ? Selon qu'il est écrit : Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! 16 Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle ; car Esaïe dit : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? 17 Ainsi, la foi vient de l'audition ; et l'audition se produit par la parole de Christ. 18 Mais je dis : N'ont-ils pas entendu ? Oui, certes, leur voix est parvenue à toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde. 19 Mais je dis : Israël ne l'a-t-il pas su ? Moïse, le premier, dit : J'exciterai votre jalousie à l'égard de ce qui n'est pas une nation ; je provoquerai votre colère à l'égard d'une nation privée d'intelligence. 20 Et Esaïe s'enhardit jusqu'à dire : J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient point, et je suis apparu à ceux qui ne me demandaient pas. 21 Mais à l'égard d'Israël, il dit : Tout le jour j'ai tendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant.
Romains 11
1 Je dis donc: Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Non certes ! Car, moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamin. 2 Dieu n'a pas rejeté son peuple qu'il a préconnu. Ou ne savez-vous pas ce que l'Ecriture dit dans l'histoire d'Elie, comment il porte plainte à Dieu contre Israël : 3 Seigneur, ils ont tué les prophètes, ils ont démoli tes autels ; et je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie ? 4 Mais que lui dit la réponse divine ? Je me suis réservé sept mille hommes qui n'ont point fléchi le genou devant Baal. 5 De même donc aussi, dans le temps présent, il existe un reste selon l'élection de grâce. 6 Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les oeuvres ; autrement la grâce n'est plus une grâce. 7 Quoi donc ? Ce qu'Israël cherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu ; tandis qne les autres ont été endurcis, 8 selon qu'il est écrit : Dieu leur a donné un esprit de stupeur, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu'à ce jour. 9 Et David dit : Que leur table devienne pour eux un filet et un piège et une occasion de chute et une rétribution ! 10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, et courbe leur dos à perpétuité !11 Je dis donc : Est-ce pour tomber qu'ils ont bronché ? Non, certes ! Mais par suite de leur faute, le salut est parvenu aux gentils, afin d'exciter à jalousie les Israélites. 12 Or, si leur faute a été la richesse du monde et leur amoindrissement la richesse des gentils, combien plus le sera leur plénitude ! 13 Or, c'est à vous, gentils, que je le dis ; en tant donc que je suis apôtre des gentils, je glorifie mon ministère, 14 pour exciter à jalousie, si possible, ceux de ma race, et sauver quelques-uns d'entre eux. 15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur adjonction, sinon une vie d'entre les morts ?
16 Or, si les prémices sont saintes, la pâte l'est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place et rendu participant de la racine de la sève de l'olivier, 18 ne te glorifie pas par rapport aux branches. Mais si tu te glorifies,... ce n'est pas toi qui portes la racine ; au contraire, c'est la racine qui te porte ! 19 Tu diras donc : Des branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. 20 Cela est vrai ; c'est à cause de leur incrédulité qu'elles ont été retranchées ; et toi, c'est à cause de ta foi que tu subsistes. Ne t'enorgueillis pas, mais crains ! 21 Car si Dieu n'a point épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus. 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés et bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; autrement, tu seras toi aussi retranché. 23 Et eux, d'autre part, s'ils ne persévèrent pas dans l'incrédulité, ils seront entés ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. 24 Car si toi, tu as été retranché de l'olivier sauvage de nature, et si, contre nature, tu as été enté sur l'olivier franc, combien plutôt eux qui sont ses branches par nature seront-ils entés sur leur propre olivier !
25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c'est que l'endurcissement a atteint une partie d'Israël jusqu'à ce que la plénitude des gentils soit entrée ; 26 et ainsi tout Israël sera sauvé ; selon qu'il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, il éloignera de Jacob les impiétés ; 27 et c'est là l'alliance que je ferai avec eux, lorsque j'ôterai leurs péchés.
28 Au point de vue de l'Evangile, ils sont des ennemis, à cause de vous ; au point de vue de l'élection, ils sont des bien-aimés à cause de leurs pères ; 29 car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables.
30 De même, en effet, que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que maintenant, par la désobéissance de ceux-ci, vous avez obtenu miséricorde, 31 de même, eux aussi ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, eux aussi obtiennent maintenant miséricorde. 32 Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.
33 O profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et que ses voies sont incompréhensibles ! 34 Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? 35 ou qui lui a donné le premier pour qu'il ait à recevoir en retour ? 36 Parce que c'est de lui et par lui et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !
Références croisées
9:1 Rm 1:9, 2Co 1:23, 2Co 11:31, 2Co 12:19, Ga 1:20, Ph 1:8, 1Th 2:5, 1Tm 2:7, 1Tm 5:21, Rm 2:15, Rm 8:16, 2Co 1:12, 1Tm 1:5, 1Jn 3:19-21Réciproques : 1S 15:11, Jb 16:19, Ps 119:53, Ps 139:21, Es 15:5, Jr 8:21, Jr 17:16, Lm 1:16, Lm 3:48, Mt 18:31, Mt 21:41, Lc 6:21, Jn 1:11, Jn 1:13, Ac 24:16, Ac 26:29, Rm 10:1, 2Co 11:10, 2Co 12:6, 1Th 2:8, 2Tm 1:3, 1P 3:16
9:2 Rm 10:1, 1S 15:35, Ps 119:136, Es 66:10, Jr 9:1, Jr 13:17, Lm 1:12, Lm 3:48-49, Lm 3:51, Ez 9:4, Lc 19:41-44, Ph 3:18, Ap 11:3
Réciproques : 2R 8:11, 2R 22:19, Esd 10:1, Est 8:6, Est 10:3, Ps 13:2, Ps 31:10, Jr 4:19, Ez 19:14, Dn 7:15, Dn 10:2, Jn 11:35, Jn 13:21, 2Co 2:4, 2Co 6:10, 2Co 12:21, Ph 2:26, 1P 1:6
9:3 Ex 32:32, Dt 21:23, Js 6:17-18, 1S 14:24, 1S 14:44, Ga 1:8, Ga 3:10, Ga 3:13, Rm 11:1, Gn 29:14, Est 8:6, Ac 7:23-26, Ac 13:26
Réciproques : Gn 44:33, Ex 32:30, Lv 27:28, Jg 17:2, 1S 15:35, 2R 22:19, 1Ch 21:17, Est 10:3, Ps 119:136, Es 61:9, Jr 4:19, Dn 7:15, Za 11:10, Mt 26:74, Lc 19:41, Jn 11:35, Jn 13:21, Ac 2:36, Ac 22:5, Ac 23:21, Rm 7:1, Rm 8:3, Rm 11:14, 1Co 10:18, 1Co 16:22, 2Co 2:4, Ga 4:15, He 12:9
9:4 Rm 9:6, Gn 32:28, Ex 19:3-6, Dt 7:6, Ps 73:1, Es 41:8, Es 46:3, Jn 1:47, Ex 4:22, Dt 14:1, Jr 31:9, Jr 31:20, Os 11:1, Nb 7:89, 1S 4:21-22, 1R 8:11, Ps 63:2, Ps 78:61, Ps 90:16, Es 60:19, Gn 15:18, Gn 17:2, Gn 17:7, Gn 17:10, Ex 24:7-8, Ex 34:27, Dt 29:1, Dt 31:16, Ne 13:29, Ps 89:3, Ps 89:34, Jr 31:33, Jr 33:20-25, Ac 3:25, He 8:6-10, Rm 3:2, Ne 9:13-14, Ps 147:19, Ez 20:11-12, Jn 1:17, Ex 12:25, Es 5:2, Mt 21:33, He 9:3, He 9:10, Lc 1:54-55, Lc 1:69-75, Ac 2:39, Ac 3:25-26, Ac 13:32-33, Ep 2:12, He 6:13-17
Réciproques : 1Ch 17:22, Esd 4:3, Ps 105:6, Es 1:2, Es 22:1, Es 45:11, Es 61:9, Es 63:19, Mt 8:12, Mt 15:26, Mc 12:1, Lc 7:9, Lc 15:31, Jn 4:22, Ac 3:12, Ac 7:38, Ac 10:11, Ac 13:46, Ac 22:5, Rm 2:17, Rm 2:23, Rm 15:8, Ga 4:5, He 7:6, 2P 1:4
9:5 Rm 11:28, Dt 10:15, Rm 1:3, Gn 12:3, Gn 49:10, Es 7:14, Es 11:1, Mt 1:1-17, Lc 3:23-38, 2Tm 2:8, Ap 22:16, Rm 10:12, Ps 45:6, Ps 103:19, Es 9:6-7, Jr 23:5-6, Mi 5:2, Jn 1:1-3, Jn 10:30, Ac 20:28, Ph 2:6-11, Col 1:16, 1Tm 3:16, He 1:8-13, 1Jn 5:20, Rm 1:25, Ps 72:19, 2Co 11:31, 1Tm 6:15, Dt 27:15-26, 1R 1:36, 1Ch 16:36, Ps 41:13, Ps 89:52, Ps 106:48, Jr 28:6, Mt 6:13, Mt 28:20, 1Co 14:16, Ap 1:18, Ap 5:14, Ap 22:20
Réciproques : Gn 9:26, Gn 17:21, Dt 4:37, Esd 4:3, Ct 5:10, Es 1:2, Es 6:13, Es 22:1, Za 12:8, Mt 1:23, Mt 9:27, Mt 22:45, Mc 12:1, Mc 12:37, Lc 1:42, Lc 7:9, Lc 20:44, Jn 1:11, Jn 1:14, Jn 3:31, Jn 4:22, Jn 6:42, Jn 8:53, Jn 10:36, Ac 3:22, Ac 3:25, Ac 13:46, Rm 15:8, Ga 4:4, Ep 2:12, He 12:9, Ap 5:13
9:6 Rm 3:3, Rm 11:1-2, Nb 23:19, Es 55:11, Mt 24:35, Jn 10:35, 2Tm 2:13, He 6:17-18, Rm 2:28-29, Rm 4:12-16, Jn 1:47, Ga 6:16
Réciproques : Gn 17:19, Gn 17:21, Ps 59:5, Ps 73:1, Ps 77:8, Es 45:4, Es 45:25, Es 48:1, Ez 39:28, Mi 2:7, Lc 1:33, Rm 4:11, Rm 9:4, 1Jn 2:19, Ap 2:9
9:7 Lc 3:8, Lc 16:24-25, Lc 16:30, Jn 8:37-39, Ph 3:3, Gn 21:12, He 11:18
Réciproques : Gn 6:2, Gn 15:5, Gn 17:7, Gn 21:3, Gn 25:5, Gn 48:17, Ps 73:1, Es 43:6, Es 65:23, Ez 33:24, Mt 1:2, Mt 3:9, Jn 1:13, Jn 8:39, Rm 4:12, Ga 3:7, Ga 3:29, Ga 4:23, 1P 3:6
9:8 Rm 4:11-16, Ga 4:22-31, Gn 31:15, Ps 22:30, Ps 87:6, Jn 1:13, Ga 3:26-29, Ga 4:28, 1Jn 3:1-2
Réciproques : Gn 6:2, Gn 12:7, Gn 15:5, Gn 17:7, Gn 18:10, Gn 21:12, Gn 48:17, Dt 14:1, Es 43:6, Es 48:1, Es 65:23, Mt 3:9, Lc 16:24, Rm 4:16, Ga 3:7, Ga 3:29, Ga 4:23, Ep 2:12
9:9 Gn 17:21, Gn 18:10, Gn 18:14, Gn 21:2, He 11:11-12, He 11:17
Réciproques : Gn 17:7, Gn 17:16, Ac 7:8, Ga 4:28
9:10 Rm 5:3, Rm 5:11, Lc 16:26, Gn 25:21-23
Réciproques : Gn 22:23, Gn 25:23, Gn 27:37, 1Ch 1:34, Ps 44:3, Ez 16:8, Ml 1:2, Ml 2:10, Mt 1:2, Jn 1:13
9:11 Rm 4:17, Ps 51:5, Ep 2:3, Rm 8:28-30, Es 14:24, Es 14:26, Es 14:27, Es 23:9, Es 46:10-11, Jr 51:29, Ep 1:9-11, Ep 3:11, 2Tm 1:9, Rm 11:5, Rm 11:7, Ep 1:4-5, 1Th 1:4, 2P 1:10, Rm 11:6, Ep 2:9, Tt 3:5, Rm 8:28, 1Th 2:12, 2Th 2:13-14, 1P 5:10, Ap 17:14
Réciproques : Gn 27:23, Gn 48:17, Dt 1:39, Dt 7:7, Dt 33:3, Es 8:4, Os 12:3, Mt 24:22, Jn 15:16, Rm 3:27, Rm 9:16, Rm 9:21, Ph 2:13, Col 3:12, 1Th 5:9, 2Tm 2:19
9:12 Gn 25:22-23, 2S 8:14, 1R 22:47
Réciproques : Gn 27:23, Gn 27:29
9:13 Ml 1:2-3, Gn 29:31, Gn 29:33, Dt 21:15, Pr 13:24, Mt 10:37, Lc 14:26, Jn 12:25
Réciproques : Dt 10:15, Dt 23:5, 1S 12:22, Jr 31:3, Jr 49:10, Rm 3:5
9:14 Rm 3:1, Rm 3:5, Rm 2:5, Rm 3:5-6, Gn 18:25, Dt 32:4, 2Ch 19:7, Jb 8:3, Jb 34:10-12, Jb 34:18, Jb 34:19, Jb 35:2, Ps 92:15, Ps 145:17, Jr 12:1, Ap 15:3-4, Ap 16:7
Réciproques : Js 22:29, Jb 34:17, Jb 36:3, Jb 36:23, Ps 18:25, Ps 119:137, Mt 20:13, Rm 2:2, Rm 3:4, Rm 9:30
9:15 Rm 9:16, Rm 9:18, Rm 9:19, Ex 33:19, Ex 34:6-7, Es 27:11, Mi 7:18
Réciproques : Gn 19:16, Ne 9:17, Ps 31:16, Ps 101:1, Ec 7:13, Es 30:18, Lm 3:37, Ez 16:6, Mt 20:13, Mt 20:15, Lc 4:25, Ac 9:6, Ac 11:17, Ep 2:4, 2Tm 1:18, He 10:28, Jc 1:18
9:16 Rm 9:11, Gn 27:1-4, Gn 27:9-14, Ps 110:3, Es 65:1, Mt 11:25-26, Lc 10:21, Jn 1:12-13, Jn 3:8, 1Co 1:26-31, Ep 2:4-5, Ph 2:13, 2Th 2:13-14, Tt 3:3-5, Jc 1:18, 1P 2:9-10
Réciproques : Gn 19:16, Gn 45:8, Ex 11:9, Ac 11:17, Ac 16:14, Rm 9:15, Rm 9:18, 1Co 4:7, Ep 2:9, Tt 3:5
9:17 Rm 11:4, Ga 3:8, Ga 3:22, Ga 4:30, Ex 9:16, 1S 2:7-8, Est 4:14, Es 10:5-6, Es 45:1-3, Jr 27:6-7, Dn 4:22, Dn 5:18-21, Ex 10:1-2, Ex 14:17-18, Ex 15:14-15, Ex 18:10-11, Js 2:9-10, Js 9:9, 1S 4:8, Ps 83:17-18, Pr 16:4, Es 37:20, Jn 17:26
Réciproques : Ex 14:4, Dt 2:30, Ne 9:10, Ps 105:25, Ps 106:8, Es 63:12, Jn 17:11, Rm 4:3, Rm 9:22, 1Tm 5:18, Jc 2:23, Jc 4:5
9:18 Rm 9:15-16, Rm 5:20-21, Ep 1:6, Rm 1:24-28, Rm 11:7-8, Ex 4:21, Ex 7:13, Dt 2:30, Js 11:20, Es 63:17, Mt 13:14-15, Ac 28:26-28, 2Th 2:10-12
Réciproques : Gn 19:16, Ex 9:7, Ex 10:20, Dt 7:7, Jb 9:12, Ps 69:27, Ps 86:2, Es 43:13, Os 2:4, Mt 11:26, Jn 12:40, Ac 19:9, Rm 3:5, Rm 9:21, 1Co 12:11
9:19 Rm 3:8, 1Co 15:12, 1Co 15:35, Jc 1:13, Rm 3:5-7, Gn 50:20, 2Ch 20:6, Jb 9:12-15, Jb 9:19, Jb 23:13-14, Ps 76:10, Es 10:6-7, Es 46:10-11, Dn 4:35, Mc 14:21, Ac 2:23, Ac 4:27-28
Réciproques : Jb 33:12, Jb 40:2, Ps 115:3, Ec 6:10, Ec 7:13, Es 29:16, Es 43:13, Ez 16:63, Rm 3:7, Rm 9:15
9:20 Rm 2:1, Mi 6:8, 1Co 7:16, Jc 2:20, Jb 33:13, Jb 36:23, Jb 38:2-3, Jb 40:2, Jb 40:5, Jb 40:8, Jb 42:2-6, Mt 20:15, Jb 16:3, Tt 2:9, 1Co 1:20, 1Tm 6:5, Es 29:16, Es 45:9-11
Réciproques : Gn 2:7, 2S 16:10, Jb 1:22, Jb 4:17, Jb 9:3, Jb 9:32, Jb 16:21, Jb 34:23, Jb 34:33, Ps 78:19, Ps 106:37, Ec 6:10, Ec 8:4, Es 10:15, Es 64:8, Jr 18:4, Ez 16:63, Ez 18:2, Ez 18:25, Dn 4:35, So 1:7, Za 2:13, Ml 3:13, Mt 20:13, Mt 25:24, Lc 4:25, Lc 12:14, Ac 11:17, Rm 3:7, Rm 14:4, Jc 1:13, Jc 4:12
9:21 Rm 9:11, Rm 9:18, Pr 16:4, Es 64:8, Jr 18:3-6, Rm 9:22-23, Jr 22:28, Os 8:8, Ac 9:15, 2Tm 2:20-21
Réciproques : Dt 7:7, Jb 10:9, Ps 31:12, Es 10:15, Es 29:16, Es 45:9, Jr 48:38, Lm 4:2, Dn 12:2, Jn 15:16, Rm 2:10, 1Th 4:4
9:22 Rm 9:17, Rm 1:18, Rm 2:4-5, Ex 9:16, Ps 90:11, Pr 16:4, Ap 6:16-17, Nb 14:11, Nb 14:18, Ps 50:21-22, Ec 8:11-12, Lm 3:22, 1P 3:20, 2P 2:3, 2P 2:9, 2P 3:8-9, 2P 3:15, Jud 1:4, Ap 6:9-11, Rm 9:21, 1Th 5:9, 2Tm 2:20, Gn 15:16, Mt 23:31-33, 1Th 2:16, 1P 2:8, Jud 1:4
Réciproques : Ex 11:10, Ex 14:4, Ex 34:7, Js 11:20, 2Ch 25:16, Jb 31:3, Ps 31:12, Ps 88:11, Ps 101:1, Pr 14:32, Es 22:24, Es 30:18, Jr 44:22, Jr 48:38, Os 8:8, Mt 7:13, Mt 25:41, Jn 3:7, Rm 2:8, Rm 11:22, Ep 2:3, Ap 2:21
9:23 Rm 2:4, Rm 5:20-21, Ep 1:6-8, Ep 1:18, Ep 2:4, Ep 2:7, Ep 2:10, Ep 3:8, Ep 3:16, Col 1:27, 2Th 1:10-12, 1Ch 29:18, Lc 1:17, Ep 2:3-5, Col 1:12, 1Th 5:9, 2Th 2:13-14, 2Tm 2:21, Tt 3:3-7, 1P 1:2-5
Réciproques : Ex 14:4, Ex 33:19, Ex 34:7, Js 11:20, 1R 6:7, Esd 1:11, Est 1:4, Ps 31:16, Ps 86:2, Ps 101:1, Ec 3:18, Es 22:24, Es 43:7, Za 14:16, Mt 25:41, Jn 10:16, Ac 11:17, Rm 2:7, Rm 2:10, Rm 4:9, Rm 8:28, Rm 8:30, Rm 9:21, Rm 10:12, Rm 11:2, Rm 11:7, Rm 11:12, Rm 11:22, Rm 11:33, Rm 12:1, Rm 15:8, Ep 1:4, Ep 1:7, Ph 3:14, Ph 4:19, 1Th 2:12, 2Th 1:11, 1Tm 6:12, 2Tm 2:10, He 2:10
9:24 Rm 8:28-30, 1Co 1:9, He 3:1, 1P 5:10, Ap 19:9, Rm 3:29-30, Rm 4:11-12, Rm 10:12, Rm 11:11-13, Rm 15:8-16, Gn 49:10, Ps 22:27, Ac 13:47-48, Ac 15:14, Ac 21:17-20, Ga 3:28, Ep 2:11-13, Ep 3:6-8, Col 3:11
Réciproques : Ps 86:2, Es 19:25, Es 65:1, Jl 2:32, Za 14:16, Jn 10:16, Ac 2:39, Ac 11:17, Ac 15:9, Rm 1:6, Rm 2:9, Rm 4:9, Rm 8:30, 1Co 1:24, Ga 1:15, Ep 1:4, Ep 1:6, Ph 3:14, 1Th 2:12, 1Th 5:24, 2Th 1:11, 1Tm 6:12, 2Tm 1:9, He 9:15, 1P 1:2, 1P 1:15, 1P 2:9, 2P 1:3
9:25 Os 1:1-2, Os 2:23, 1P 2:10, Rm 1:7, Ez 16:8, Jn 16:27
Réciproques : Nb 13:16, Dt 32:21, 2S 7:24, 2S 22:44, 1Ch 17:22, Es 19:25, Es 43:6, Es 54:3, Es 62:4, Os 1:10, Jn 11:52, Ac 18:6, Ep 4:10, 1Th 1:4, He 2:10, He 8:10, 1Jn 3:1
9:26 Os 1:9-10, Rm 8:16, Es 43:6, Jn 11:52, 2Co 6:18, Ga 3:26, 1Jn 3:1-3
Réciproques : Dt 14:1, 2S 7:24, 1Ch 17:22, Es 54:3, Es 65:15, Dn 6:26, Os 2:23, Ac 18:6, Rm 4:17, 2Co 6:16, 1Th 1:9, 1Tm 3:15, He 2:10, He 8:10, He 12:22, 1P 2:10
9:27 Es 1:1, Es 10:20-23, Rm 11:4-6, Esd 9:8, Esd 9:14, Es 1:9, Es 10:20-21, Es 11:11, Es 24:13, Jr 5:10, Ez 6:8, Mi 5:3-8
Réciproques : Dt 7:7, Dt 28:62, 1S 13:5, 2R 19:4, 2R 19:31, Es 7:3, Es 10:22, Es 17:6, Es 24:6, Es 37:4, Es 37:31, Es 41:14, Es 48:19, Es 65:8, Jr 3:14, Jr 4:27, Jr 30:11, Jr 31:7, Jr 44:14, Ez 12:16, Ez 20:38, Os 1:10, Jl 2:32, Am 5:3, Ha 1:9, Za 13:8, Za 14:2, Mt 7:14, Ac 2:47, Rm 11:5, He 11:12, Ap 7:4
9:28 Es 28:22, Es 30:12-14, Dn 9:26-27, Mt 24:21, Ps 9:8, Ps 65:5, Es 5:16, Ac 17:31, Ap 19:11
Réciproques : Es 10:22, Es 28:17, Os 1:10, Mi 5:3
9:29 Es 1:9, Es 6:13, Lm 3:22, Jc 5:4, Gn 19:24-25, Es 13:19, Jr 49:18, Jr 50:40, Lm 4:6, Am 4:11, So 2:6, 2P 2:6, Jud 1:7
Réciproques : Lc 10:13
9:30 Rm 9:14, Rm 3:5, Rm 1:18-32, Rm 4:11, Rm 10:20, Es 65:1-2, 1Co 6:9-11, Ep 2:12, Ep 4:17-19, 1P 4:3, Rm 9:31, Pr 15:9, Pr 21:21, Es 51:1, 1Tm 6:11, Rm 1:17, Rm 3:22, Rm 4:9, Rm 4:11, Rm 4:13, Rm 4:22, Rm 5:1, Rm 10:10, Ga 3:8, Ga 5:5, Ph 3:9, He 11:7
Réciproques : Ps 98:2, Es 28:20, Ez 3:6, Mi 5:7, Mt 5:20, Mt 19:30, Mt 20:12, Mt 20:16, Mt 21:31, Mc 10:31, Mc 12:9, Jn 6:29, Ac 11:18, Ac 18:6, Rm 10:3, 1Co 14:1, Ga 2:17, Ga 3:12, Ga 4:21, Col 3:11, Tt 3:5
9:31 Rm 9:30-32, Rm 10:2-4, Ga 3:21, Ph 3:6, Rm 3:20, Rm 4:14-15, Rm 11:7, Ga 3:10-11, Ga 5:3-4, Jc 2:10-11
Réciproques : Ps 69:27, Pr 14:6, Es 55:2, Am 8:12, Ml 3:2, Lc 13:24, Lc 18:9, Jn 6:29, Ac 13:39, Rm 10:3, Rm 10:6, Ga 5:2, Ph 3:9, Col 3:11
9:32 Rm 4:16, Rm 10:3, Mt 19:16-20, Jn 6:27-29, Ac 16:30-34, 1Jn 5:9-12, Rm 11:11, Mt 13:57, Lc 2:34, Lc 7:23, 1Co 1:23
Réciproques : Ps 119:116, Pr 4:12, Pr 14:6, Es 8:14, Ez 3:20, Os 14:9, Mt 7:14, Mt 11:6, Lc 18:9, Rm 2:17, Rm 3:20, Rm 3:27, Rm 4:4, Rm 10:2, Rm 11:7, Rm 14:13, Ga 3:6, Ga 5:2, Ga 5:4, Ga 5:11, Ph 3:6, Ph 3:9, 1P 2:6, 1P 2:8, 1Jn 2:10, Ap 2:14
9:33 Ps 118:22, Es 8:14-15, Es 28:16, Mt 21:42, Mt 21:44, 1P 2:7-8, Rm 5:5, Rm 10:11, Ps 25:2-3, Ps 25:20, Es 45:17, Es 54:4, Jl 2:26-27, Ph 1:20, 2Tm 1:12, 1Jn 2:28, 1P 2:6
Réciproques : 2S 5:7, 1Ch 11:5, Jb 6:20, Ps 2:12, Ps 22:5, Ps 71:1, Pr 4:12, Es 49:23, Jr 6:21, Ez 3:20, Os 14:9, So 3:11, Za 3:9, Mt 5:30, Mt 11:6, Mc 12:10, Lc 7:23, Rm 4:11, Rm 14:13, 1Co 1:23, Ga 3:6, Ga 5:11, 2Tm 1:8, 1Jn 2:10, Ap 14:1
9:1 Rm 9:1-3, Ex 32:10, Ex 32:13, 1S 12:23, 1S 15:11, 1S 15:35, 1S 16:1, Jr 17:16, Jr 18:20, Lc 13:34, Jn 5:34, 1Co 9:20-22
Réciproques : Ex 28:29, Nb 21:7, Est 8:6, Est 10:3, Pr 29:10, Jr 4:19, Jr 42:4, Mi 6:8, Mt 20:12, Lc 13:8, Lc 18:12, Jn 1:13, Ac 26:29, Rm 7:1, Rm 9:2, Ph 3:9, 1Th 2:8, 2Th 2:10
9:2 2Co 8:3, Ga 4:15, Col 4:13, 2R 10:16, Jn 16:2, Ac 21:20, Ac 21:28, Ac 22:3, Ac 22:22, Ac 26:9-10, Ga 1:14, Ga 4:17-18, Ph 3:6, Rm 10:3, Rm 9:31-32, Ps 14:4, Pr 19:2, Es 27:1, 2Co 4:4, 2Co 4:6, Ph 1:9
Réciproques : Nb 25:13, Js 22:12, Jg 17:13, Jg 19:29, Jg 21:1, 1S 14:24, 2S 21:2, 2R 2:17, Jb 20:2, Ps 59:10, Ps 69:27, Ec 7:16, Es 55:2, Es 57:12, Mi 6:6, Mt 5:20, Mc 10:17, Lc 5:33, Lc 13:14, Lc 18:21, Jn 5:12, Jn 9:24, Ac 13:50, Ac 20:26, Ga 5:2
9:3 Rm 1:17, Rm 3:22, Rm 3:26, Rm 5:19, Rm 9:30, Ps 71:15-16, Ps 71:19, Es 51:6, Es 51:8, Es 56:1, Jr 23:5-6, Dn 9:24, Jn 16:9-10, 2Co 5:21, 2P 1:1, Rm 9:31-32, Es 57:12, Es 64:6, Lc 10:29, Lc 16:15, Lc 18:9-12, Ga 5:3-4, Ph 3:9, Ap 3:17-18, Lv 26:41, Ne 9:33, Jb 33:27, Lm 3:22, Dn 9:6-9, Lc 15:17-21
Réciproques : Gn 3:12, Dt 6:25, Jg 17:13, 1S 15:20, 2Ch 12:6, Esd 9:15, Jb 9:30, Ps 36:2, Ps 40:10, Ps 51:14, Ps 59:10, Ps 69:27, Ps 98:2, Es 43:26, Es 46:13, Es 50:11, Es 55:2, Ez 18:25, Ez 33:13, Mi 6:6, Ml 3:7, Mt 5:20, Mt 6:33, Mt 18:26, Mc 2:18, Lc 5:33, Lc 7:29, Lc 13:24, Lc 15:29, Lc 18:21, Jn 6:29, Jn 16:2, Ac 9:6, Ac 22:3, Rm 3:21, Rm 4:5, Rm 10:2, Rm 11:7, 2Co 3:9, Ga 1:6, Ga 2:21, Ga 3:21, Ga 4:21, Ga 5:2, Ep 3:18, Jc 4:7
9:4 Rm 3:25-31, Rm 8:3-4, Es 53:11, Mt 3:15, Mt 5:17-18, Jn 1:17, Ac 13:38-39, 1Co 1:30, Ga 3:24, Col 2:10, Col 2:17, He 9:7-14, He 10:8-12, He 10:14
Réciproques : Ex 25:21, Ex 34:33, Ex 40:20, Lv 4:25, Lv 4:30, Lv 4:34, Lv 4:35, Nb 7:15, Ps 98:2, Es 42:21, Es 54:17, Lc 10:28, Jn 5:46, Jn 6:29, Jn 16:10, Jn 19:30, Rm 3:21, Rm 3:31, Rm 4:11, 2Co 3:7, 2Co 3:13, 2Co 5:21, Ga 2:19, Ph 3:9, 1Tm 1:5
9:5 Lv 18:5, Ne 9:29, Ez 20:11, Ez 20:13, Ez 20:21, Lc 10:27-28, Ga 3:12
Réciproques : Dt 4:1, Dt 6:24, Dt 6:25, Dt 16:20, Dt 27:26, Dt 32:47, Mt 19:17, Lc 10:26, Jn 5:45, Rm 2:13, Rm 3:27, Rm 7:9, Rm 7:10, Ga 2:19, Ph 3:9, He 5:13
9:6 Rm 3:22, Rm 3:25, Rm 4:13, Rm 9:31, Ph 3:9, He 11:7, Dt 30:11-14, Pr 30:4, Jn 3:12-13, Jn 6:33, Jn 6:38, Jn 6:50, Jn 6:51, Jn 6:58, Ep 4:8-10, He 1:3
Réciproques : Dt 6:25, Dt 30:12, Dt 32:47, Jb 36:3, Es 51:5, Es 56:1, Ac 7:38, Rm 4:11, Ga 3:12, He 5:13
9:7 Rm 4:25, He 13:20, 1P 3:18, 1P 3:22, Ap 1:18
Réciproques : Dt 30:12, Ap 9:1
9:8 Dt 30:14, Rm 10:17, Rm 1:16-17, Es 57:19, Mc 16:15-16, Ac 10:43, Ac 13:38-39, Ac 16:31, Ga 3:2, Ga 3:5, 1Tm 4:6, 1P 1:23, 1P 1:25
Réciproques : Ex 13:9, Mc 2:2, Lc 10:11, Jn 6:63, Ga 4:23, Ph 1:27, Ph 2:16, Col 1:5
9:9 Rm 14:11, Mt 10:32-33, Lc 12:8, Jn 9:22, Jn 12:42-43, Ph 2:11, 1Jn 4:2-3, 2Jn 1:7, Rm 8:34, Jn 6:69-71, Jn 20:26-29, Ac 8:37, 1Co 15:14-18, 1P 1:21
Réciproques : 1R 8:35, Ps 40:10, Pr 14:3, Mc 10:26, Mc 16:16, Lc 13:35, Lc 23:42, Jn 3:15, Ac 11:14, Ac 16:31, Ac 20:21, Rm 4:5, Rm 4:24, Rm 10:10, Ga 1:1, Ga 3:14, Ga 3:22, Ep 2:8, 1Tm 6:12, He 10:39, 1P 3:21, 1Jn 4:15, 1Jn 5:1
9:10 Lc 8:15, Jn 1:12-13, Jn 3:19-21, He 3:12, He 10:22, Ga 2:16, Ph 3:9, Rm 10:9, 1Jn 4:15, Ap 2:13
Réciproques : Lv 5:5, Lv 16:21, Js 7:19, 1R 8:48, 2R 5:15, Ps 40:10, Pr 14:3, Mt 10:32, Lc 12:8, Lc 23:42, Jn 12:42, Ac 8:12, Ac 8:37, Ac 11:14, Ac 13:39, Ac 16:31, Ac 19:18, Rm 4:5, Rm 4:24, Rm 5:1, Rm 9:30, Ep 2:8, 1Tm 4:16, 1Tm 6:12, He 10:39, 1P 3:21, 1Jn 5:1
9:11 Rm 9:33, Es 28:16, Es 49:23, Jr 17:7, 1P 2:6
Réciproques : Gn 2:25, Ps 2:12, Ps 22:5, Ps 25:2, Ps 31:1, Ps 119:116, Es 19:24, Es 30:3, Es 45:17, Es 62:11, Jl 2:26, Jl 2:32, Jn 4:42, Jn 5:24, Ac 10:36, Ac 10:43, Ac 15:9, Rm 4:3, Rm 4:11, Ep 3:18, 1Tm 5:18
9:12 Rm 3:22, Rm 3:29, Rm 3:30, Rm 4:11-12, Rm 9:24, Ac 10:34-35, Ac 15:8-9, Ga 3:28, Ep 2:18-22, Ep 3:6, Col 3:11, Rm 14:9, Rm 15:12, Ac 10:36, 1Co 15:47, Ph 2:11, 1Tm 2:5, Ap 17:14, Ap 19:16, Rm 2:4, Rm 9:23, 2Co 8:9, Ep 1:7, Ep 2:4, Ep 2:7, Ep 3:8, Ep 3:16, Ph 4:19, Col 1:27, Col 2:2-3, Ps 86:5, Ps 145:18, Es 55:6, Ac 9:14, 1Co 1:2
Réciproques : Gn 12:8, Ex 20:2, 1Ch 4:10, Ps 79:6, Ps 91:15, Ps 98:3, Ct 8:8, Es 52:7, Jr 33:3, Ez 47:22, Mi 4:2, Za 13:9, Mt 15:27, Mc 7:28, Lc 3:6, Lc 24:47, Jn 12:20, Ac 2:21, Ac 7:59, Ac 10:47, Ac 11:18, Ac 14:1, Ac 18:6, Ac 19:10, Ac 22:16, Rm 2:9, Rm 4:9, Rm 9:5, Ep 3:18, 1Tm 2:4, 1Tm 3:16
9:13 Jl 2:32, Ac 2:21
Réciproques : Gn 4:26, 2S 22:4, Ps 86:5, Ps 91:15, Ps 105:1, Pr 29:18, Jr 33:3, Mt 19:25, Ac 10:35, Ac 11:18, Ac 18:6, Rm 3:30, Rm 4:9, 1Th 2:16
9:14 1R 8:41-43, Jon 1:5, Jon 1:9-11, Jon 1:16, Jon 3:5-9, He 11:6, Jc 5:15, Rm 1:5, Rm 16:25-26, Mc 16:15-16, Lc 24:46-47, Jn 20:31, Ac 19:2, Ac 26:17-18, 2Tm 4:17, Tt 1:3
Réciproques : Nb 29:1, Dt 30:13, Esd 7:25, Ps 96:2, Pr 15:7, Pr 18:21, Pr 20:15, Mt 20:7, Lc 9:11, Ac 8:31, Ac 10:6, Ac 16:9, Ac 18:8, Rm 10:17, 1Co 3:5, Ep 1:13, Ep 2:8, Ep 4:11, 1Th 1:8, 1Tm 2:7
9:15 Jr 23:32, Mt 9:38, Mt 10:1-6, Mt 28:18-20, Lc 10:1, Jn 20:21, Ac 9:15, Ac 13:2-4, Ac 22:21, 1Co 12:28-29, 2Co 5:18-20, Ep 3:8, Ep 4:11-12, 1P 1:12, Es 52:7, Na 1:15, Es 57:19, Lc 2:14, Ac 10:36, Ep 2:17, Ep 6:15, Es 40:9, Es 61:1, Lc 2:10, Lc 8:1, Ac 13:26
Réciproques : Gn 8:11, Dt 30:13, 2S 18:27, Ps 89:15, Pr 9:3, Pr 18:21, Pr 20:15, Pr 25:25, Es 35:2, Es 41:27, Jr 23:21, Ez 2:3, Mt 4:23, Jn 10:1, Ac 5:9, Ac 13:3, Ac 13:32, Ac 16:9, Rm 5:1, 1Co 3:5, Ph 2:29, 2Tm 4:2, Tt 1:3
9:16 Rm 3:3, Rm 11:17, Jn 10:26, Ac 28:24, He 4:2, 1P 2:8, Rm 1:5, Rm 2:8, Rm 6:17, Rm 16:26, Es 50:10, Ga 3:1, Ga 5:7, 2Th 1:8, He 5:9, He 11:8, 1P 1:22, 1P 3:1, Es 53:1, Jn 12:38-40
Réciproques : Jg 6:10, Ps 18:44, Pr 8:33, Ha 3:2, Jn 3:32, Ac 4:17, Rm 11:31, 2Co 9:13, Ga 3:2, 2Th 3:2
9:17 Rm 10:14, Rm 1:16, Lc 16:29-31, 1Co 1:18-24, Col 1:4-6, 1Th 2:13, 2Th 2:13-14, Jc 1:18-21, 1P 1:23-25, 1P 2:1-2, Jr 23:28-29, Mc 4:24, Lc 8:11, Lc 8:21, Lc 11:28, 2Co 2:17, He 4:12-13, Ap 1:9
Réciproques : Jb 42:5, Ps 18:44, Pr 8:33, Es 51:5, Es 53:1, Es 55:2, Es 55:11, Lc 9:11, Jn 1:37, Jn 6:63, Ac 10:22, Ac 15:7, Rm 10:8, Ga 3:2, Ep 2:8, Col 1:6, He 4:2, He 13:7
9:18 Ac 2:5-11, Ac 26:20, Ac 28:23, Rm 1:8, Rm 15:19, Ps 19:4, Mt 24:14, Mt 26:13, Mt 28:19, Mc 16:15, Mc 16:20, Col 1:6, Col 1:23, 1R 18:10, Ps 22:27, Ps 98:3, Es 24:16, Es 49:6, Es 52:10, Jr 16:19, Mt 4:8
Réciproques : Lv 25:9, Ps 49:1, Ps 89:15, Ps 98:2, Es 2:3, Es 27:13, Es 40:9, Es 51:5, Es 54:3, Dn 12:4, Mt 13:38, Mt 24:31, Mc 13:10, Lc 3:6, Lc 14:23, Ac 1:8, Ac 10:22, Ac 15:7, Ac 19:10, Rm 10:19, 2Co 10:13, 1Tm 3:16, Tt 2:11
9:19 Rm 10:18, Rm 3:26, 1Co 1:12, 1Co 7:29, 1Co 10:19, 1Co 11:22, 1Co 15:50, Rm 11:11, Dt 32:21, Os 2:23, 1P 2:10, Rm 1:21-22, Ps 115:5-8, Es 44:18-20, Jr 10:8, Jr 10:14, 1Co 12:2, Tt 3:3
Réciproques : Lc 15:28, Ac 13:46
9:20 Pr 28:1, Es 58:1, Ep 6:19-20, Rm 9:30, Es 65:1-2, Es 49:6, Es 52:15, Es 55:4-5, Mt 20:16, Mt 22:9-10, Lc 14:23, 1Jn 4:19
Réciproques : 2Ch 15:4, Jr 29:14, Mi 5:7, Mc 12:9, Lc 15:5, Jn 4:26, Jn 9:35, Jn 12:38, Ac 9:6, Ac 13:46, Ac 18:10, 2Co 10:1
9:21 Pr 1:24, Es 65:2-5, Jr 25:4, Jr 35:15, Mt 20:1-15, Mt 21:33-43, Mt 22:3-7, Mt 23:34-37, Lc 24:47, Ac 13:46-47, Dt 9:13, Dt 31:27, 1S 8:7-8, Ne 9:26, Jr 44:4-6, Ac 7:51-52, 1Th 2:16, 1P 2:8
Réciproques : 2Ch 30:8, Pr 31:20, Es 49:4, Jr 35:17, Ml 3:7, Mc 12:9, Lc 7:30, Lc 10:11, Lc 15:5, Jn 4:26, Jn 5:34, Ac 18:10, Ac 26:1, 1P 2:7
9:1 1S 12:22, 2R 23:27, Ps 77:7, Ps 89:31-37, Ps 94:14, Jr 31:36-37, Jr 33:24-26, Os 9:17, Am 9:8-9, Rm 3:4, Rm 9:3, Ac 22:3, Ac 26:4, 2Co 11:22, Ph 3:5
Réciproques : 2R 17:20, 1Ch 17:22, 2Ch 15:2, Ps 44:9, Ps 60:1, Ps 74:1, Es 2:6, Es 6:12, Es 40:27, Es 41:9, Es 49:14, Es 63:8, Es 66:19, Jr 4:27, Jr 5:18, Jr 6:30, Jr 14:19, Jr 51:5, Lm 3:31, Ez 39:28, Za 13:8, Mc 12:9, Lc 15:31, Ac 3:12, Rm 3:2, Rm 3:3, Rm 9:6, Rm 11:15, 1Co 15:10
9:2 Rm 8:29-30, Rm 9:6, Rm 9:23, Ac 13:48, Ac 15:18, 1P 1:2, Gn 44:15, Ex 32:1, Ac 3:17, Ac 7:40, Ph 1:22, Ne 9:30, Lc 4:1, 1Co 6:2, He 1:1, 1Co 15:15, Nb 16:15, Jr 18:19-23, Jn 4:1-3, Jn 4:11
Réciproques : Lv 26:44, 1R 17:1, 1R 19:10, 2R 14:27, 2R 17:20, 1Ch 17:22, 2Ch 15:2, Ps 60:1, Ps 74:1, Ps 77:7, Ps 94:14, Ps 110:3, Es 2:6, Es 6:12, Es 24:13, Es 40:27, Es 41:9, Es 63:8, Jr 31:37, Jr 51:5, Ez 11:19, Jn 3:32, Jn 17:6, Rm 3:2, Rm 4:3, Rm 11:15, 1Co 8:3, Ga 4:30, 1Tm 5:18, 2Tm 2:19, Jc 2:23, Jc 5:17
9:3 1R 18:4, 1R 18:13, 1R 19:10-18, Ne 9:26, Jr 2:30, 1R 18:30-31
Réciproques : 1R 18:22
9:4 1R 19:18, Nb 25:3, Dt 4:3, Jg 2:13, 1R 16:31, 2R 10:19-20, Jr 19:5, Os 2:8, Os 13:1, So 1:4
Réciproques : Es 1:9, Es 4:2, Es 17:6, Es 45:23, Jr 3:14, Ez 12:16, Os 13:2, Am 3:12, Mi 5:3, Mi 7:18, So 3:13, Za 3:2, Mc 15:19, Lc 17:34, Ac 28:24, Rm 9:17, Rm 9:27, Ph 2:10, He 3:16, He 10:24, Ap 3:4
9:5 Rm 11:6-7, Rm 9:27, Rm 11:28, Rm 9:11, Ep 1:5-6
Réciproques : 1R 19:18, 2R 19:31, Esd 9:8, Es 4:2, Es 6:13, Es 10:22, Es 28:5, Es 37:31, Es 44:1, Es 65:8, Es 65:9, Jr 30:11, Jr 31:7, Jr 44:14, Ez 6:8, Ez 12:16, Dn 12:1, Jl 2:32, Am 3:12, Mi 4:7, Mi 5:7, So 2:7, Za 3:2, Za 14:16, Ml 3:2, Mt 7:14, Mt 19:25, Mt 20:12, Mt 20:15, Mc 13:20, Ac 2:47, Ac 17:34, 1Co 15:10, Ep 1:4, Ep 2:5, Col 3:12, 1Th 1:4, 2Th 2:16, 2Tm 1:9, Tt 2:11, He 3:16, 1P 1:2, 1Jn 2:19, Ap 7:4
9:6 Rm 3:27-28, Rm 4:4-5, Rm 5:20-21, Dt 9:4-6, 1Co 15:10, Ga 2:21, Ga 5:4, Ep 2:4-9, 2Tm 1:9, Tt 3:5
Réciproques : Gn 6:8, Lv 19:19, Dt 7:7, Dt 22:9, Esd 9:8, Es 6:13, Es 10:22, Es 28:5, Es 44:1, Es 65:8, Jr 44:14, Jr 50:20, Ez 6:8, Dn 12:1, Mi 4:7, Mi 5:7, Za 4:7, Mt 7:14, Mt 20:12, Mt 20:15, Ac 13:43, Ac 17:34, Ac 20:24, Rm 6:14, Rm 9:11, Rm 11:5, Ga 3:12, Ep 1:4, Ep 2:5, Ep 2:9, 2Th 2:16, Tt 2:11, Tt 3:7, 1P 2:10, 1Jn 2:19, Ap 7:4
9:7 Rm 3:9, Rm 6:15, 1Co 10:19, Ph 1:18, Rm 9:31-32, Rm 10:3, Pr 1:28, Lc 13:24, He 12:17, Rm 11:5, Rm 8:28-30, Rm 9:23, Ep 1:4, 2Th 2:13-14, 1P 1:2, Es 6:10, Es 44:18, Mt 13:14-15, Jn 12:40, 2Co 3:14, 2Co 4:4, 2Th 2:10-12, Rm 9:18
Réciproques : Lv 14:45, Nb 26:56, Dt 28:29, Dt 29:4, 2R 6:18, Es 42:19, Es 45:4, Ez 12:2, Ez 20:26, Jl 2:32, Am 8:12, So 1:17, Za 11:3, Za 11:11, Za 11:17, Mc 3:5, Lc 8:10, Lc 19:42, Jn 8:27, Jn 9:39, Jn 10:26, Jn 12:35, Ac 13:11, Ac 13:41, Ac 13:48, Ac 19:9, Rm 9:11, Rm 11:25, Rm 11:28, Ga 2:17, Ga 4:30, 1Th 5:9, 1P 2:10
9:8 Es 29:10, Dt 29:4, Es 6:9, Jr 5:21, Ez 12:2, Mc 4:11-12, Lc 8:10, Ac 28:26, 2R 17:34, 2R 17:41, 2Co 3:14-15
Réciproques : Ex 4:21, Ex 14:4, Lv 26:39, Jb 17:4, Ps 69:22, Es 44:18, Dn 12:10, Mt 11:25, Mt 12:45, Mt 13:14, Mc 8:18, Lc 10:13, Lc 11:34, Jn 10:26, Jn 12:40, Ac 13:27, Rm 3:10, Rm 9:18, Rm 11:10, Rm 11:25, 1Jn 4:6
9:9 Ps 69:22-23, Dt 6:10-12, Dt 32:13-15, 1S 25:36-38, Jb 20:20-23, Pr 1:32, Es 8:13-14, Lc 12:20, Lc 16:19-25, 1Tm 6:17-19, Dt 32:35, Ps 28:4, Es 59:18, Es 66:9, He 2:2
Réciproques : Jb 18:10, Es 28:13, Jr 6:21, Ez 3:20, Ez 7:19, Rm 14:13, Ap 2:14
9:10 Rm 11:8, Rm 1:21, Ps 69:23, Za 11:17, Ep 4:18, 2P 2:4, 2P 2:17, Jud 1:6, Jud 1:13, Dt 28:64-68, Es 51:23, Es 65:12
Réciproques : Dt 28:65
9:11 Ez 18:23, Ez 18:32, Ez 33:11, Rm 11:12, Rm 11:31, Ac 13:42, Ac 13:46-48, Ac 18:6, Ac 22:18-21, Ac 28:24-28, Rm 11:14, Rm 10:19, Rm 11:14
Réciproques : Dt 32:21, Es 29:17, Es 29:22, Es 49:21, Es 60:3, Ez 16:61, So 3:10, Za 10:9, Mt 10:6, Jn 11:4, Ac 28:28, Rm 3:4, Rm 9:24, Rm 9:32, Rm 11:15, Rm 11:19, Rm 11:28, Rm 11:30
9:12 Rm 11:15, Rm 11:33, Rm 9:23, Ep 3:8, Col 1:27, Rm 11:25, Es 11:11-16, Es 12:1-6, Es 60:1-22, Es 66:8-20, Mi 4:1-2, Mi 5:7, Za 2:11, Za 8:20-23, Ap 11:15-19
Réciproques : Gn 9:27, Lv 26:45, Jg 6:39, Es 54:3, Ez 5:11, So 3:10, Rm 3:29, Rm 11:11, Rm 11:19, 1Co 1:5, 2Co 6:10, 2Co 8:8, 2Co 8:9, He 9:14
9:13 Rm 15:16-19, Ac 9:15, Ac 13:2, Ac 22:21, Ac 26:17-18, Ga 1:16, Ga 2:2, Ga 2:7-9, Ep 3:8, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11-12
Réciproques : 2R 5:8, Jb 33:23, Lc 14:23, Rm 1:1, Rm 3:29, 1Co 9:1, 2Co 11:28, Ep 3:2, 1Tm 3:1
9:14 1Co 7:16, 1Co 9:20-22, 2Tm 2:10, Rm 11:11, Rm 9:3, Phm 1:12, 1Co 7:16, 1Tm 4:16, Jc 5:20
Réciproques : Lc 13:8, Lc 14:23, 1Co 9:19, 1Co 9:22, Ph 3:11
9:15 Rm 11:1-2, Rm 11:11, Rm 11:12, Rm 5:10, Dn 9:24, 2Co 5:18-20, Ep 1:10, Col 1:20-21, Ez 37:1-14, Ap 11:11, Ap 20:4-6
Réciproques : Ps 75:7, Ps 126:2, Es 6:12, Es 11:11, Es 12:1, Jr 46:28, Ez 37:12, Ez 37:28, Dn 12:1, Dn 12:12, Os 1:11, Os 13:14, Rm 3:2, Rm 11:31, 2Co 5:19, Ap 20:5
9:16 Ex 22:29, Ex 23:16, Ex 23:19, Lv 23:10, Nb 15:17-21, Dt 18:4, Dt 26:10, Ne 10:35-37, Pr 3:9, Ez 44:30, Jc 1:18, Ap 14:4, Rm 11:17, Gn 17:7, Jr 2:21, 1Co 7:14
Réciproques : Lv 21:15, Nb 15:20, Dt 26:2, Es 6:13, Es 27:6, Es 61:9, Jr 2:3, Jr 32:39, Os 14:6, Za 10:9, Za 14:16, Mc 10:14, Ac 2:39, Ac 16:31, Rm 16:5, Jc 3:12
9:17 Ps 80:11-16, Es 6:13, Es 27:11, Jr 11:16, Ez 15:6-8, Mt 8:11-12, Mt 21:43, Jn 15:6, Ac 2:39, Ga 2:15, Ep 2:11-13, Ep 3:6, Col 2:13, Dt 8:8, Jg 9:8-9, Ps 52:8, Za 4:3, Jon 1:16, Ap 11:4
Réciproques : Gn 27:28, Jb 14:9, Ps 65:11, Ps 92:13, Es 30:17, Jr 12:16, Za 10:9, Mc 12:1, Rm 10:16, Rm 11:16, Rm 11:19, Rm 11:21, Rm 11:24, Rm 15:27, 1Co 1:9, Ph 1:5, Col 1:12, Col 2:7, Col 2:19, 1Tm 6:2, He 3:1, He 3:14, Jc 1:21
9:18 Rm 11:20, Rm 3:27, 1R 20:11, Pr 16:18, Mt 26:33, Lc 18:9-11, 1Co 10:12, Rm 4:16, Za 8:20-23, Jn 10:16, Ga 3:29, Ep 2:19-20
Réciproques : Jg 7:2, Es 32:15, Ac 26:20, Rm 11:24, Col 2:7, 2Tm 3:2
9:19 Rm 11:11-12, Rm 11:17, Rm 11:23, Rm 11:24
Réciproques : Es 29:17, Rm 11:21
9:20 Jn 4:17-18, Jc 2:19, Rm 3:3, Ac 13:46-47, Ac 18:6, He 3:12, He 3:19, He 4:6, He 4:11, Rm 5:1-2, 2Ch 20:20, Es 7:9, 1Co 16:13, 2Co 1:24, Col 2:7, 1P 5:9, 1P 5:12, Rm 11:18, Rm 12:16, Ps 138:6, Pr 28:26, Es 2:11, Es 2:17, Ha 2:4, So 3:11, Lc 18:14, 2Co 10:5, 2Th 2:4, 2Tm 3:3-5, Jc 4:6, 1P 5:5-6, Ap 3:17, Ap 18:7, Pr 28:14, Es 66:2, 1Co 10:12, Ph 2:12, He 4:1, 1P 1:17
Réciproques : Lv 25:17, Dt 9:4, Jb 37:24, Pr 16:18, Es 2:6, Jr 44:10, Mt 13:58, Mt 26:35, Mt 26:70, Rm 12:3, 2Co 7:11, 1Tm 6:17, 2Tm 3:4, He 12:28, 1P 1:5
9:21 Rm 11:17, Rm 11:19, Rm 8:32, Jr 25:29, Jr 49:12, 1Co 10:1-12, 2P 2:4-9, Jud 1:5
Réciproques : Dt 29:20, Es 30:14, Ez 5:11, He 3:12
9:22 Rm 2:4-5, Rm 9:22-23, Nb 14:18-22, Dt 32:39-43, Js 23:15-16, Ps 58:10-11, Ps 78:49-52, Ps 136:15-22, Es 66:14, Rm 2:7, Lc 8:15, Jn 8:31, Jn 15:4-10, Ac 11:23, Ac 14:22, 1Co 15:2, Ga 6:9, 1Th 3:5, 1Th 3:8, He 3:6, He 3:14, He 10:23, He 10:35-39, 1Jn 2:19, Jud 1:20-21, Ez 3:20, Ez 18:24, Ez 33:17-19, Mt 3:9-10, Jn 15:2, Ap 2:5
Réciproques : Nb 26:65, 2Ch 33:24, Ps 19:9, Ps 28:4, Ps 101:1, Ez 14:8, Os 2:4, Na 1:7, Ac 9:4, Rm 15:8, Jc 1:25
9:23 Za 12:10, Mt 23:39, 2Co 3:16
Réciproques : Lv 26:45, Dt 30:3, Jr 31:17, Ez 16:53, Mc 13:20, Rm 11:19, Rm 14:4
9:24 Rm 11:17-18, Rm 11:30
Réciproques : Ps 52:8, Ps 128:3, Es 6:13, Es 49:21, Es 65:8, Za 4:3, Za 10:9, Mc 13:20, Rm 11:19, He 9:14
9:25 Ps 107:43, Os 14:9, 1Co 10:1, 1Co 12:1, 2P 3:8, Rm 16:25, Ep 3:3-4, Ep 3:9, Ap 10:7, Rm 12:16, Pr 3:5-7, Pr 26:12, Pr 26:16, Es 5:21, Rm 11:7-8, 2Co 3:14-16, Ps 22:27, Ps 72:8-14, Ps 72:17, Ps 127:1, Es 2:1-8, Es 60:1-22, Es 66:18-23, Mi 4:1-2, Za 8:20-23, Za 14:9-21, Lc 21:24, Ap 7:9, Ap 11:15, Ap 20:2-4
Réciproques : Dt 28:29, Dt 32:28, Ps 47:9, Ps 69:23, Ps 72:11, Ps 86:9, Pr 3:7, Pr 23:4, Pr 26:5, Pr 28:11, Pr 30:2, Ec 7:16, Es 11:9, Es 25:1, Es 42:19, Es 60:5, Ez 36:24, Os 1:11, Os 3:5, Mi 4:7, So 1:17, So 3:18, Za 8:7, Za 10:6, Mt 23:39, Mt 24:22, Mc 3:5, Ac 3:19, Ac 13:11, Ac 13:27, Rm 1:13, Rm 1:14, Rm 1:22, Rm 2:5, Rm 11:12, Rm 11:31, Rm 12:3, 1Co 3:18, 1Co 8:1, 1Co 8:2, 1Co 13:2, 2Co 1:14, 2Co 3:16, Ep 4:18, Ap 3:17
9:26 Es 11:11-16, Es 45:17, Es 54:6-10, Jr 3:17-23, Jr 30:17-22, Jr 31:31-37, Jr 32:37-41, Jr 33:24-26, Ez 34:22-31, Ez 37:21-28, Ez 39:25-29, Ez 40:1, Ez 48:35, Os 3:5, Jl 3:16-21, Am 9:14-15, Mi 7:15-20, So 3:12-20, Za 10:6-12, Ps 14:7, Ps 106:47, Es 59:20, Mt 1:21, Ac 3:26, Tt 2:14
Réciproques : Lv 26:44, Dt 30:3, Dt 30:6, Dt 30:8, Ps 25:14, Ps 134:3, Es 1:27, Es 11:9, Es 17:6, Es 30:19, Es 33:5, Es 49:21, Jr 23:6, Jr 30:7, Jr 31:1, Jr 31:34, Jr 31:37, Jr 33:16, Jr 50:20, Ez 36:24, Ez 36:29, Ez 37:11, Dn 8:14, Dn 9:27, Dn 12:1, Os 1:11, Os 2:14, Jl 2:32, Mi 4:1, Mi 7:20, So 3:18, Za 14:16, Lc 24:47, Ac 5:31, Ac 13:23, Rm 5:6, He 12:22
9:27 Es 55:3, Es 59:21, Jr 31:31-34, Jr 32:38-40, He 8:8-12, He 10:16, Es 27:9, Es 43:25, Jr 50:20, Ez 36:25-29, Os 14:2, Jn 1:29
Réciproques : Dt 30:8, Ps 25:14, Es 1:27, Es 59:20, Jr 23:6, Jr 31:34, Dn 8:14, Os 2:14, Lc 24:47, Ac 5:31, Tt 2:14, He 8:12, He 10:4
9:28 Rm 11:11, Rm 11:30, Mt 21:43, Ac 13:45-46, Ac 14:2, Ac 18:6, 1Th 2:15-16, Rm 11:7, Es 41:8-9, Gn 26:4, Gn 28:14, Lv 26:40-42, Dt 4:31, Dt 7:7-8, Dt 8:18, Dt 9:5, Dt 10:15, Ps 105:8-11, Jr 31:3, Mi 7:20, Lc 1:54, Lc 1:68-75
Réciproques : Ex 20:6, Ex 33:13, Lv 26:45, Dt 5:9, Dt 23:5, 1R 15:4, Es 44:21, Es 49:15, Es 63:8, Es 65:9, Jr 11:15, Os 11:9, Am 9:8, Za 1:17, Ml 1:2, Ml 3:6, Mc 10:14, Mc 13:20, Lc 1:55, Lc 1:72, Rm 3:2, Rm 9:5, Rm 11:5, 2Co 9:1, 1P 1:2
9:29 Nb 23:19, Os 13:14, Ml 3:6
Réciproques : Gn 6:6, Gn 27:33, Ex 20:6, Lv 26:45, Nb 22:12, Nb 23:27, Dt 5:9, 1S 12:22, 1Ch 17:27, Ps 18:50, Ps 89:34, Es 44:21, Es 46:4, Es 49:15, Es 54:10, Jr 31:3, Os 11:9, Am 9:8, Za 1:17, Ml 1:2, Lc 1:55, Ac 2:39, Rm 3:2, Rm 3:3, He 6:17, Jc 1:17
9:30 1Co 6:9-11, Ep 2:1-2, Ep 2:12, Ep 2:13, Ep 2:19-21, Col 3:7, Tt 3:3-7, Rm 11:31, 1Co 7:25, 2Co 4:1, 1Tm 1:18, 1P 2:10, Rm 11:11-19
Réciproques : Os 2:1, Os 2:23, Mt 5:7, Rm 11:24, Rm 11:28, Rm 12:1, Rm 15:8, Ep 2:3, 1Th 5:9, 1Tm 1:13, He 4:11, Jc 1:17
9:31 Rm 10:16, Rm 11:15, Rm 11:25
Réciproques : Dt 30:3, Es 55:9, Os 2:1, Rm 11:11, Rm 11:30, Rm 12:1, 1Tm 1:13
9:32 Rm 3:9, Rm 3:22, Ga 3:22, Jn 1:7, Jn 12:32, 1Tm 2:4-6
Réciproques : 1S 26:8, Jb 12:14, Jb 16:11, Ps 77:9, Jr 33:26, Rm 3:23
9:33 Ps 107:8-43, Pr 25:3, Ep 3:18, Rm 2:4, Rm 9:23, Ep 1:7, Ep 2:7, Ep 3:8, Ep 3:10, Ep 3:16, Col 1:27, Col 2:2-3, Jb 5:9, Jb 9:10, Jb 11:7-9, Jb 26:14, Jb 33:13, Jb 37:19, Jb 37:23, Ps 36:6, Ps 40:5, Ps 77:19, Ps 92:5, Ps 97:2, Ec 3:11, Dn 4:35
Réciproques : Dt 29:29, Jg 20:25, 2R 23:29, 1Ch 16:12, 1Ch 17:4, Est 2:22, Est 6:1, Jb 4:17, Jb 9:4, Jb 10:13, Jb 17:8, Jb 21:5, Jb 23:14, Jb 28:7, Jb 28:14, Jb 28:23, Jb 37:5, Ps 73:16, Ps 104:24, Ps 106:2, Ps 131:1, Ps 139:6, Ps 145:3, Ps 147:5, Pr 8:12, Pr 8:14, Pr 25:2, Pr 30:3, Ec 5:8, Ec 7:24, Ec 8:17, Ec 11:5, Es 19:12, Es 28:29, Es 40:28, Es 45:15, Es 46:10, Jr 32:19, Jr 32:25, Jr 51:15, Ez 1:16, Ez 10:10, Mi 4:12, Mt 11:26, Ac 2:23, Rm 8:39, Rm 11:12, Rm 16:27, 1Co 1:21, 1Co 1:25, 1Co 2:10, 1Co 2:11, Ep 1:8, Ph 4:19, Ap 15:8
9:34 Jb 15:8, Jb 36:22, Es 40:13, Jr 23:18, 1Co 2:16
Réciproques : Dt 29:29, 1Ch 17:4, 2Ch 32:3, Jb 9:12, Jb 12:13, Jb 21:22, Jb 28:14, Jb 33:13, Jb 34:13, Jb 36:23, Jb 40:2, Ps 92:5, Pr 8:14, Pr 25:2, Es 19:12, Es 40:28, Es 45:15, Es 46:10, Jr 18:6, Jr 32:19, Jr 32:25, Mi 4:12, Lc 4:23, Ac 11:17, Rm 16:27, 1Co 2:11, 1Co 13:9, Ep 1:11, Ap 5:3
9:35 Jb 35:7, Jb 41:11, Mt 20:15, 1Co 4:7
Réciproques : 1Ch 29:12, Jb 34:33, Ps 16:2, Ps 21:3, Es 8:14, Es 43:26, Ez 45:17, Lc 4:23, Lc 15:31, Lc 17:10, Ac 17:25, Rm 4:4
9:36 1Ch 29:11-12, Ps 33:6, Pr 16:4, Dn 2:20-23, Dn 4:3, Dn 4:34, Mt 6:13, Ac 17:25-26, Ac 17:28, 1Co 8:6, Ep 4:6-10, Col 1:15-17, Ap 21:6, Rm 16:27, Ps 29:1-2, Ps 96:7-8, Ps 115:1, Es 42:12, Lc 2:14, Lc 19:38, Ga 1:5, Ep 3:21, Ph 4:20, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, 2Tm 4:18, He 13:21, 1P 5:11, 2P 3:18, Jud 1:25, Ap 1:5-6, Ap 4:10-11, Ap 5:12-14, Ap 7:10, Ap 19:1, Ap 19:6, Ap 19:7
Réciproques : Gn 1:1, 1Ch 29:14, Jb 12:9, Ps 104:31, Ec 3:14, Ez 45:17, Mt 21:41, Jn 19:11, Ac 15:14, 1Co 1:30, 1Co 11:12, 2Co 1:20, 2Co 5:18, Col 1:16, He 2:10, Ap 5:13
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsRomains 9
- 9.1 Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par l'Esprit saint : Deuxième section.
L'incrédulité du peuple en présence du salut par la foi. Ch. 9-11
La souveraineté absolue de Dieu. 9 :1-29
Chapitre 9.
1 à 5 La douleur de Paul au sujet des Israélites ses concitoyens.
L'apôtre a achevé, avecRomains 8
. l'exposé du nouveau moyen de salut : la foi en Christ mort et ressuscité pour notre justification, notre sanctification et notre glorification finale. Après avoir démontre ainsi que "l'Evangile est la puissance de Dieu pour le salut de tout croyant," (Romains 1.16
) il se trouve en présence d'un fait douloureux et troublant, qui semble infirmer sa démonstration : l'incrédulité d'Israël qui rejette cet Evangile.
En déclarant (Romains 1.16
) que l'Evangile est la puissance salutaire de Dieu, il ajoutait : "pour le Juif premièrement." Le peuple élu de Dieu et préparé pendant des siècles à recevoir le Sauveur devait en effet, le tout premier, l'accueillir avec foi. Et voici que ce peuple, dans sa grande majorité, après avoir crucifié Jésus de Nazareth, repousse la prédication de ses apôtres. Cela n'est il pas en contradiction avec les promesses de Dieu qui doivent s'accomplir ? faudrait-il en conclure que le salut par la foi en Jésus-Christ n'est pas le vrai salut destiné par Dieu à son peuple ?
En abordant ce sujet, Paul est saisi par une émotion intense. Il affirme, par une sorte de serment et en invoquant le témoignage de Christ et de sa conscience éclairée par le SaintEsprit, qu'il ne ment pas quand il dit éprouver une grande tristesse et un continuel tourment. On sent, à la véhémence de sa protestation, qu'il veut se justifier de l'accusation, portée contre lui par les Juifs, d'avoir renié son peuple et de ne plus l'aimer.
Dire la vérité en Christ, c'est parler en sa présence, dans sa communion, qui nous garde de tout mensonge, de toute expression exagérée ou hypocrite. La conscience de l'apôtre, éclairée par l'Esprit saint, lui rend d'ailleurs le même témoignage. Comment dès lors ses lecteurs n'ajouteraient-ils pas foi à ce qu'il affirme ?
- Il ne dit pas quel est le sujet de sa douleur, non par une omission involontaire, mais parce qu'il lui en coûterait trop de l'énoncer expressément. Ce sujet, il laisse entendre, dans lesverset 3
et suivants, quel il est : l'endurcissement d'Israël, obstiné à rejeter l'Evangile.
Paul va chercher à résoudre ce douloureux problème. Son amour pour Israël lui en fait une obligation, il le doit aussi pour convaincre ceux que la pensée de l'immutabilité des desseins de Dieu empêchait d'accepter l'Evangile, et qui opposaient au message de l'apôtre des gentils ce dilemme : "Ou Dieu est infidèle à ses promesses faites à Israël, ou Jésus que Paul prêche n'est pas le Christ du Seigneur, promis particulièrement à ce peuple." Calvin.
Paul s'acquitte de cette tache en exposant des vues hardies et profondes sur le plan de Dieu pour la rédemption du monde. Sa théodicée embrasse les points suivants :
1° Dieu est souverainement libre dans la dispensation de sa grâce. (versets 1-29
)
2° C'est l'incrédulité d'Israël qui a causé son rejet. (Romains 9.30-10.21
)
3° Il reste une consolation.
Plusieurs Israélites ont cru, l'endurcissement de la masse du peuple a été la richesse des gentils ; d'ailleurs, cet endurcissement ne persistera que jusqu'à ce que la plénitude des nations soit entrée ; alors tout Israël sera sauvé. Et à ce sujet, l'apôtre adore la profondeur et la sagesse des voies de Dieu. (Romains 11.1-36
) - 9.3 Car je souhaiterais d'être moi-même anathème loin du Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, Le vœu que Paul va formuler est la preuve (car) de l'intensité de sa douleur, qu'il a exprimée à
verset 2
.
Le mot anathème est, dans la version grecque des Septante, la traduction d'un mot hébreu qui désigne une chose comme vouée à Dieu et soustraite à tout usage profane. (Lévitique 27.28 ; Josué 6.17 ; 7.12
) Cette consécration peut avoir pour effet sa conservation ou sa destruction "par interdit." Ici le mot est pris dans ce dernier sens, qu'il a seul gardé en français.
Je souhaiterais d'être anathème, loin du Christ (D et quelques majuscules ont : par le Christ) signifie : je souhaiterais d'être exclu de la communion du Christ et livré à la perdition. (comparezGalates 1.8,9 ; 1Corinthiens 16.22
)
Les paroles de Paul rappellent celles de Moïse dansExode 32.32
; elles sont l'expression extrême d'un amour qui porte l'homme à faire pour ses frères le plus grand sacrifice qui se puisse imaginer. Mais un tel vœu était irréalisable ! L'impie seul peut être rejeté de Christ ; la félicité éternelle est inséparable de la sainteté.
Sans doute ; aussi le verbe, qui est à l'imparfait en grec, doit être traduit par un conditionnel : je souhaiterais, si la chose était possible. L'apôtre sait bien que son vœu ne peut s'accomplir.
D'anciens interprètes (la Vulgate, Luther, etc.) traduisent par l'imparfait : "je souhaitais," et estiment que Paul veut parler du temps qui précéda sa conversion, quand il persécutait les disciples de Jésus dans l'intérêt de ses frères Israélites. Ce sens s'accorde mal avec l'ensemble de la pensée : Paul a intérêt à exprimer les sentiments qu'il éprouve maintenant, comme apôtre des gentils et prédicateur du salut gratuit, et non à rappeler un vœu qu'il aurait fait autrefois dans son aveugle fanatisme de persécuteur des chrétiens. - 9.4 eux qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption et la gloire et les alliances et la législation et le culte et les promesses ; Dans les versets
versets 4,5
, Paul justifie sa douleur (verset 2
) et son vœu (verset 3
) par 1'énumération des prérogatives glorieuses d'Israël. Quel contraste, en effet, entre la constatation qu'Israël est rejeté et le souvenir de tant de privilèges qui lui avaient été accordés !
Le nom d'Israélites rappelait la lutte et la victoire qui avaient valu au père de ce peuple le surnom glorieux d'Israël "vainqueur de Dieu ;" (Genèse 32.28
) ce nom était déjà le gage de tous les bienfaits qui devaient suivre.
L'adoption n'est pas ici, comme àRomains 8.15,16
, (comparezverset 7
) celle qui crée de vrais enfants de Dieu, mais l'attribution au peuple entier choisi parmi toutes les autres nations, de la qualité de fils, et de fils aîné. (Exode 4.22,Deutéronome 14.1 ; Osée 11.1 ; Jérémie 31.9
)
La gloire est la manifestation visible de la présence de Dieu au milieu de son peuple, soit dans la colonne de feu, soit dans le tabernacle ou dans le temple, soit dans quelque vision contemplée par un prophète. (Exode 24.16 ; 40.34 ; 1Rois 8.10,11 ; 2Chroniques 5.14 ; Ezéchiel 1.28
) Elle a été manifestée dans sa plénitude en Jésus-Christ. (Jean 1.14,2.11
)
Les alliances sont l'alliance de grâce, traitée par Dieu avec son peuple ; l'apôtre emploie le pluriel, parce que l'alliance, faite avec Abraham, fut renouvelée avec Isaac, Jacob, Moïse, etc. B, D, majuscules ont le mot au singulier : l'alliance ; c'est une fausse correction.
La législation (grec l'institution de la loi, le don que Dieu a fait de sa loi à Israël, sa promulgation solennelle,Exode 19.20
) constituait un privilège pour le peuple de l'alliance. (Psaumes 147.20
)
Le culte, c'est-à-dire tout l'ensemble des cérémonies religieuses, sacrifices, fêtes, etc., qui supposaient et entretenaient dans le peuple la connaissance et l'adoration du vrai Dieu.
Les promesses, faites par les prophètes, embrassent les bénédictions de Dieu jusqu'au plus lointain avenir. D, majuscules portent : la promesse, c'est aussi une fausse correction. - 9.5 à qui appartiennent les pères et desquels est issu, selon la chair, le Christ, lui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen ! L'apôtre termine son énumération par la mention de deux privilèges d'Israël qui sont la gloire la plus excellente de ce peuple.
Ces privilèges consistent, non plus en des grâces impersonnelles, mais en des personnes : ce sont les pères, les patriarches Abraham, Isaac et Jacob, dont les Juifs se glorifiaient de descendre, et c'est celui qui couronnait toutes les bénédictions de Dieu, le Messie, le Christ qui, selon la chair, est issu des Israélites ; l'apôtre ne dit pas que le Christ leur "appartienne".
Puis il ajoute une sorte de doxologie, que l'on peut rapporter soit au Christ lui-même, soit à Dieu le Père. Dans ce dernier cas, il faut mettre un point après le Christ, et traduire : "Celui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu soit béni éternellement."
Les manuscrits les plus anciens étant dépourvus de ponctuation, la question ne peut être tranchée que par l'exégèse. Les Pères de l'église les réformateurs et la majorité des interprètes modernes rapportent cette phrase au Christ, que l'apôtre désignerait comme étant au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement.
Plusieurs exégètes (Meyer, Oltramare) et quelques éditeurs du texte (Tischendorf) estiment que la doxologie a Dieu pour objet.
D'autres (Reuss, Stapfer) attribuent au Christ l'épithète : lui qui est au-dessus de tous (on peut aussi traduire par le masculin) et réduisent la doxologie aux mots : Dieu soit béni éternellement. L'ordre des mots, dans le grec, est peu favorable a cette interprétation.
On a conjecturé enfin que la doxologie était une note écrite en marge par un lecteur judéo-chrétien, ému de tous ces privilèges de son peuple note qui se serait glissée dans le texte. Cette supposition ne se fonde sur aucune variante dans les manuscrits.
- On objecte à l'application de la phrase entière au Christ :
1° qu'il n'y a pas d'exemple dans le Nouveau Testament de doxologie qui ait Christ pour objet ;
2° que jamais Paul n'appelle Christ Dieu, et que l'expression : Dieu qui est au-dessus de toutes choses désigne sûrement le Créateur tout-puissant, elle serait en contradiction avec l'idée paulinienne de la subordination du Fils au Père.
A la première objection, on peut opposer2Timothée 4.18
. Du reste notre proposition, rapportée à Christ, n'est pas, à proprement parler, une doxologie ; c'est l'énoncé de son origine divine, qui fait antithèse à la mention de son origine humaine.
La christologie de l'apôtre lui permet d'appeler Christ Dieu, dans le sens où Jean applique ce terme à la Parole avant son incarnation. (Jean 1.1
) On peut se demander si Paul ne donne pas ce titre à Christ dansEphésiens 5.5
, et2.13
.
DansColossiens 2.9
, il dit de Christ : "Toute la plénitude de la divinité habite corporellement en lui." Il n'est donc pas inadmissible que, dans notre passage, il l'appelle Dieu. Il le présente comme l'instrument et le but de la création ; (1Corinthiens 8.6 ; Colossiens 1.16,17
) il peut donc dire qu'il est audessus de toutes choses. (comparezPhilippiens 2.6-11
)
Il ne faut pas, du reste, réunir les deux épithètes : Dieu et au-dessus de toutes choses ; il vaut mieux traduire : lui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement.
Il nous paraît plus indiqué, dans ces conditions, de rapporter la proposition à Christ, pour les deux raisons suivantes.
1° Il n'y a rien dans le contexte qui est pu engager l'apôtre à intercaler une doxologie en l'honneur de Dieu le Père, par celleci le fil du discours se trouverait coupé. Elle ne saurait être conçue comme l'expression de sa reconnaissance, provoquée par les privilèges d'Israël, qu'il vient d'énumérer, puisque, dans sa pensée, cette énumération n'a d'autre but que de faire ressortir la culpabilité du peuple. Il n'est pas naturel non plus de concevoir la doxologie comme une protestation contre l'incrédulité des Juifs (comparezRomains 1.25
)
2° Après la désignation de l'origine humaine du Christ : issu des Israélites selon la chair, on attend, comme complément de cette pensée, une mention quelconque de son origine et de sa grandeur divines (comme dansRomains 1.3,4 ; 1Timothée 3.16 ; Philippiens 2.8
) et cela d'autant plus que le but de l'apôtre est de montrer la grandeur du don de Dieu en Jésus-Christ. - 9.6 Mais ce n'est pas que la parole de Dieu soit restée sans effet, car tous ceux qui sont issus d'Israël ne sont pas Israël ; 6 à 13 Deux faits qui prouvent que Dieu reste libre de choisir qui il plaît, et qu'il n'est pas lié par la promesse faite au père de la race élue.
Grec : Mais la chose n'est pas telle que ; c'est-à-dire : il ne faut pas donner à ce que je dis du rejet d'Israël ce sens que la parole de Dieu soit restée sans effet (grec) soit tombée en dehors, ait failli qu'elle n'ait pas eu son accomplissement qu'elle ait "cessé d'être la règle de tout ce qui arrive" (Weiss).
On trouve dans l'Ancien Testament, (2Rois 10.10 ; 1Samuel 3.19
) l'expression un peu différente : "tomber à terre" dans le sens d'être annulé n'avoir pas son effet.
Par la parole de Dieu, Paul entend toutes les promesses que Dieu avait faites à Israël et qui lui garantissaient une prérogative dans l'acquisition du salut (Romains 1.16
, note) C'est ce qu'il appelait (Romains 3.2,3
) "les oracles de Dieu" confiés aux Juifs.
- L'apôtre aborde en ces termes la grave objection à laquelle il devait s'attendre de la part des Israélites : s'il est vrai que nous sommes exclus des bénédictions de la nouvelle alliance, la parole de Dieu, par laquelle nos privilèges comme peuple élu (comparezversets 4,5
) avaient été scellés et qui nous assurait la possession du salut cette parole divine serait donc restée sans effet ?
Cela n'est pas possible. L'apôtre va démontrer dansRomains 9
àRomains 11
qu'il n'en est rien. Son premier argument (versets 6-13
) consiste dans l'affirmation que tous ceux qui sont issus d'Israël, qui forment l'Israël selon la chair (1Corinthiens 10.18
) ne sont pas Israël, n'appartiennent pas au véritable Israël, à "l'Israël de Dieu." (Galates 6.16
) - 9.7 et pour être la postérité d'Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; mais il est dit : C'est en Isaac que tu auras une postérité appelée de ton nom ; Grec : Ni, parce qu'ils sont postérité, selon la chair, d'Abraham, tous sont enfants, c'est-à-dire tous les descendants d'Abraham ne sont pas ses enfants, au sens spécial du mot, et les héritiers de la promesse ; preuve en soit la déclaration : (grec) mais en Isaac te sera nommée une postérité. (
Genèse 21.12
) - 9.8 c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité. Paul commente la déclaration de l'Eternel à Abraham (
verset 7
) et en déduit ce principe général et permanent que la naissance charnelle ne confère pas la qualité d'enfant de Dieu.
Seuls les enfants de la promesse, c'est-à-dire les enfants nés à Abraham en vertu de la promesse divine, sont (grec) comptés pour postérité, considérés comme sa vraie postérité. - 9.9 Car c'est une parole de promesse que celle-ci : A cette époque-ci, je reviendrai, et Sarah aura un fils. Paul confirme (car) ce qu'il vient de dire sur les enfants de la promesse, qui sont les vrais enfants d'Abraham, en citant la parole même par laquelle a été annoncée la naissance d'lsaac (
Genèse 18.10
) et en soulignant que cette parole était une parole de promesse.
- A cette époque ou à cette saison, quand l'année aura achevé son cycle. - 9.10 Et non seulement cela ; mais il en fut de même de Rebecca, quand elle conçut d'un seul, d'Isaac, notre père ; Un autre fait, l'élection de Jacob de préférence à Esaü, fournit une preuve plus frappante encore de cette vérité : la naissance charnelle ne confère aucun droit.
Grec : Et non seulement il en fut ainsi de Sarah, mais aussi Rebecca...
Dans le premier fait cité, on pouvait supposer qu'Isaac devait, en partie du moins, son avantage au fait qu'il était le seul des fils d'Abraham qui fût né de l'épouse légitime. (comparezGalates 4.22,23
)
Cette raison ne pouvait être alléguée pour le choix de Jacob, puisque lui et son frère Esaü avaient été conçus, par la même mère, d'un seul homme, d'lsaac, notre père. Paul parle comme Juif et s'adresse spécialement à ses compatriotes.
- Dans l'original, le verbe dont Rebecca est le sujet manque les mots : il en fut de même de...sont sous-entendus. Paul a oublié d'achever sa phrase dans sa hâte d'énoncer la réflexion qui suit et de citer la déclaration divine sur les deux fils de Rebecca, qui lui importe surtout pour sa démonstration. - 9.11 car avant que les enfants fussent nés et qu'ils eussent fait ni bien ni mal, afin que demeure ferme le dessein arrêté de Dieu, selon l'élection, qui dépend non des œuvres mais de celui qui appelle, Car (c'est l'argument que Paul est pressé de mettre en avant) les enfants (sujet sous-entendu dans l'original) n'étant pas encore nés et n'ayant fait quelque chose de bon ou de mauvais,...la première remarque réduit à néant les prétentions fondées sur la naissance, la seconde celles qui s'appuieraient sur le mérite des œuvres.
- Avant de citer la déclaration de Dieu sur les deux frères, l'apôtre en indique le but : afin que demeure le dessein arrêté de Dieu, selon l'élection qui dépend non des œuvres, mais de Celui qui appelle...
Le dessein arrêté de Dieu, c'est la résolution que Dieu a prise, dès avant la fondation du monde, de sauver les pécheurs par Jésus-Christ (comparez 8 : 28, note), en d'autres termes, le plan du salut que Dieu a conçu de toute éternité.
Ce dessein est selon l'élection. On à expliqué cette relation en disant : le dessein est conforme à l'élection, il est dominé et déterminé par cette élection faite antérieurement, en ce cas, le dessein porterait sur le salut des élus seuls.
On peut objecter à cette explication :
1° En grec, il n'y a pas l'article avant le mot élection, comme il le faudrait s'il s'agissait de l'élection déjà faite, définie et connue ;
2° Paul considère le dessein de Dieu comme éternel, (Ephésiens 3.11
) il ne peut donc avoir été précédé d'une élection.
Nous sommes ainsi conduits à une autre interprétation. Le dessein de Dieu selon l'élection, c'est un plan de salut qui s'accomplit par élection, pour l'exécuter, Dieu procède par choix ; il ne sauve pas les hommes en masse, il opère un triage parmi eux. Et le principe de ce triage, de cette élection, l'apôtre l'énonce dans les mots qu'il ajoute immédiatement : (grec) non procédant des œuvres, mais procédant de Celui qui appelle ; la préposition grecque exprime le mouvement hors de, l'origine. Ce n'est pas le mérite de l'élu, c'est la seule volonté de Dieu qui détermine le choix.
- Ce dessein arrêté, Dieu veut qu'il demeure, le verbe au présent désigne une exécution qui dure, qui se poursuit dans le cours des siècles. C'est l'exact contraire de "la parole de Dieu qui tombe, qui reste sans effet." (verset 6
)
- Tel est le but en vue duquel Dieu a choisi Jacob de préférence à Esaü, dans les circonstances rapportées par la Genèse.
- Les théologiens discutent sur les conséquences de cette élection. Avait-elle seulement pour effet d'assurer aux descendants de Jacob le privilège temporaire d'être le peuple de Dieu ? ou déterminait elle en même temps la destinée éternelle de Jacob et des membres de la race élue ?
- En faveur de la première opinion, on allègue que, dans les chapitres 9-11, Paul ne parle plus du salut des individus. Il a exposé dans les chapitres 1-8 tout ce qu'il avait à dire sur ce sujet ; et dans cet enseignement, où il est question déjà du dessein arrêté de Dieu, qui est le point de départ de l'œuvre du salut, (Romains 8.28
) il établit, comme norme du jugement qui décidera le sort éternel de chaque homme, "ses œuvres," (Romains 2.6
; comparez2Corinthiens 5.10
). Maintenant, il est préoccupé uniquement du problème d'Israël qui rejette l'Evangile. Il cherche à justifier Dieu du reproche d'être infidèle aux promesses faites à son peuple. Il dévoile le plan de Dieu dans le gouvernement du monde, il montre l'Eternel qui appelle, rejette et admet de nouveau Israël et les nations tour à tour. Isaac, Jacob, Esaü ne figurent dans son argumentation que comme représentants des races issues d'eux.
- A ces arguments, les défenseurs de la seconde opinion opposent les réflexions suivantes :
1° àRomains 8.28
, le dessein arrêté de Dieu porte sur l'œuvre entière de la grâce qui sauve : la préconnaissance, l'appel efficace, la justification et la glorification. Il serait étrange que dans notre passage ce même terme eût une signification différente.
2° L'apôtre ressentirait-il la profonde douleur qu'il exprime, (verset 2
) ferait il le vœu "d'être anathème, loin de Christ pour ses frères," (verset 3
) s'il ne s'agissait pour les Israélites que de perdre leur prérogative de peuple élu, et non du salut éternel des âmes ?
3° Dans ce qu'il dit ensuite de la "miséricorde" et de "l'endurcissement," (versets 15,18
) de la "perdition," et de la "gloire," (versets 22,23
) de la "justice de la foi" qui conduit au salut et de la "justice des œuvres" qui ne peut sauver, (Romains 9.30-32 ; 10.1
et suivants) il n'est pas question de privilèges temporels, mais du salut tout entier.
4° Ce serait comprendre le rôle des patriarches d'une manière extérieure et superficielle qui n'était certainement pas celle de Paul, que de les envisager uniquement comme représentants et dépositaires de privilèges temporels sans rapports directs avec le salut. L'alliance de grâce, que Dieu avait conclue avec eux, la promesse du Sauveur, qu'il leur avait faite, étaient le fondement de leur foi et de leur espérance. Toute leur religion consistait dans cette foi et par elle ils étaient sauvés. (Hébreux 11.8-16
)
Le salut était donc impliqué dans l'élection d'lsaac et de Jacob, dont parle l'apôtre. Sans doute, il y a une élection des nations, selon laquelle se déroule l'exécution du plan divin. Cette élection a eu ses effets dans l'histoire des descendants d'Esaü et des descendants de Jacob : les premiers ont été assujettis aux seconds. (2Samuel 8.14 ; 2Rois 8.20-22 ; 14.7,22 ; 2Chroniques 25.11 ; 26.2 ; 28.17
)
Mais cette élection est temporaire, ses effets sont passagers, comme le prouve la destinée d'Israël, qui est maintenant rejeté, tandis que les gentils entrent dans le royaume messianique.
Paul montre précisément, dans la présente argumentation, que les Juifs ont tort de s'appuyer sur leur élection comme nation, que ce privilège extérieur ne saurait leur garantir le salut.
Mais, des considérations qu'il oppose à leurs prétentions charnelles, on ne saurait conclure qu'il n'attribuait à l'élection d'Israël aucune valeur spirituelle et ne la mettait pas en rapport avec le salut.
Il nous paraît du reste probable que l'apôtre ne distinguait pas d'une manière aussi précise entre l'élection collective qui détermine les destinées d'un peuple et l'élection individuelle qui fonde le salut éternel des âmes. En tout cas, il ne s'explique pas sur les rapports de ces deux élections. Ces rapports restent un mystère. Qui peut dire ce que deviennent les individus Israélites pendant la période où le peuple dans son ensemble est rejeté ? Et lorsque "tout Israël sera sauvé," (Romains 11.26
) sa conversion en masse aura-t-elle pour conséquence de sauver encore ceux qui sont maintenant incrédules ? - 9.12 il lui fut dit : L'aîné sera assujetti au plus jeune ;
Genèse 25.23
. Dans l'Ancien Testament, il s'agit des deux peuples : "Deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles,. le plus grand sera assujetti au plus petit."
Paul applique la parole aux deux enfants de Rebecca et prend les termes de "plus grand" et "plus petit" dans le sens d'aîné et plus jeune.
Il ne faut pas presser le mot sera assujetti et objecter qu'Esaü n'a pas été personnellement sous la domination de son frère. Il s'agit de la position inférieure qu'il occupe par le fait qu'il a été privé de son droit d'aînesse et exclu de la bénédiction paternelle, qui y était attachée. Il est d'ailleurs probable qu'en appliquant la parole à Esaü et à Jacob, Paul envisage les peuples dont ils furent les pères. - 9.13 selon qu'il est écrit : J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü. La citation de
Malachie 1.2,3
, introduite par selon que, est destinée à montrer la cause de l'assujettissement d'Esaü à Jacob : l'amour de l'Eternel pour Jacob sa haine pour Esaü. Dans l'original, il s'agit des deux peuples.
C'est affaiblir le sens du verbe : j'ai haï que de l'interpréter : "j'ai aimé moins." Mais il faut reconnaître que haïr est quelquefois employé dans an sens hyperbolique (Deutéronome 21.15 ; Proverbes 13.24 ; Matthieu 6.24,Luc 14.26
, comparezMatthieu 10.37 ; Jean 12.25
).
Par cette citation, Paul veut faire ressortir que la préférence accordée à Jacob et à ses descendants n'est pas motivée par leurs mérites, mais par la seule volonté de Dieu.
Dans le prophète les mots : J'ai haï Esaü sont expliqués par ceux-ci, ajoutés immédiatement : "J ai fait de ses montagnes une solitude et de son héritage des demeures de désert." (Malachie 1.3
)
On voit en quoi consiste la "haine" de l'Eternel pour Esaü : c'est le châtiment que les Edomites, descendants d'Esaü, avaient attiré sur eux par leurs iniquités.
Mais il est peu probable que, dans la citation abrégée qu'il fait du passage de Malachie Paul ait eu l'intention de relever la responsabilité d'Esaü dans le jugement qui l'atteint. Il cite la sentence prononcée sur lui comme une confirmation de l'idée que "l'élection" dépend "non des œuvres mais de Celui qui appelle," que la volonté souverainement libre de Dieu en est la cause déterminante. Elle n'est méritée en aucune manière par l'homme pécheur. Il n'en résulte pas qu'elle repose sur un choix arbitraire car il ne saurait y avoir d'arbitraire dans les actes du Dieu saint et juste.
Quelque mystère qui enveloppe ses dispensations, elles ne sauraient être contraires à la justice. Elles respectent, par conséquent, la liberté morale de l'homme et laissent subsister sa responsabilité. Si cette liberté et cette responsabilité nous paraissent inconciliables avec la souveraineté de Dieu, telle que l'apôtre la présente dans cet enseignement, souvenons-nous que nous ne saurions tout expliquer dans ce monde de ténèbres et de péché.
Et si nous voulons entrevoir au moins la solution, cherchons-la non dans les raisonnements de notre intelligence mais dans notre expérience religieuse et morale. - 9.14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l'injustice en Dieu ? Non certes ! 14 à 29 Dieu est souverain dans l'exercice de sa miséricorde.
De l'injustice en Dieu, ou (grec) auprès de Dieu, considéré comme Juge, dans le jugement qu'il porte. Telle est la grave objection suscitée par l'affirmation de la souveraine liberté de Dieu qui ne tient compte d'aucun mérite humain dans son dessein de salut, réalisé par élection. (versets 11-13
)
L'apôtre réfute cette objection en citant diverses paroles de l'Ecriture, desquelles il ressort que Dieu "fait miséricorde à qui il veut et qu'il endurcit qui il veut." (verset 18
)
Pour admettre cette souveraineté de Dieu dans l'attribution de sa grâce, il faut que l'homme soit humilié dans le sentiment de son péché et prosterné devant le Dieu saint et juste, qu'il reconnaisse n'avoir à attendre de lui que le juste châtiment de ses fautes. Quiconque ne fait pas humblement une telle confession, ne sait pas encore ce qu'est le péché, ni par conséquent ce qu'est la grâce.
La pensée qu'il y a de l'injustice en Dieu, implique un blasphème : c'est, au fond, nier Dieu, qui est la justice suprême. Ce qui donne naissance à cette pensée, c'est la prétention du pécheur que Dieu est tenu de le sauver. Cette prétention est la négation même de la grâce, car une grâce due n'est plus une grâce.
Paul ne prend pas la peine de rebuter une telle opinion. Pour prouver que l'homme n'a aucun droit au salut, il se contente de citer une parole de l'Eternel à Moïse, (Exode 33.19
) qui lui apparaît comme un axiome biblique indiscutable. "C'est comme s'il disait : ce que nous affirmons, Dieu l'affirme lui-même d'une manière irréfragable." Bengel.
- Des deux termes synonymes que nous traduisons par faire miséricorde et avoir pitié, le second exprime peut-être un sentiment plus tendre et plus intime que le premier. - 9.16 Ainsi donc, cela ne vient pas de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Conclusion générale (ainsi donc) à tirer de la déclaration divine qui précède : (grec) cela n'est point du voulant ni du courant, c'est-à-dire que la volonté et les efforts de l'homme (comparés à ceux qu'un coureur faisait dans la lice pour obtenir le prix) ne sont jamais le principe, la cause première de son salut ; l'apôtre exhorte ailleurs, de la manière la plus pressante, ses frères à "courir vers le but," (
1Corinthiens 9.24-27 ; Philippiens 3.12,14
) à "travailler à leur salut avec crainte et tremblement." (Philippiens 2.12
) Mais il ajoute aussitôt : "car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire".
Jésus exprimait la même pensée quand il disait à ses disciples : "Hors de moi vous ne pouvez rien faire." (Jean 15.5
) - 9.17 Car l'Ecriture dit à Pharaon : C'est pour cela même que je t'ai suscité, pour que je fasse voir en toi ma puissance et pour que mon nom soit publié par toute la terre. L'apôtre poursuivant sa démonstration (car) cite la parole de l'Ecriture (c'est-à-dire de Dieu dans l'Ecriture) adressée à Pharaon, (
Exode 9.16
) et en tire la conclusion générale que Dieu exerce son autorité souveraine, non seulement quand il fait miséricorde, mais aussi quand il endurcit.
Bien plus, Paul en citant la parole adressée à Pharaon, la traduit de manière à en rendre les termes plus rigoureux qu'ils ne le sont dans la version grecque des Septante. L'hébreu porte littéralement : "Je t'ai fait tenir debout précisément pour cela, pour te faire voir ma puissance." Les Septante traduisent : "Et à cause de cela tu as été conservé, afin que je manifeste en toi ma puissance."
L'un et l'autre texte expriment l'idée que Pharaon, au milieu des terribles fléaux, qui déjà avaient atteint son pays et son peuple, n'avait pas péri, mais subsistait encore, par la volonté de Dieu, pour être le témoin et l'objet de jugements plus grands. (comparezExode 9.15
)
Le terme par lequel l'apôtre traduit l'original emporte l'idée que Dieu a suscité Pharaon, c'est-à-dire l'a fait naître et vivre, l'a placé sur le trône et même a dirigé le cours de ses sentiments, de manière à ce qu'il s'obstinât dans sa folle résistance ; et cela, afin de faire voir en lui sa puissance, par le châtiment retentissant qu'il lui infligerait.
Ce but était luimême subordonné au but suprême énoncé en ces termes : pour que mon nom soit publié par toute la terre. (ComparerExode 15.14,15 ; Josué 2.9-10 ; 9.9
)
- Quant à la conclusion générale que tire l'apôtre, (verset 18
) il faut se rappeler d'abord qu'il caractérise l'attitude de Dieu envers des pécheurs qui ont encouru sa réprobation et ne méritent que le châtiment ; cela ressort du premier terme employé : Il fait miséricorde...
Et puis, il ne faut pas oublier que, de la part du Dieu saint et juste, qui ne peut faire le mal, endurcir est un jugement exercé sur le péché et la révolte de l'homme. (comparezEsaïe 6.9-10 ; Matthieu 13.13-15
)
C'est ce qui ressort de toute l'Ecriture et, en particulier, du fait que l'apôtre commente ici, dans le récit qu'en fait l'Exode on lit tour à tour : "Pharaon endurcit son cœur ;" (Exode 8.15,28 ; 9.34
) et, "Dieu endurcit le cœur de Pharaon." (Exode 4.21 ; 7.3
) Comparer aussiRomains 1.24,26,28
.
Enfin, il ne faut pas perdre de vue les conditions dans lesquelles Paul a été amené à cette affirmation absolue de la souveraineté de Dieu. Il réfute les Juifs, qui prétendaient restreindre la liberté divine, en affirmant que Dieu ne pouvait, en aucun cas, les exclure de son alliance, ni les priver des effets de la promesse. - 9.19 Tu me diras donc : Pourquoi donc se plaint-il encore ? car qui résiste à sa volonté ? L'affirmation que Paul vient d'émettre suscite une objection qu'il prévoit : si Dieu endurcit qui il veut, pourquoi donc se plaint-il encore ?
Le second donc après pourquoi, est omis par la plupart des éditeurs, mais il se lit dans B, D, majuscules Un copiste pouvait être tenté de retrancher ce mot, à cause de la répétition, plutôt que de l'introduire fautivement dans le texte.
- L'apôtre ne répond pas d'abord à l'objection. Il se contente de fermer la bouche à son contradicteur en lui rappelant, par la comparaison du potier et du vase d'argile, que le Créateur n'a pas de compte à rendre à la créature. - 9.20 Bien plutôt, ô homme ! qui es-tu, toi qui contestes avec Dieu ? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé : Pourquoi m'as-tu fait ainsi ? O homme ! qui es-tu, toi (grec) le contestant avec Dieu ?
L'opposition des deux termes : homme, Dieu, justifie le procédé sommaire par lequel Paul ferme la bouche à l'adversaire. Le vase d'argile, dans l'original, il y a un jeu de mots intraduisible : l'ouvrage formé dira-t-il à celui qui l'a formé. - 9.21 Ou bien le potier n'a-t-il pas, pouvoir sur l'argile pour faire de la même masse tel vase pour un usage honorable et tel autre pour un usage vil ? L'image du vase et du potier est empruntée à l'Ancien Testament. (
Esaïe 29.16 ; 46.9 ; Jérémie 18.1-10
) Paul, en l'appliquant aux rapports de l'homme et de Dieu, répond à quiconque veut contester avec Dieu sur le terrain du droit et de la justice.
C'est ce que faisaient les Juifs, dont l'apôtre réfute les prétentions. Le Tout Puissant, dit-il, trouve une masse informe dans l'humanité telle qu'elle est devenue par sa propre corruption.
En effet, Paul considère l'humanité, après la chute ; cela ressort de la comparaison même dont il se sert : le potier ne crée pas l'argile, il utilise celle qu'il trouve. De même, si Dieu, de la masse corrompue de l'humanité, tire un peuple de rachetés, auxquels il manifeste sa miséricorde, est il injuste envers ceux qu'il laisse en présence de sa justice ?
Telle est la réponse que Paul fait au Juif qui, fier de ses prérogatives et rempli de propre justice, "conteste avec Dieu." Il ne lui parle que du droit de Dieu.
C'est sous un autre jour que Dieu se révèle à ceux qui ont recours à sa grâce : ils savent que le Dieu juste n'agit point d'une manière arbitraire et fatale, mais toujours conformément à sa sagesse et à son amour ; ils savent "qu'il veut que tous soient sauvés," (1Timothée 2.4
) qu'il "use de patience, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance," (2Pierre 3.9
) que Christ ne "met dehors aucun de ceux qui viennent à lui ;" (Jean 6.37
) ils savent enfin qu'il y a une grande différence entre les vases d'argile, objets matériels, et les pécheurs, êtres moraux et responsables, que, chez tous les hommes, Dieu trouve le mal déjà existant ; que, si les uns ne deviennent des vases pour un usage honorable que par l'œuvre de la grâce, les autres restent voués à un usage vil, parce qu'ils repoussent cette grâce et s'obstinent à contester avec Dieu sur la voie de la justice.
L'argile, dans la main du potier, ne conteste pas ; pouvoir le faire est une preuve de liberté morale. Paul n'oubliait pas cette distinction, bien qu'ici il eût à cœur de faire ressortir la souveraineté de la grâce divine ; mais celle-ci n'est qu'un des côtés de la mystérieuse question du salut des âmes. - 9.22 Or, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté, avec une grande longanimité, des vases de colère tout formés pour la perdition ; Dans les versets
versets 22-24
, Paul fait l'application de l'image des vases.
Sa phrase est inachevée ; il faut sous-entendre, à la fin duverset 26
"n'en a-t-il pas le droit ?" C'est la réponse à l'objection exprimée
àverset 14
.
- Or, si Dieu, voulant montrer sa colère, non parce qu'il voulait, mais tout en voulant la montrer à la fin, a supporté, avec une grande longanimité, pour leur laisser le temps de se repentir, (2Pierre 3.9
) des vases de colère, objets de sa colère, formés pour la perdition...
L'apôtre ne dit pas expressément que c'est Dieu qui les a formés pour la perdition ; tandis que, au verset 23, il dit des vases de miséricorde : Dieu "les a préparés d'avance pour la gloire".
D'aprèsRomains 2.4,5
, c'est leur "cœur impénitent" qui est l'artisan de la ruine des méchants. Ils sont donc formés pour la perdition parce qu'ils n'ont pas profité de la grande longanimité de Dieu, et qu'ainsi leurs dispositions morales les entraident à la ruine. - 9.23 et si, afin de faire connaître les richesses de sa gloire envers des vases de miséricorde, qu'il a préparés d'avance pour la gloire, Le texte grec porte : et afin qu'il se fit connaître...
Le si, que nous avons mis dans la traduction, n'est pas exprimé.
Aussi plusieurs commentateurs font-ils dépendre la proposition deverset 23
du verbe : a supporté (verset 22
) Dieu "a supporté des vases de colère...afin de faire connaître les richesses de sa gloire"
Mais, si c'est là ce que Paul voulait dire, il n'aurait pas dû commencer la proposition subordonnée par et ; de plus, l'on ne comprend pas bien comment Dieu, en supportant des vases de colère, pouvait avoir pour but de faire connaître les richesses de sa gloire envers les vases de miséricorde.
On dit que c'est afin de laisser à tous les élus le temps de se repentir ; (2Pierre 3.9
) mais ce motif aurait dû être exprimé.
Ces raisons amènent beaucoup d'interprètes à sous-entendre, au commencement deverset 23
, un si, qui n'est que la reprise de celui qui ouvreverset 22
. La proposition duverset 23
devient ainsi le pendant de celle deverset 22
.
Les vases de miséricorde (qui correspondent aux "vases pour un usage honorable"verset 21
), sont les hommes objets de la miséricorde divine.
L'apôtre dit que Dieu les a préparés d'avance pour la gloire. Ce verbe désigne tout ce que Dieu a fait pour les élever à la gloire qu'il leur destinait ; d'avance fait allusion à son dessein éternel. (comparezRomains 8.28-30
)
La gloire est l'opposé de la perdition ; c'est la vie et le bonheur éternels qui se trouvent dans la communion avec Dieu et dans la participation à sa gloire. - 9.24 nous, qu'il a aussi appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais aussi d'entre les gentils... Grec : Lesquels, nous, il a aussi appelés.
Le pronom relatif est au masculin, tandis que les vases, dont il était question àverset 23
, sont du neutre : Paul passe de la figure aux êtres figurés, seuls susceptibles d'être appelés.
Puis il ajoute le pronom nous, par lequel il désigne ses lecteurs et lui-même, et les chrétiens en Général, comme les objets de cet appel divin.
Enfin il dit que Dieu nous a appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais aussi d'entre les gentils (ComparerJean 10.16 ; Luc 14.21,24 ; Apocalypse 7.9
et suivants)
C'est à la fin de ce verset qu'aurait dû trouver place la proposition principale que faisaient attendre les mots : si Dieu...au commencement deversets 22,23
"n'en avait-il pas le droit ? qu'y a-t-il à objecter ?"
L'apôtre oublie d'énoncer cette question, entraîné qu'il est par le grand fait qu'il vient d'exprimer : la vocation des gentils. Il a hâte de montrer, par plusieurs paroles tirées des prophètes, que ce fait était annoncé d'avance, qu'il rentrait bien dans le plan divin, que l'on ne saurait donc prétendre que "la Parole de Dieu a failli." (verset 6
) - 9.25 Selon qu'il le dit aussi dans Osée : J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien- aimée celle qui n'était pas la bien-aimée. Selon qu'il le dit aussi...
Ces mots se rapportent à la dernière affirmation deverset 24
: Dieu les a appelés aussi d'entre les gentils.
Paul citeOsée 2.23
. Le passage est librement traduit ; dans1Pierre 2.10
, ses termes principaux sont rendus plus littéralement. Ils sont appliqués, comme ici, à la conversion des païens, tandis qu'Osée avait en vue la restauration des Israélites des dix tribus.
L'apôtre estimait sans doute que les Israélites du royaume du Nord, devenus infidèles au culte de l'Eternel, étaient, en quelque sorte, tombés au rang des païens, et que, par conséquent, la promesse de restauration, qui leur avait été faite, pouvait s'appliquer à tous les païens.
Prononcée par Dieu, cette parole énonçait le principe selon lequel il gouverne les nations, et ce principe détermine la conduite de Dieu envers tous les peuples. - 9.26 Et il arrivera que dans le lieu où il leur avait été dit : Vous n'êtes point mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu vivant.
Osée 1.10
littéralement cité.
Le lieu, dont parlait le prophète, c'est Samarie, plutôt que la terre d'exil. Il est étrange, dès lors, que Paul insiste sur ce lieu, en ajoutant dans la citation : là, qui ne se trouve ni dans l'hébreu, ni dans les Septante.
Partout où ils étaient répandus les Juifs, dans leur orgueil national, disaient aux païens : vous n'êtes point le peuple de Dieu !
Paul trouve dans la prophétie d'Osée la promesse que les païens seront appelés fils du Dieu vivant dans leur propre pays, là où les Juifs leur avaient dénié ce titre. - 9.27 Esaïe, de son côté, s'écrie au sujet d'Israël : Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé.
Esaïe 10.22,23
.
- Après les gentils, Israël.
La pensée qu'un reste seulement (grec le reste) du peuple sera sauvé, revient souvent dans les prophètes, quand ils annoncent les jugements de Dieu. Elle était propre à détruire les orgueilleuses prétentions des Juifs fondées sur leurs privilèges naissance. Elle servait ainsi admirablement au but de l'apôtre, qui était de montrer que le rejet d'Israël comme peuple, n'anéantissait point le dessein arrêté de la miséricorde divine. (ComparerEsaïe 4.3 ; 6.13 ; Amos 9.9 ; Sophonie 3.12 ; Zacharie 13.9
) - 9.28 Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sa parole sur la terre. Ce verset explique (car) qu'un reste seulement soit sauvé, en relevant la prophétie qui annonçait que le jugement de Dieu ne s'accomplirait ni à moitié, ni lentement.
Grec : Le Seigneur fera sa parole sur la terre, achevant et abrégeant, c'est-à-dire qu'il exécutera sa sentence d'une manière complète et prompte. Telle est la traduction du texte de Sin., B, A.
Les autres documents portent : "Car (Dieu est) achevant et abrégeant la parole en justice, parce que le Seigneur accomplira une parole abrégée sur la terre."
Ce texte est plus conforme à la version des Septante, que suit ici l'apôtre, et qui porte littéralement : "Car (Dieu est) achevant et abrégeant la parole en justice, parce que le Seigneur des armées accomplira une parole abrégée sur toute la terre."
Le texte hébreu est assez différent : "La destruction est résolue, elle fera déborder la justice, car le Seigneur, l'Eternel des armées, fait destruction et décision au milieu de tout le pays", c'est à dire : exécute la destruction qu'il a décidée.
L'apôtre cite d'après la version grecque, parce qu'elle exprime mieux la proximité du jugement de Dieu, dans lequel s'accomplira la sentence exprimée à vers. 27.
Dans tout ce passage, Esaïe décrit les jugements qui devaient atteindre Israël avant les temps messianiques Paul était donc fondé à y voir l'annonce du rejet d'Israël, dont "le reste seulement sera sauvé" (verset 27
; comparezRomains 11.5
). - 9.29 Et comme Esaïe dit auparavant : Si le Seigneur des armées ne nousf eût laissé une postérité, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été rendus semblables à Gomorrhe. Comme Esaïe a dit auparavant, c'est-à-dire dans une prophétie précédente. (
Esaïe 1.9
)
Sans cette faveur que le Seigneur nous a faite de nous laisser un rejeton, une nouvelle pousse, reproduite par la racine loin de l'ancienne tige, le "reste" duverset 17
, considéré comme le germe, d'où sortira une race nouvelle notre destruction serait complète comme celle des villes de la plaine. - 9.30 Que dirons-nous donc ? Que les gentils, qui ne poursuivaient point la justice, ont obtenu la justice, mais la justice qui vient de la foi ; La masse des Israélites a été rejetée par sa faute. (9 :30 à 10 :21)
Pourquoi Israêl, à l'inverse des gentils, n'est pas parvenu au salut.
La question : Que dirons-nous donc ? n'introduit pas, comme àverset 14
une objection ; elle forme simplement la transition à un nouveau développement. (comparezRomains 8.31
)
Après avoir repoussé les objections que l'on pouvait faire, du point de vue juif, à l'idée qu'Israël était rejeté, Paul va montrer que le peuple élu porte la responsabilité de son rejet. Il constate le fait et en indique sommairement la cause dans lesversets 30-33
.
Au chapitre 10, il exposera avec plus de détail cette cause qui est la propre justice et l'incrédulité d'Israël.
- L'apôtre constate que (grec) des gentils (sans l'article), des hommes qui ressortissent à la multitude des nations auxquelles Dieu n'avait pas révélé sa volonté en leur donnant, comme à Israël, une loi, qui, par conséquent, ne poursuivaient pas la justice, c'est a dire la conformité à l'ordre divin, le pardon des péchés, la réconciliation avec Dieu et l'admission dans sa communion, ont obtenu (ou : ont saisi) la justice, sont parvenus à cette relation normale avec Dieu.
L'apôtre ne veut pas dire que les gentils étaient privés de toute aspiration au bien moral et à la vie religieuse en communion avec la divinité. Mais, comme ils n'étaient pas éclairés sur l'être de Dieu et sur sa volonté, comme la loi n'avait pas éveillé en eux le sentiment du péché, ils ne pouvaient poursuivre ce que Paul appelle la justice.
Cette justice, ils l'ont obtenue par la foi. Paul se hâte de l'expliquer, en ajoutant : mais la justice qui vient de la foi. La voie de la justice était la seule qui s'ouvrit devant eux, comme elle est, en tout temps, la seule qui puisse conduire le pécheur à la justice. - 9.31 tandis qu'Israël, en poursuivant la loi de la justice, n'est point parvenu à cette loi. L'échec d'Israël apparaît dans un douloureux contraste avec le succès des gentils.
Paul ne dit pas qu'Israël poursuivait la justice, mais la loi de la justice, afin de marquer le tort d'Israël, qui fut de s'attacher avant tout à la loi, de se glorifier, dans son orgueil national, de posséder seul la loi, (Romains 2.17
) d'en faire son idole, de s'attacher à la lettre de la loi, à son accomplissement formaliste, au lieu de se pénétrer de son esprit et de saisir le but en vue duquel Dieu l'avait donnée, qui était d'humilier l'homme, en lui révélant son péché.
Poursuivre la loi de la justice, c'est chercher sa justification dans la pratique extérieure et superficielle de la loi, en méconnaissant que l'obéissance complète à cette loi est au-dessus des forces de l'homme vendu au péché.
En agissant ainsi, Israël n'est point parvenu à cette loi (Grec : à la loi), il n'a pas atteint le but qu'il poursuivait : acquérir sous le régime légal la vraie justice qui compte devant Dieu.
Quelques majuscules répètent de la justice après n'est point parvenu à la loi. Sin., B, A, D, etc., omettent ce complément. - 9.32 Pourquoi ? parce qu'il l'a poursuivie, non par la foi, mais comme si elle s'obtenait par les œuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement ; Pourquoi cet échec d'Israël ? Quelle en est la raison, la cause morale ? parce que (il a poursuivi la justice) non par la foi, mais comme (s possesseurs du royaume. Mais eux-mêmes, en prononçant sur les vignerons ce double jugement, que la vigne leur serait ôtée et qu'ils périraient misérablement, proclamèrent leur propre condamnation.
Et c'est cette sentence que Jésus confirme par ces mots : le royaume de Dieu vous sera ôté, vous en serez exclus, et il sera donné, par pure grâce, à une nation, peuple de Dieu choisi du sein de tous les peuples, qui en produit les fruits. Jésus ne dit pas : produira, selon nos versions. Il parle au présent, parce que déjà il voit sous ses yeux les premiers fruits de ce nouveau royaume. On sait comment cette prophétie fut accomplie par la destruction de Jérusalem et la ruine de la théocratie juive, et par l'établissement du royaume de Dieu parmi les nations païennes. La parabole des vignerons, comme tant d'autres déclarations, montre que tout l'avenir de son règne était devant les yeux du Sauveur. - 9.33 selon qu'il est écrit : Voici je place en Sion une pierre d'achoppement et un rocher de scandale ; et celui qui croit en lui ne sera point confus. L'apôtre montre que le rejet d'Israël, triste conséquence de son erreur, avait été annoncé dans l'Ecriture.
Il combineEsaïe 28.16 ; 8.14
, en intercalant le second passage entre les deux propositions du premier.Esaïe 28.16
porte en effet : "Voici, j'ai mis pour fondement en Sion une pierre éprouvée, angulaire, de prix..."
Paul substitue à ces qualificatifs : une pierre d'achoppement et un rocher de scandale, qu'il tire deEsaïe 8.14
.
Enfin les mots : celui qui croit en lui ne sera point confus, sont de nouveau empruntés àEsaïe 28.16
. Le texte hébreu porte : "n'aura point hâte de fuir," ce que les Septante ont traduit par : ne sera point confus.
Quelques majuscules portent : quiconque croit en lui...Cette promesse fait contraste avec la menace qui précède. Elle s'accomplit en faveur des gentils qui saisissent par la foi le salut gratuit. Jésus lui-même, dansMatthieu 21.42-44
, s'applique la parole duPsaumes 118.22,23
, qui le désignait comme "la pierre angulaire, rejeter par ceux qui bâtissaient," et immédiatement après, il citeEsaïe 8.14
. Les trois passagesEsaïe 28.16 ; Psaumes 118.22,Esaïe 8.14
sont réunis dans1Pierre 2.6-7
. Comparez aussiActes 4.8-11
. - 10.1 Frères, le bon plaisir de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés. Chapitre 10.
1 à 13 Israël a méconnu l'avènement de la justice qui vient de la foi et qui sauve gatuitement tous les hommes.
Grec : Le bon vouloir de mon cœur et la prière (la demande) à Dieu pour eux est en salut, c'est-à-dire que bon vouloir et requête ont pour objet leur salut.
Au moment d'exposer l'erreur et la faute de son peuple, Paul proteste de son amour pour Israël. ARomains 9.1
, en abordant le douloureux problème du rejet d'Israël il avait fait entendre une protestation plus véhémente encore.
Il interpelle ses lecteurs : frères, comme il le fait ailleurs quand il va exprimer une pensée qui lui tient à cœur, et qu'il lui importe de faire saisir à ses lecteurs. (Romains 1.13 ; 7.1,4 ; 8.12
)
Plusieurs de ceux-ci d'ailleurs étaient, en tant que Juifs de race, spécialement intéressés à l'explication que Paul va donner du rejet d'Israël. Les vérités qu'il leur fera entendre seront rendues plus émouvantes par l'affirmation préalable de son attachement à son peuple.
Au lieu de pour eux, quelques majuscules portent : pour Israël. C'est une correction qui a été faite en vue de la lecture au culte public, où ce verset ouvrait une nouvelle péricope. - 10.2 Car je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu mais non selon une juste connaissance ; Voilà le motif (car) de son affection pour les Juifs : il peut leur rendre témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon une juste connaissance.
Leur amour pour Dieu, leur empressement à pratiquer sa loi, à célébrer le culte, à observer les prescriptions rituelles n'étaient pas éclairés. Le verset suivant dira en quoi ils manquaient de connaissance. - 10.3 car ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Ne connaissant pas,...d'autres traduisent "méconnaissant" il ; il s'agit plutôt d'ignorance involontaire. Cette ignorance toutefois a pour cause première l'orgueil et l'incrédulité.
Sur la justice de Dieu, voirRomains 1.17
, note ; 3 : 21, note.
Le sens spécial de ce terme est indiqué par l'antithèse : leur propre justice.
L'idée énoncée dans ce verset sera développée dans le reste du chapitre. Elle est le second point de l'enseignement de Paul sur le rejet d'Israël. ComparezRomains 9.1
, note. - 10.4 En effet, la fin de la loi, c'est Christ pour la justification de tout croyant. Grec : En justice à tout croyant, pour lui servir de justice, pour lui procurer gratuitement la justice.
Ce verset indique la raison (car) pour laquelle les Juifs ne pouvaient parvenir à la justice par la pratique des œuvres légales : Christ est la fin de la loi.
Les uns restreignent ce terme de loi à la loi mosaïque, d'autres l'étendent à tout le régime légal, auquel le païen lui-même était astreint par sa conscience, quand il cherchait à se sauver en obéissant à "la loi écrite dans son cœur." (Romains 2.14-16
)
Comme il est question spécialement des Juifs, (verset 3
) on peut se demander si le sens du mot loi n'est pas limité à la législation donnée par Moïse. La même question se pose dansRomains 3.19-21
(voir les notes).
La fin peut signifier le but. C'est à Christ que tend toute l'économie légale, par ses symboles, ses types, ses commandements destinés à préparer les cœurs à recevoir Christ, en faisant naître en eux le sentiment du péché et le besoin du salut. La loi est "un pédagogue pour nous conduire à Christ." (Galates 3.24
)
Mais l'ensemble de notre passage, et surtout le complément : (grec) en justice à tout croyant, font plutôt penser que l'apôtre prend le mot fin dans le sens "d'abolition :" la loi a fini son ministère elle n'a plus de rôle à jouer dans l'acquisition du salut, dès l'instant où Christ apporte un nouveau moyen de justification, qui est offert à la foi. Jésus lui-même a enseigné (Luc 16.16
) que la loi était une institution préparatoire et temporaire qui devait prendre fin à l'avènement du royaume de Dieu.
Le pouvoir de la loi et son ministère de condamnation cessent totalement pour ceux qui ont recours à la grâce. Paul oppose cette grande vérité à l'erreur Juive du salut car les œuvres, qui crée la propre justice ; (verset 3
) puis il fera ressortir, dansversets 5-13
, le contraste entre l'économie de la loi et le nouveau moyen du salut, la justice de la foi.
Mais Christ n'est la fin de la loi que pour le croyant, pour celui qui, par la foi, saisit la vraie justice et réalise, par une sanctification toujours plus complète, ce que la loi ordonne, mais ne peut donner. - 10.5 Moïse, en effet, écrit de la justice qui vient de la loi : L'homme qui aura fait ces choses vivra par elle. Grec : Moïse écrit de la justice qui vient de la loi : l'homme qui les aura faites (les choses que prescrit la loi) vivra par elle (par la justice).
Telle est la leçon de B, majuscules, admise par beaucoup d'exégètes.
Les éditeurs lui préfèrent généralement le texte de Sin., A, B, : Moïse écrit que l'homme qui aura fait la justice qui vient de la loi, vivra par elle.
- La parole citée se litLévitique 18.5
. ComparezGalates 3.12,Luc 10.28
. C'est là, en effet, une voie de salut, mais à condition de faire parfaitement toutes ces choses prescrites dans la loi.
Quiconque essaie sérieusement de marcher dans cette voie reconnaît bientôt, avec douleur et humiliation, qu'elle est impraticable, et que, pour arriver au but : vivre, il faut prendre la voie de la grâce, que l'apôtre va opposer à la première dans les versets qui suivent. - 10.6 Tandis que la justice qui vient de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? c'est en faire descendre Christ ; Dans
versets 6-8
, Paul emprunte plusieurs expressions àDeutéronome 30.11.14
.
Dans ce passage, Moïse, après avoir énuméré les ordonnances de la loi et exhorté les Israélites à les pratiquer, ajoute, pour repousser la pensée que la volonté de Dieu est difficile à connaître et à faire : "Ce commandement, que je te prescris aujourd'hui, n'est pas quelque chose de trop élevé pour toi ni de trop éloigné. Il n'est pas dans les cieux pour que tu dises : qui montera pour nous aux cieux et l'ira prendre pour nous le faire entendre, afin que nous l'accomplissions ? Et il n'est pas de l'autre côté de la mer pour que tu dises : qui ira pour nous de l'autre côté de la mer et l'ira prendre pour le faire entendre, afin que nous l'accomplissions ? Car la parole est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, pour que tu l'accomplisses."
Ce passage du Deutéronome, Paul ne le cite pas expressément, il ne dit pas comme àverset 5
"Moïse écrit de la justice de la foi." C'est la justice qui vient de la foi, qui parle ainsi et se définit elle-même ; et Paul n'ajoute pas non plus qu'elle parle "en Moïse." Les termes qu'il lui prête sont donc de simples réminiscences du passage du Deutéronome.
Averset 8
seulement, nous avons une citation directe deDeutéronome 30.14
. Il faut avoir égard à ce fait, en la question que l'on a soulevée : Paul prétend-il donner une explication des paroles de Moïse, en révéler le vrai sens caché ? ou se sert-il seulement des termes employés par Moïse en les détournant le sachant et le voulant de leur sens primitif ?
Dans le premier cas, il tomberait sous le reproche d'interprétation arbitraire, d'exégèse rabbinique ; car dans le Deutéronome les mots : "qui montera aux cieux...qui traversera la mer ?" s'entendent de la recherche anxieuse de la volonté de Dieu, tandis que Paul les comprend des efforts de la propre justice. Il substitue à "aller de l'autre côté de la mer," descendre dans l'abîme, parce que cette image convient mieux a sa pensée.
Puis il oppose à ces efforts de la propre justice Christ et son œuvre rédemptrice, auxquels le Deutéronome ne fait aucune allusion.
Enfin, àverset 8
, où nous avons une citation expresse deDeutéronome 30.14
, la parole, dans le Deutéronome, signifie "le commandement" que l'israélite peut accomplir, puisqu'il l'a "dans la bouche," le récite fréquemment, et "dans le cœur," c'est-à-dire l'aime et y demeure attaché.
Pour Paul, la parole, c'est la parole de la foi que nous prêchons.
D'autre part, si l'on suppose que Paul a employé tous ces termes en ayant conscience qu'il changeait leur sens, on ne comprend plus bien le but et l'utilité de ces emprunts ou de ces allusions. A quoi bon faire parler la justice de la foi dans les termes de Moïse, si elle leur donne un sens différent ?
Il nous paraît donc probable que l'apôtre n'a pas eu clairement conscience de détourner le passage du Deutéronome de son sens premier, en l'appliquant, comme il le fait, à la justice qui vient de la foi.
Cette application lui était suggérée par le fait que, dans le Deutéronome, il est question de la révélation et de la connaissance de la loi de Dieu, tout autant que de son accomplissement. Or, la révélation de la loi n'atteignait son but : créer une relation normale entre l'homme et Dieu, que par le don du salut gratuit offert à la foi.
En outre, le verset que l'apôtre cite expressément : la parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, rappelle l'admirable prophétie de Jérémie, (Jérémie 31.33
) qui s'est accomplie sous la nouvelle alliance par l'œuvre de la régénération.
Paul a donc pu voir, sans trop d'arbitraire, dans les paroles de Moïse, comme un pressentiment de la justice nouvelle et parfaite que l'Evangile apporterait aux hommes ; et il a trouvé ingénieux de définir la justice de la foi dans les expressions mêmes employées par le législateur d'Israël pour définir la justice de la Loi.
- Sous l'alliance nouvelle, dire encore : qui montera au ciel ? chercher à mériter la vie éternelle par de bonnes œuvres, c'est faire descendre Christ du ciel, de ce ciel où il est monté après avoir accompli son œuvre rédemptrice, où il règne et d'où il communique par son Esprit à ceux qui croient en lui, la sainteté et la vie, tout ce qu'il leur faut pour parvenir au Père et avoir part à l'éternité bienheureuse. (Ephésiens 2.6 ; 4.8
)
D'autres, avec moins de raison, pensent que faire descendre Christ du ciel, c'est nier qu'il en soit déjà descendu lors de son incarnation et demander qu'il vienne encore une fois. (Jean 1.17,18 ; 3.13 ; 6.38 ; 1Timothée 1.15
) Mais l'on peut objecter à cette explication que celui qui cherche sa justice dans les œuvres ne réclame pas la venue d'un Sauveur il croit pouvoir s'en passer ; et par là, il dépouille Christ de sa dignité de médiateur entre Dieu et les pêcheurs.
- Dire encore : qui descendra dans l'abîme ? demander avec une conscience troublée par le sentiment du péché : qui nous retirera du séjour des morts ? c'est ramener Christ d'entre les morts, c'est nier que déjà il est "mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification," qu'il a vaincu, par sa mort et sa résurrection glorieuse, le péché et la mort, qu'il a accompli, par son sacrifice, toute l'œuvre de notre rédemption. C'est là précisément l'incrédulité que l'apôtre reproche aux Juifs.
- Ainsi, ce qui a été impossible à l'homme tant qu'il n'avait que la justice de la loi, lui est offert en Christ. Par la foi, il entre en possession de tous les droits de son Sauveur, de sa justice, de sa vie. Il n'a plus, pour être justifié et sauvé, qu'a "croire du cœur et à confesser de la bouche." (verset 9
) - 10.9 vu que, si de ta bouche tu confesses Jésus comme Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Vu que la parole du salut par la foi est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, tu seras sauvé, si tu confesses de ta bouche, etc.
D'autres traduisent : à savoir que, et voient dansverset 9
le contenu de la parole de la foi que nous prêchons.
L'apôtre place la confession avant la foi, parce que dans la parole du Deutéronome "la bouche" est nommée avant "le cœur." Il remonte ainsi de l'effet à la cause, de la manifestation extérieure à la conviction qui la produit.
Confesser Jésus comme Seigneur, tel est le sens de l'original, plutôt que : "confesser le Seigneur Jésus." Cette confession implique toute l'obéissance de la foi.
Croire que Dieu l'a ressuscité des morts, c'est embrasser toute l'œuvre rédemptrice du Christ, dont sa résurrection a été le couronnement. (Romains 4.25
, note) Ceux qui nient la résurrection de Jésus-Christ, ou la déclarent indifférente, n'ont pas compris que ce fait, générateur de l'expérience chrétienne, est l'objet suprême de la foi qui sauve. (1Corinthiens 15.17
) - 10.10 Car c'est du cœur qu'on croit pour parvenir à la justice, et c'est de la bouche qu'on confesse pour parvenir au salut. Grec : Car du cœur on croit pour la justice et de la bouche on confesse pour le salut.
L'apôtre transforme la déclaration du verset précèdent en un principe général. Il revient à l'ordre dans lequel les deux actes se succèdent : la foi du cœur d'abord, puis la confession de la bouche.
Justice et salut ne sont pas deux termes synonymes, qui seraient employés seulement pour imprimer à la phrase le parallélisme poétique.
Le salut est le but ; la justice, ou justification, est la condition du salut et le gage donné au croyant qu'il y parviendra. (Romains 5.9,10
) Car la justification qui ne produirait pas le salut c'est-à-dire la délivrance finale du péché et de la mort, ne serait pas la vraie justification.
De même, il y a corrélation entre croire et confesser : toute foi qui ne s'affirmerait pas par la confession ne serait pas une foi authentique. "J'ai cru c'est pourquoi j'ai parlé."
L'apôtre montre de quelle importance la confession de la foi est pour l'Eglise et pour chaque chrétien, en nous la présentant ici comme une partie intégrante de l'œuvre du salut et en faisant de la fidélité à confesser une condition, la seule qu'il énonce, pour parvenir au salut.
C'est bien ainsi que l'entendait l'Eglise des premiers siècles, puisque, même dans les temps où la confession emportait le sacrifice de la vie, elle excluait de son sein ceux qui n'avaient pas le courage de rendre ce témoignage (comparez1Timothée 6.12
et suivants ;Hébreux 4.14 ; 10.23
). - 10.11 En effet, l'Ecriture dit : Quiconque croit en lui ne sera point confus. Grec : Tout croyant en lui ne sera point confus.
Paul ajoute tout au texte d'Esaïe, (Esaïe 28.16
) qu'il cite pour le reste exactement d'après les Septante.
Ce mot tout a une grande importance : la gratuité du salut (versets 6-10
) le rend accessible à tous les hommes. Pour l'orgueil des Juifs, ce second fait était plus difficile à accepter que le premier. L'apôtre énonce, àverset 12
, le fait que le salut est offert sans distinction à tous et il montre, àverset 13
qu'il était annoncé par les prophètes. - 10.12 Car il n'y a pas de différence entre le Juif et le Grec, car tous ont le même Seigneur, riche pour tous ceux qui l'invoquent. La loi, qui n'avait été donnée qu'à Israël, établissait une différence entre le Juif et le Grec. (
Ephésiens 2.14
)
Le salut gratuit met tous les hommes sur le même pied, il réunit Juifs et Grecs en un seul corps. Car (grec) le même Seigneur est de tous, (comparezActes 10.34-36
) et ce Seigneur est riche pour tous ceux qui l'invoquent.
Le Seigneur, c'est Christ, comme le montrentversets 9-11
, la richesse qu'il possède et confère, ce sont les dons de sa grâce, (Ephésiens 4.8
) l'invocation dont il est l'objet de la part des fidèles, c'est l'adoration et la prière, qui constitueraient une idolâtrie, si Christ n'était Dieu. (Actes 2.21 ; 7.59 ; 22.16 ; 1Corinthiens 1.2
) - 10.13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Ce salut destiné à tous, à la seule condition qu'ils invoquent le Seigneur, avait été annoncé déjà par
Joël 2.32
.
En appliquant à Jésus-Christ cette parole que le prophète avait dite de l'Eternel, Paul montre qu'il ne le sépare pas de Dieu, dont il est la parfaite révélation. Cette dignité suprême et unique, attribuée au Fils, ressort aussi du titre de Seigneur, que lui donnent les écrivains du Nouveau Testament, car c'est par ce mot que les Septante traduisent toujours le nom de "Jéhovah" ou de "l'Eternel". - 10.14 Comment donc invoqueront-ils Celui en qui ils n'ont pas cru ? Et comment croiront-ils en Celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler sans quelqu'un qui prêche ? Les questions de
verset 14
et suivants sont une conséquence (donc) de l'affirmation duverset 13
. Elles donnent à l'exposé le ton d'une discussion. L'apôtre polémise contre les Juifs qui s'opposent à ce que l'Evangile soit annoncé aux païens.
Si le salut est offert gratuitement à tous les hommes, il faut que tous entendent parler du Seigneur pour être en mesure d'invoquer son nom.
Et pour qu'ils entendent parler de lui, il faut quelqu'un qui prêche (grec un prêchant).
Certains interprètes estiment que pour rendre exactement l'original, il faut traduire : "Comment croiront-ils en Celui qu'ils n'ont pas entendu ? Et comment l'entendront-ils (par la bouche de ses apôtres), sans quelqu'un qui prêche ?" Mais la traduction que nous avons conservée donne un sens plus naturel. - 10.15 Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés ? Selon qu'il est écrit : Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! Grec : Et comment prêcheront-ils...
La prédication, à son tour, suppose l'apostolat. Cet apostolat a été annoncé dansEsaïe 52.7
.
La citation présente une variante. Le texte de notre traduction est celui de Sin., B, A, C, Versions égyp., Pères. Les autres documents portent : "qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent (grec évangélisent) la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles" (grec évangélisent de bonnes choses).
Plusieurs exégètes et critiques admettent toutefois que les mots : de ceux qui annoncent la paix, ont été omis par mégarde. Paul s'écarte des Septante pour se rapprocher du texte hébreux.
Si l'on considère comme authentiques les mots : de ceux qui annoncent la paix sa citation ne se distingue de l'original que par l'absence des mots : "sur les montagnes," et le pluriel au lieu du singulier : "celui qui annonce".
Les Septante suivent un texte tout différent : "J'arrive comme la belle saison sur les montagnes, comme les pieds de celui qui annonce (grec évangélise) une prédication de paix, comme celui qui annonce de bonnes choses..."
- Sin., et quelques majuscules portent l'article : les bonnes nouvelles ou les biens. Ce texte implique une allusion aux biens promis, que devait apporter le règne du Messie.
- Les Juifs incrédules ne veulent pas que l'Evangile soit annoncé aux païens ; ils admettent tout au plus une propagande parmi les nations en faveur du régime légal. Paul montre, en se fondant sur les prophètes, que la prédication du salut à tous les hommes est conforme à la volonté de Dieu.
Si Israël avait été fidèle à sa vocation, il serait devenu le messager de l'Evangile auprès de toutes les autres nations. L'œuvre de la mission parmi les païens est dans l'essence de l'Evangile ; l'Eglise qui néglige ce devoir se suicide ou plutôt montre qu'elle est déjà morte. - 10.16 Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle ; car Esaïe dit : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? Pour devenir l'apôtre de la bonne nouvelle auprès des gentils, Israël aurait dû, lui le premier, et tout entier, accueillir l'Evangile avec foi ; mais malheureusement tous les Juifs n'ont pas obéi à la bonne nouvelle. Une faible minorité seulement a cru.
- D'autres interprètes entendent par tous, tous les gentils, ou tous les hommes, Juifs et gentils indistinctement. Ils pensent que Paul fait allusion aux résultats très modestes de la prédication évangélique.
Mais l'idée de l'incrédulité d'Israël domine tout ce chapitre, et les versets qui suivent montrent bien que c'est d'elle qu'il s'agit. Cette incrédulité de son peuple était le sujet de la plainte du prophète.Esaïe 53.1
, est cité conformément à la version des Septante.
L'apostrophe : Seigneur ! manque dans l'hébreu. ComparerJean 12.38
. - 10.17 Ainsi, la foi vient de l'audition ; et l'audition se produit par la parole de Christ. Ce verset renferme, sous forme de conclusion (ainsi), un résumé de
versets 14-16
, et plus spécialement la répétition des deux idées énoncées àverset 14
. Il sert de transition au développement suivant, où l'apôtre montre ce qu'a d'inexcusable la conduite d'Israël.
La foi vient de l'audition, et l'audition se produit par la parole de Christ. La parole de Christ est la leçon de Sin., B, C, D, etc. Les autres documents portent : la parole de Dieu.
La parole de Christ est, suivant les uns, l'ordre qu'il donne à ses apôtres d'annoncer l'Evangile à tous les hommes ; (Matthieu 28.19
) suivant les autres, l'enseignement de Christ, toute la révélation salutaire qu'il a apportée au monde, et qui est le point de départ et le fondement de la prédication chrétienne. L'emploi du mot parole, dansversets 8,18
, est plus favorable à ce dernier sens. - 10.18 Mais je dis : N'ont-ils pas entendu ? Oui, certes, leur voix est parvenue à toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde. Les questions qui suivent (
versets 18,19
) expriment les raisons que l'on pourrait alléguer encore pour excuser Israël. L'apôtre montre leur inanité.
La prédication de l'Evangile, les Juifs ne l'ont-ils pas entendue ? Oui, certes, la voix des messagers de l'Evangile est parvenue à toute la terre et leurs paroles jusqu'au extrémités du monde.
Ces termes sont empruntés auPsaumes 19.5
Paul leur donne un sens différent de celui qu'ils ont dans leur contexte ; là il s'agit du langage "des cieux qui racontent la gloire du Dieu fort" L'apôtre ne cite pas proprement ce passage, et surtout ne le donne pas comme une preuve scripturaire. L'emploi des mots du Psaume résulte d'une simple réminiscence. - 10.19 Mais je dis : Israël ne l'a-t-il pas su ? Moïse, le premier, dit : J'exciterai votre jalousie à l'égard de ce qui n'est pas une nation ; je provoquerai votre colère à l'égard d'une nation privée d'intelligence. L'apôtre pose une seconde question, dans laquelle il écarte encore une circonstance atténuante que l'on pourrait faire valoir en faveur d'Israël : l'ignorance où ce peuple aurait été de la destination universelle du salut et du fait que l'Evangile devait être prêché aux païens et reçu par eux.
Dans l'original on lit : Israël n'a-t-il pas su (ou connu) ?
Les interprètes sont divisés sur le complément sous-entendu de ce verbe.
Plusieurs donnent à celui-ci le sens de "comprendre" et pensent qu'il a pour régime l'Evangile.
Les Juifs l'ont entendu, (verset 18
) mais peut être ne l'ont-ils pas compris. La citation par laquelle l'apôtre répond à la question posée n'est pas favorable à cette explication. Elle fait allusion à la vocation des gentils ; et c'est sur ce fait que porte la question : Israël n'a-t-il pas su ?
- Moïse, le premier, parce qu'il précède tous les prophètes et que les écrits qui lui sont attribués se trouvent en tête du recueil canonique.
La citation est tirée deDeutéronome 32.21
, où l'on lit dans l'hébreu : "Je provoquerai leur jalousie par ce qui n'est point un peuple ; j'exciterai leur colère par une nation insensée." Le sens de ces paroles, dans l'original, est : l'infidélité des Israélites, qui "ont excité la jalousie de Dieu par ce qui n'est point Dieu, et l'ont irrité par leurs vaines idoles" (première partie deDeutéronome 32.11
), sera punie par le choix que l'Eternel fera d'un autre peuple.
L'expression : provoquer la jalousie, suppose l'image des relations conjugales aux rapports de Dieu avec son peuple. Osée (Osée 1
àOsée 3
) développe cette image.
Si l'Eternel à son tour provoque la jalousie d'Israël, son épouse infidèle, c'est dans l'espoir que le peuple, se sentant abandonné, éprouvera le besoin impérieux de revenir son divin époux qu'il a trop longtemps offensé. Le chapitre suivant énoncera clairement cette espérance de la conversion d'Israël. - 10.20 Et Esaïe s'enhardit jusqu'à dire : J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient point, et je suis apparu à ceux qui ne me demandaient pas.
Esaïe 65.1
, cité en partie d'après l'hébreu, en partie d'après les Septante.
L'hébreu porte : "J'ai exaucé ceux qui ne demandaient rien, je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient point."
Esaïe s'enhardit jusqu'à dire (grec s'enhardit et dit)...
Le prophète montre sa hardiesse, non en proférant une parole qui pouvait exciter contre lui la haine de son peuple, mais en énonçant une vérité aussi inouïe.
La plupart des interprètes actuels pensent que la parole citée annonçait la conversion de la portion du peuple israélite qui était devenue infidèle au moment où le prophète écrivait. Paul aurait vu dans ces Israélites déchus un type des gentils et se serait cru ainsi autorisé à appliquer à ces derniers la promesse prophétique.
Toutefois on peut alléguer des raisons sérieuses en faveur de l'opinion que le prophète déjà pensait à la conversion des païens. Il énonce en tout cas dans cette parole la loi fondamentale du règne de Dieu : le salut est accordé comme une grâce et non comme la récompense des efforts et des mérites de l'homme.
Le prophète et l'apôtre opposent l'un et l'autre ce principe à l'orgueilleuse propre justice des Israélites. - 10.21 Mais à l'égard d'Israël, il dit : Tout le jour j'ai tendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant.
Esaïe 65.2
, cité d'après les Septante, qui ajoutent au texte hébreu : et contredisant.
Cette seconde citation à l'égard d'Israël (et non contre Israël) complète la précédente ; (verset 20
) elle met en opposition la conduite d'Israël avec celle des gentils.
Tandis que ceux-ci acceptent le salut qui leur est gratuitement offert, Israël, obstiné dans les voies de la propre justice, et voulant à tout prix maintenir ses privilèges, a repoussé ce salut, qu'il devait recevoir comme une pure grâce faite à tous sans distinction.
Son refus, inspiré par de tels motifs d'orgueil et d'égoïsme, est sans excuse. Dieu devait rejeter ce peuple désobéissant et contredisant qui s'était lui-même exclu du salut.
Et cependant, si justifié que soit le rejet d'Israël, il n'est pas le dernier mot de son histoire. Dieu, dont les pensées ne sont pas nos pensées, (Esaïe 55.8,9
) saura tirer, de la faute même de son peuple, le salut des nations d'abord, et finalement celui d'Israël lui-même : c'est la grande espérance que l'apôtre exposera au chapitre suivant. - 11.1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Non certes ! Car, moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamin. Le rejet partiel et temporaire d'Israël est l'occasion de la conversion des gentils.
Chapitre 11.
1 à 10 Dieu n'a pas rejeté son peuple : un reste est parvenu au salut.
Dans les chap 9 et 10, l'apôtre a examiné le douloureux problème de l'incrédulité d'Israël.
Il a affirmé, d'abord, que Dieu restait souverainement libre dans ses rapports avec le peuple qu'il avait élu ; ensuite, que ce peuple, en rejetant le salut, qui lui était offert en Jésus Christ, s'était attiré le châtiment qui le frappe.
Il aborde maintenant le troisième point de sa démonstration, le côté lumineux du sujet : une minorité d'Israël est parvenue à la foi ; le rejet de la majorité a eu pour conséquence le salut des gentils, son endurcissement ne durera pas toujours, tout Israël sera sauvé.
"L'apôtre cherche à consoler ceux qui jettent un regard plein de douleur vers Jérusalem. Les développements précédents ont préparé ce résultat, mais ne l'ont pas encore atteint. Ils ont réduit au silence les accusations contre Dieu et ont établi à leur place l'accusation contre Israël, en révélant sa résistance à Dieu et son aveugle inintelligence. Mais ce n'est pas encore là une consolation. Paul nous a fait descendre dans l'abîme, maintenant il nous en fait remonter et nous invite à contempler dans le jugement de Dieu sa miséricorde et l'œuvre bénie qu'elle accomplira." Schlatter.
- Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Est-ce la conclusion qu'il faut tirer de l'exposé précédent ? Paul pose la question dans des termes empruntés àPsaumes 94.14
. Il répond par un énergique : Non certes ! (grec qu'ainsi n'advienne !) Il est lui-même la preuve (car) du contraire, lui, Israélite pur sang, descendant d'Abraham, membre de la tribu de Benjamin, la plus fidèle, avec Juda, des douze tribus, (comparezPhilippiens 3.5
) qui n'en a pas moins saisi le salut qui lui était offert en Jésus-Christ.
La conversion par laquelle l'ancien persécuteur de l'enlise, l'un des chefs les plus ardents de l'opposition à l'Evangile avait été transformé en un instrument dé choix, pour porter le nom du Seigneur devant les gentils, (Actes 9.15
) était bien la démonstration éclatante que ce peuple n'était pas, comme tel et dans sa totalité, voué à un endurcissement irrémédiable et définitif.
- D'autres interprètes insistent sur le fait que Paul ne mentionne pas sa conversion au christianisme et sur la répétition, àverset 2
, de sa dénégation : "Dieu n'a pas rejeté son peuple ;" ils considèrent les mots : Car moi aussi, je suis Israélite, etc., comme une parenthèse qui explique la vivacité avec laquelle Paul repousse l'idée que Dieu aurait rejeté son peuple : je ne puis supporter cette idée, car moi-même je suis un membre de ce peuple. - 11.2 Dieu n'a pas rejeté son peuple qu'il a préconnu. Ou ne savez-vous pas ce que l'Ecriture dit dans l'histoire d'Elie, comment il porte plainte à Dieu contre Israël : L'apôtre répète, ou plutôt rétorque sous forme de négation, son interrogation de
verset 1
.
Aux mots dePsaumes 94.14
, Dieu n'a pas rejeté son peuple, il ajoute : qu'il a préconnu.
Cette adjonction n'a pas un sens restrictif : Dieu n'a pas rejeté la portion d'Israël qu'il avait préconnue et qui est son seul vrai peuple.
D'aprèsverset 26
"tout Israël sera sauvé !" Le sens n'est pas non plus : Dieu choisit ce peuple quoiqu'il l'eût connu d'avance comme un peuple rebelle.
Ici, commeRomains 8.29
(voir la note), préconnaître signifie : reconnaître comme sien, c'est l'acte divin qui précède et conditionne l'élection.
ComparerAmos 3.2
, où le texte hébreu et la version des Septante portent : "Je vous ai connus, vous seuls parmi toutes les familles de la terre."
- Dieu n'abandonne pas tout entier, ni pour toujours, le peuple qu'il a choisi ; c'est ce que prouve l'expérience d'Elie.
Grec : ce que l'Ecriture dit en Elie, c'est-à-dire dans le passage où se trouve l'histoire d'Elie.
Comment il porte plainte, grec il se présente devant Dieu, il intercède auprès de Dieu, contre Israël.
Irrité par l'endurcissement d'Israël après la grande scène du Carmel et la défaite des prophètes de Baal, découragé par les menaces de Jézabel, croyant qu'il est resté seul fidèle à l'Eternel, Elie appelle le châtiment de Dieu sur son peuple qui s'obstine dans l'idolâtrie. - 11.3 Seigneur, ils ont tué les prophètes, ils ont démoli tes autels ; et je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie ?
1Rois 19.10
, cité, pour l'essentiel, d'après les Septante. Paul retranche le commencement : "les fils d'Israël ont abandonné" (Heb : "ont abandonné ton alliance") qui ne trouve pas son application à la conduite actuelle d'Israël ; puis il intervertit les deux propositions : "ils ont renversé les autels," et "ils ont tué les prophètes". - 11.4 Mais que lui dit la réponse divine ? Je me suis réservé sept mille hommes qui n'ont point fléchi le genou devant Baal. La réponse divine ; grec l'oracle. Ce substantif ne se trouve qu'ici dans le Nouveau Testament, mais le verbe se rencontre plusieurs fois. (
Romains 7.3 ; Matthieu 2.1 ; Luc 2.6 ; Actes 10.22
, etc.)
La réponse de Dieu est citée dans les termes de1Rois 19.18
. Le sens en est légèrement modifié. Aux exécutions annoncées, et qui seront faites par Hazaël, Jéhu et Elisée, l'Eternel apporte cette restriction : "Je laisserai en Israël sept mille hommes..."
Paul écrit (grec) : J'ai laissé pour moi-même. Ce complément : pour moi-même, ne se lit ni dans le texte original, ni dans les Septante.
La réponse a ainsi plus directement le sens que l'apôtre veut lui donner : Dieu s'est réservé à lui-même, en les empêchant de tomber dans l'idolâtrie, sept mille hommes, qui n'ont point fléchi le genou devant Baal.
Baal (seigneur) est la divinité cananéenne au culte de laquelle les Israélites se laissèrent souvent entraîner.
Baal est habituellement considéré comme masculin. Dans notre passage, et dans quelques passages des Septante, il est précédé de l'article au féminin. On a expliqué ce fait en disant que Baal était à la fois des deux sexes, ayant comme représentants le soleil et la lune. Mais une explication plus naturelle est que les Juifs évitaient, en lisant les Ecritures, de prononcer le nom de Baal, et lui substituaient : "la honte." L'article la avertissait le lecteur de cette substitution à faire. - 11.5 De même donc aussi, dans le temps présent, il existe un reste selon l'élection de grâce. Application de cet exemple historique au temps présent.
De même : les deux situations sont semblables ; donc, on doit conclure que ce qui se passa alors se passe aussi dans le temps présent.
- Il y a un reste selon l'élection de grâce. Ce reste, c'est la petite minorité des Juifs qui a reconnu en Jésus le Messie, et croit en lui. (Romains 9.27
) Le mot reste, en grec, dérive du verbe : "j'ai laissé." (verset 4
)
Il existe un reste (verbe au parfait : il est devenu et il est là), c'est-à-dire : il "est demeuré," ou "s'est constitué," selon l'élection de grâce.
Selon les uns, le reste "est demeuré," a subsisté conformément à l'élection de grâce, dont le peuple d'Israël, comme peuple, avait été l'objet de la part de Dieu ; son existence prouve que l'élection n'avait pas été annulée Suivant les autres, le reste "s'est constitué," s'est formé, par l'application du principe de l'élection de grâce, Dieu choisissant, du milieu du peuple qui persistait dans l'incrédulité, ceux qui parvenaient à la foi et qui formaient ainsi un peuple nouveau.
On objecte à cette dernière explication que, dans les chapitres 9-11, il n'est question que de l'élection des peuples et non de celle des individus.
Mais àverset 7
, l'élection désigne bien les individus élus, qui constituent le reste, et qui sont opposés "aux autres" qui "ont été endurcis." La réflexion incidente deverset 6
s'entend aussi mieux de l'élection individuelle que de l'élection nationale. - 11.6 Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les œuvres ; autrement la grâce n'est plus une grâce. Si les Juifs parvenus à la foi chrétienne ont été élus par grâce, ils n'ont à cela aucun mérite ; ce ne sont pas leurs œuvres qui leur ont valu cette faveur autrement la grâce ne serait plus une grâce. Comparer
Romains 4.4,5 ; Galates 5.4 ; Ephésiens 2.8,9
.
- B ajoute : or, si c'est par les œuvres, ce n'est plus une grâce ; puisque l'œuvre n'est plus une grâce.
Dans les autres témoins du texte qui portent cette adjonction, on lit la dernière proposition ainsi : autrement, l'œuvre n'est plus une œuvre.
La plupart des critiques estiment que toute la phrase est une note marginale, écrite par un lecteur qui a trouvé intéressant de retourner le raisonnement de l'apôtre. Elle n'ajoute rien à la pensée et alourdit l'argumentation. - 11.7 Quoi donc ? Ce qu'Israël cherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu ; tandis qne les autres ont été endurcis, Dans
versets 7-10
, l'apôtre expose ce qui est arrivé à la masse du peuple. Elle n'a pas obtenu les biens messianiques ; seuls les élus, qui forment "le reste," y ont eu part. Quoi donc ? que s'est il donc passé pour Israël dans son ensemble pour la majorité du peuple ? Le principe non par les œuvres mais par la grâce s'est retourné contre eux.
Ce qu'Israël cherche, la justice valable devant Dieu, l'accomplissement des promesses les biens qui constituent le salut, il ne l'a pas obtenu, parce qu'il le cherche par les œuvres ; mais l'élection (les élus) l'a obtenu, comme une grâce ; (verset 6
) tandis que les autres, la grande majorité du peuple, ont été endurcis. Le verbe est au passif ; il est inexact de le rendre par : "se sont endurcis".
Leur endurcissement est l'œuvre de Dieu, qui punit ainsi l'incrédulité et la révolte volontaires des Israélites. (Romains 9.17,18
, note) Cette action divine ne s'est du reste pas tant exercée sur les consciences individuelles que sur l'état général du peuple, sur l'âme juive, comme nous dirions aujourd'hui.
Les chefs d'Israël se sont aveuglés eux-mêmes et ont été frappés d'un aveuglement qui fut la conséquence et la punition de toute leur attitude précédente ; et ils ont entraîné la masse du peuple après eux (Zahn). L'idée que le peuple Juif n'a pu recevoir le témoignage de Jésus et de ses apôtres, parce qu'il était endurci et aveuglé par un jugement de Dieu, se retrouve dansMatthieu 13.10-15
et dansJean 12.37-43
. - 11.8 selon qu'il est écrit : Dieu leur a donné un esprit de stupeur, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu'à ce jour. L'apôtre introduit la première citation par la formule générale : il est écrit sans dire où, parce qu'il compose cette citation de deux passages. Dieu leur a donné un esprit d'assoupissement est tiré d'Esaïe, (
Esaïe 29.10
) le reste de la citation provient deDeutéronome 29.4
. La même pensée se retrouve dansEsaïe 6.9
.
Le mot stupeur, torpeur, dérive d'un verbe (Actes 2.37
) qui signifie piquer, percer, causer une vive douleur, dont l'effet peut être d'amener à un état d'insensibilité. Quelques-uns traduisent par assoupissement, ce qui est le sens du mot hébreu dansEsaïe 29.10
.
Ces passages ne sont pas invoqués comme des prophéties qui n'auraient eu leur accomplissement qu'au temps de Jésus. Ils décrivent l'état du peuple à l'époque du prophète.
L'apôtre les cite pour marquer la ressemblance des deux époques et montrer que le châtiment de la génération contemporaine n'est pas inouï ni excessif ; il est semblable à celui qui a frappé ses pères ; ou plutôt, c'est un seul et même jugement qui prolonge ses effets jusqu'à ce jour. - 11.9 Et David dit : Que leur table devienne pour eux un filet et un piège et une occasion de chute et une rétribution !
Psaumes 69.23,24
. Pour le psalmiste, l'image de la table qui devient un filet, etc., signifiait qu'à une situation prospère pleine de jouissances matérielles se substituent le malheur et la ruine.
Pour Paul la table figure la sécurité puisée dans les œuvres de la propre justice ; le filet, etc., l'orgueil et l'endurcissement moral avec leurs funestes conséquences pour le salut.
Des termes destinés à représenter le châtiment, le premier signifie filet, lacs ; le second, que Paul introduit dans la citation dePsaumes 69
en l'empruntant auPsaumes 35.8
(version des Septante), désigne la chasse, puis tout moyen employé pour chasser : ici le piège du chasseur.
Il faut remarquer encore que Paul renverse l'ordre des deux derniers termes qui, dans l'hébreu et dans les Septante, se suivent ainsi : une rétribution et une occasion de chute (grec un scandale, tout moyen de faire tomber).
En réservant le mot rétribution pour la fin, Paul accentue l'idée que la ruine des Juifs est le châtiment de leur obstination à chercher le salut dans les voies de la propre justice. Le verset - 11.10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, et courbe leur dos à perpétuité !
verset 10
est reproduit textuellement d'après les Septante.
Des yeux obscurcis pour ne point voir sont le jugement fréquemment prononcé par Dieu contre l'orgueil et l'incrédulité.
Courber leur dos à perpétuité sous un joug étranger, sous un fardeau écrasant, sera le juste châtiment de leur révolte contre Dieu.
L'apôtre ne veut pas dire que les Juifs subissent ce châtiment pour avoir rejeté le Messie, mais au contraire qu'ils sont restés insensibles aux appels de Jésus, parce qu'ils étaient déjà sous le coup de cet endurcissement, punition de leur attitude morale antérieure. - 11.11 Je dis donc : Est-ce pour tomber qu'ils ont bronché ? Non, certes ! Mais par suite de leur faute, le salut est parvenu aux gentils, afin d'exciter à jalousie les Israélites. 11 à 24 Caractère temporel du rejet d'Israël.
Grec : Ont-ils bronché afin qu'ils tombassent ?
Le sujet, ce sont les Israélites, dans leur majorité, qui se sont endurcis. Leur chute est-elle définitive, irrévocable ? Non, certes ! (grec qu'ainsi n'advienne !)
Mais, par leur faute (par le fait même et par ses conséquences qui subsistent) le salut est parvenu, a été accordé (le verbe est sous-entendu) aux gentils, afin de (grec) exciter à jalousie eux, c'est-à-dire les Israélites.
Tel est le but de la dispensation divine et le résultat qu'elle obtiendra un jour (verset 25
et suivants, comparezRomains 10.19
, note). - 11.12 Or, si leur faute a été la richesse du monde et leur amoindrissement la richesse des gentils, combien plus le sera leur plénitude ! Paul passe aux perspectives lumineuses qu'ouvre devant ses yeux ce salut qui est parvenu aux gentils par la chute des Israélites.
Leur faute a été la richesse du monde. Leur amoindrissement ou "état d'infériorité" (l'opposé de leur plénitude future) est devenu la richesse des gentils, des nations païennes.
Comment cela ? La parabole des vignerons infidèles nous l'apprend. "Le royaume vous sera ôté, dit Jésus aux chefs du peuple juif, et il sera donné à une nation qui en rendra les fruits." (Matthieu 21.43
) Et les apôtres, conformément à ce dessein de Dieu, déclarent aux Juifs incrédules : "C'est à vous premièrement qu'il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez et que vous ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, voici nous nous tournons vers les gentils." (Actes 13.46
; comparezActes 18.6
).
Et, dans un sens plus profond, c'est bien la faute d'Israël, avec sa conséquence, le crucifiement du Saint et du Juste, qui a fait la richesse du monde.
Si donc le rejet du Sauveur par les Juifs, qui eut pour effet leur amoindrissement, leur exclusion temporaire de l'alliance de grâce, et qui semblait devoir anéantir les desseins de la miséricorde de Dieu, même envers le monde païen, a pourtant fait la richesse de celui-ci, combien plus leur conversion comme peuple, leur plénitude, sera-t-elle une immense bénédiction pour l'humanité ! (ComparerZacharie 8.13,20,23 ; Esaïe 2.2,3 ; 60.1
et suivants ;versets 15,25
)
Plusieurs interprètes prennent le mot que nous rendons par amoindrissement dans le sens de : "un petit nombre" ou de : "réduction à un plus petit nombre," et entendent par là soit l'état d'Israël après que les convertis au christianisme se sont séparés de leur peuple et l'ont diminué numériquement d'autant, soit "le petit nombre," "le reste," la minorité des Juifs gagnés à l'Evangile.
Si ce "petit nombre" (tel serait alors le raisonnement de l'apôtre) a fait la richesse des gentils, que sera ce de la plénitude, c'est à dire du retour des Israélites à leur nombre complet de la conversion du peuple en son entier !
On peut objecter à cette interprétation que, prendre les termes d'amoindrissement et de plénitude au sens quantitatif seulement, ce n'est peut être pas les saisir dans leur signification profonde.
Le langage dont Paul se sert nous place sur le terrain de la vie religieuse et morale : il parle de la faute d'Israël, de son "rejet," (verset 15
, où se trouve le même contraste qu'ici) de son "retranchement," (verset 17
) de son "endurcissement." (verset 25
)
Enfin le mot même rendu par amoindrissement a toujours un sens fâcheux comme "défaite," "perte d'une bataille ou d'un procès ;" l'apôtre ne l'emploierait certainement pas pour désigner le petit nombre des Juifs convertis au christianisme. - 11.13 Or, c'est à vous, gentils, que je le dis ; en tant donc que je suis apôtre des gentils, je glorifie mon ministère, Or... D et les documents du texte occidental ont car.
Paul s'adresse à ses lecteurs d'origine païenne pour faire ressortir encore spécialement à leurs yeux les avantages que les nations retireront de la conversion finale d'Israël, (versets 11-12
) et pour leur dire dans quelle pensée il accomplit, lui, Juif, son apostolat auprès d'eux, gentils. Il y a deux manières de comprendre ce mobile de son activité.
1° Si je travaille avec ardeur à la conversion des païens, c'est pour exciter à jalousie mes compatriotes les Juifs et en sauver quelques-uns.
2° En tant qu'apôtre des gentils, je cherche à sauver les Juifs en les excitant à jalousie, parce que la conversion d'Israël dans sa totalité amènera la consommation du salut pour les nations aussi, (verset 15
) en d'autres termes si, comme Juif, je souhaite la conversion d'Israël, je la souhaite plus encore en tant qu'apôtre des gentils.
Cette dernière explication, quoique moins simple, à première vue, établit une meilleure liaison entreversets 11,12
etverset 15
; elle n'oblige pas à considérer lesversets 13,14
comme une parenthèse.
On comprend aussi mieux que ce soit en tant qu'apôtre des gentils que Paul invoque ce motif, puisque c'est l'intérêt des gentils qu'il a finalement et surtout en vue. Sur l'apostolat de Paul parmi les gentils, comparer :Romains 1.5 ; Actes 9.16 ; 22.21 ; Galates 1.16 ; 2.7 ; Ephésiens 3.8
.
- Je glorifie mon ministère (grec mon service), non en le vantant par des paroles (1Corinthiens 15.9,10
) ce qui eût été de peu d'effet sur les Juifs, mais en le remplissant d'une manière fidèle et efficace. Le but et le résultat de l'apostolat que Paul exerce parmi les gentils, c'est, dit-il, d'exciter à jalousie (verset 11
etRomains 10.19
) ceux de ma race et de sauver quelques-uns d'entre eux (grec si, en quelque manière, j'existerai à jalousie ma chair et sauverai quelques-uns d'entre eux).
Quelques-uns : ce n'est que dans les derniers temps qu'ils se convertiront tous. - 11.15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur adjonction, sinon une vie d'entre les morts ? Ce verset répète et développe la pensée de
verset 12
, exprimant, en termes propres, ce que celui-ci disait au figuré.
Leur rejet, c'est leur exclusion par Dieu de l'alliance de grâce, et non la faute dont ils se sont rendus coupables en rejetant l'Evangile. De même, le terme opposé désigne leur adjonction par Dieu à l'Eglise formée des gentils et de l'élite d'Israël, leur réintégration dans l'alliance, et non "l'accueil" qu'ils feront à l'Evangile, leur acceptation du salut.
Le rejet d'Israël a été la réconciliation du monde, parce qu'il a valu aux nations la prédication de l'Evangile, qui est le message de cette réconciliation. (Romains 5.11 ; 2Corinthiens 5.18-21
)
- L'adjonction d'Israël sera une vie d'entre les morts. L'apôtre ne dit pas comment. Les interprètes émettent des opinions diverses à ce sujet ; la réponse demeurera douteuse jusqu'à l'accomplissement de cette prophétie.
L'expression : une vie d'entre les morts rappelle l'admirable description symbolique deEzéchiel 37.1
et suivants Elle est expliquée par quelques uns dans le sens d'une rénovation spirituelle qui s'opérerait au sein de la chrétienté d'origine païenne, par l'effet de la réintégration d'Israël.
Maisverset 25
semble annoncer que la conversion de tous les gentils, leur "plénitude," précédera la conversion de tout Israël ; et puis, si cette vie d'entre les morts était une rénovation spirituelle, cette expression désignerait un effet semblable à celui qu'énonçait le terme de réconciliation, or, l'opposition du rejet et de l'adjonction d'Israël fait attendre une manifestation plus éclatante et glorieuse de la grâce divine.
Aussi la plupart des interprètes voient-ils dans cette vie d'entre les morts la vie parfaite des rachetés, affranchis pour toujours du péché et de la mort. La conversion d'Israël sera le dernier acte du développement du règne de Dieu, elle en consommera le triomphe. Elle sera suivie de la résurrection des morts et de la fin de l'économie présente. (Matthieu 24.14
) - 11.16 Or, si les prémices sont saintes, la pâte l'est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. La réintégration d'Israël dans l'alliance de grâce, sa conversion totale, que l'apôtre vient d'annoncer, (
versets 11-15
) est conforme à la consécration de ce peuple à Dieu, qui résultait de l'élection dont ses pères avaient été l'objet.
L'apôtre part de ce fait de l'élection d'Israël pour exhorter les gentils à respecter ce peuple, même dans sa déchéance (versets 17,18
) et à veiller sur euxmêmes, de peur qu'un châtiment semblable ne les atteigne. (versets 19-21
)
Considérant la bonté de Dieu, il montre ensuite la possibilité de la réhabilitation d'Israël, s'il ne s'obstine pas dans son incrédulité. (versets 22-24
)
- Les prémices, dont il est question ici, étaient une portion que l'Israélite devait prélever sur la pâte confectionnée avec la première mouture de l'année. Il en faisait un gâteau qui était consacré à l'Eternel et mis à là disposition des sacrificateurs. (Nombres 15.17-21 ; Lévitique 23.15-17
)
Ces prémices étaient par là même saintes et rendaient sainte toute la masse de la pâte, tout le pain dont se nourrissait le peuple de Dieu.
L'apôtre applique cette image aux ancêtres d'Israël dans leur relation avec ce peuple. Il en aperçoit aussitôt une autre, qui lui paraît plus propre encore à rendre sa pensée parce qu'elle lui permet de distinguer entre les Israélites fidèles et ceux qui ne le sont plus, c'est la comparaison de l'olivier, dont les branches participent de la nature de sa racine. Il développera cette dernière image dans les versets suivants.
Les prémices, la racine, ce sont les patriarches d'Israël. Dieu les avait élus ; (Genèse 17.7
) il avait juré, en leur faveur, son alliance ; (Luc 1.73
) il leur avait destiné le pays de Canaan et leur avait fait toutes les promesses spirituelles attachées à sa possession. Leur bénédiction repose sur le peuple, (Deutéronome 7.6-8
) même après que la masse est déchue.
Un arbre peut avoir des branches stériles qui ne l'empêchent pas de porter encore du fruit (versets 23,28
; comparezEsaïe 6.13
). Paul retrouve ainsi son affirmation deversets 1,11
: Dieu n'a pas rejeté son peuple, Israël n'est pas tombé sans retour. - 11.17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place et rendu participant de la racine de la sève de l'olivier, Il ne vient à la pensée de personne d'enter un rameau d'olivier sauvage sur un olivier franc.
L'apôtre se sert de cette image (comparezJérémie 11.16
) pour montrer d'une manière frappante que l'admission des gentils au salut, semblable à cette opération contre nature, (verset 24
) n'était due qu'à la libre et souveraine grâce de Dieu.
Tu as été enté à leur place. Le grec porte : en elles, ce qui peut s'interpréter : à la place qu'elles occupaient.
Si cette interprétation paraît trop libre et si l'on estime que la traduction parmi elles s'impose, il faut supposer que l'apôtre pensait aux branches qui étaient restées sur l'olivier.
De la racine de la sève est la leçon de Sin., B, C. Les autres documents présentent deux variantes qui semblent des corrections. A, Majusc., portent : "de la racine et de la sève." D, Majusc., omettent de la racine.
La racine est l'organe par lequel l'olivier tire du sol sa sève.
Le mot traduit par sève signifie proprement graisse, parce que l'olivier produit un fruit oléagineux. (Juges 9.9
)
Par cette image de la graisse ou de la sève de l'olivier franc, à laquelle participe l'olivier sauvage, l'apôtre désigne la bénédiction d'Abraham, qui s'accomplit pour les gentils en Jésus-Christ. (Galates 3.14
)
L'idée de l'agrégation des gentils à Israël est commune à Paul et aux douze. Elle était indiquée déjà par Jésus. (Jean 10.16
) Paul la relève afin de prémunir les chrétiens convertis du paganisme contre toute pensée d'orgueil. (1Corinthiens 4.7
) Ils pouvaient être tentés de mépriser les Juifs incrédules et rejetés de Dieu.
Ce que nous appelons l'antisémitisme se manifestait déjà dans la société païenne du premier siècle. Ce dédain est tellement naturel au cœur du gentil, que Paul n'a pas grand espoir d'être obéi. Il ajoute en effet : mais si, malgré tout ce que je puis te dire, tu te glorifies quand même, le fait n'en demeure pas moins : ce n'est pas toi qui portes la racine, mais c'est la racine qui te porte. "Le salut vient des Juif" (Jean 4.22
) - 11.19 Tu diras donc : Des branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. Tu diras donc,...l'objection est tirée de l'idée même sur laquelle Paul vient d'insister que les Juifs appartiennent à l'olivier et méritent, comme tels, des égards particuliers.
Des branches ont été retranchées pour me faire place ; l'honneur que Dieu me fait ainsi en est plus éclatant. - 11.20 Cela est vrai ; c'est à cause de leur incrédulité qu'elles ont été retranchées ; et toi, c'est à cause de ta foi que tu subsistes. Ne t'enorgueillis pas, mais crains ! Cela est vrai (grec bien !).
Paul concède le fait, mais son assentiment n'est pas sans quelque ironie, car il repousse toute conclusion dont les gentils pourraient tirer orgueil.
C'est l'incrédulité des Juifs qui a été cause de leur retranchement ; et toi, gentil, tu subsistes (grec tu es debout) à cause de ta foi. (Romains 4.16
) Ne t'enorgueillis donc point, mais crains (grec ne pense pas des choses élevées).
Le premier effet que doit produire sur le croyant la vue d'un sévère jugement de Dieu, c'est la crainte ; car quiconque professe de n'être sauvé que par la foi, sans les œuvres de la loi, reconnaît par là même qu'il est un misérable pécheur et qu'il ne subsiste que par la grâce toute gratuite de son Dieu.
Or, le moindre mouvement d'orgueil, par lequel un tel homme s'élève au-dessus de ses frères, l'expose au péril le plus redoutable, puisque, par cette complaisance en lui-même, il abandonne le seul terrain sur lequel il peut avoir quelque sécurité, la grâce de son Dieu.
Ainsi, même devant les manifestations les plus éclatantes de l'amour de Dieu, le chrétien ne doit se réjouir qu'avec tremblement, se rappelant que seul celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. (1Corinthiens 10.12,Philippiens 2.12 ; Colossiens 1.23
)
- Au lieu de : il ne t'épargnera pas non plus, D, Majusc., versions Syr. portent : crains...que, de quelque manière, il ne t'épargne pas non plus. - 11.22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés et bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; autrement, tu seras toi aussi retranché. Avec ce verset, Paul aborde une sorte de conclusion (donc) fondée sur la vue de la bonté et de la sévérité de Dieu : celles-ci sont invoquées comme motifs d'une exhortation à la vigilance, adressée aux gentils, (
verset 22
) puis l'apôtre exprime l'espoir de la réintégration des Juifs. (versets 23,24
)
- Grec :, d'après Sin., B, A, C, etc. : vois donc la bonté et la sévérité de Dieu : envers ceux qui sont tombés, il y a sévérité ; mais envers toi, bonté de Dieu. Quelques témoins du texte omettent le complément de Dieu.
Paul invite les gentils, objets de la bonté de Dieu, à persévérer dans cette bonté s'ils ne veulent pas, eux aussi, être retranchés.
Cette exhortation, et la menace sur laquelle elle s'appuie, prouvent que, si l'élection divine donne l'assurance du salut, elle n'en laisse pas moins subsister la responsabilité de l'homme, à tous les degrés de la vie chrétienne.
Quand il s'agit de réveiller les âmes et de leur inspirer une crainte salutaire, Paul ne se laisse pas arrêter par les conclusions que l'on peut tirer de sa doctrine de l'élection, (Romains 8.29-39
) par ce que l'on a appelé l'inadmissibilité de la grâce. S'il paraît se mettre ainsi en contradiction avec lui-même, il compte sur l'expérience chrétienne pour réduire à l'unité cette antinomie. (Philippiens 1.12,13
) - 11.23 Et eux, d'autre part, s'ils ne persévèrent pas dans l'incrédulité, ils seront entés ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. L'incrédulité, (comparez
verset 20
) telle est, dans l'homme, la cause unique de la perdition.
Comment s'accordent la libre volonté de l'homme et la souveraine grâce de Dieu, c'est le secret de Dieu qui, un jour, nous sera révélé. Ce que nous savons dès maintenant, c'est que Dieu est puissant pour accomplir l'œuvre de sa miséricorde, pour enter de nouveau ceux qui ont été retranchés à cause de leur incrédulité. - 11.24 Car si toi, tu as été retranché de l'olivier sauvage de nature, et si, contre nature, tu as été enté sur l'olivier franc, combien plutôt eux qui sont ses branches par nature seront-ils entés sur leur propre olivier ! Ce que Dieu a fait pour les branches de l'olivier sauvage, il le fera plus certainement (combien plutôt) pour (grec) ceux qui sont par nature, sous-entendu : des branches, des branches de l'olivier franc.
Cette restauration d'Israël dans l'alliance de grâce, dont l'apôtre a démontré par son argumentation la possibilité et la probabilité, il la prédit, dansversets 25-32
, comme une dispensation certaine de la miséricorde de Dieu. - 11.25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c'est que l'endurcissement a atteint une partie d'Israël jusqu'à ce que la plénitude des gentils soit entrée ; 25 à 32 Tout Israël sauvé. La miséricorde de Dieu égale pour tous, triomphe.
Paul introduit, avec solennité, par une allocution directe, destinée à en marquer l'importance (frères, je ne veux pas que vous ignoriez), l'énoncé d'un fait à venir qu'il qualifie de mystère.
Cet enseignement confirme (car) ses déductions précédentes.
Un mystère, dans le langage de Paul, n'est pas un fait ou une vérité incompréhensibles de leur nature. Ce terme sert à désigner tout ce que l'homme ne peut connaître que par une révélation spéciale de Dieu mais qui, une fois révélé, est accessible à l'intelligence humaine : ainsi, la vocation des gentils ; (Romains 16.25 ; Ephésiens 3.3
) de même ici, la conversion de tout Israël. (comparezColossiens 2.2 ; 1Corinthiens 15.51 ; 1Thessaloniciens 4.15 ; 1Timothée 3.16
)
L'apôtre parle, avec une autorité prophétique et une grande assurance, de ces mystères que l'Esprit de Dieu a dévoilés à l'Eglise. Il ne dit pas, comme dansEphésiens 3.3
, que ce soit à lui personnellement que ce mystère a été révélé. Il semble plutôt communiquer aux Romains une révélation déjà reçue par d'autres. Peut-être cette révélation remonte-t-elle à quelque prophétie de Jésus lui-même.
- Paul communique ce mystère aux Romains, afin, leur dit-il, que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux, ou, suivant la variante de B, A, : en vous-mêmes ; en d'autres termes, que vous ne présumiez pas de votre sagesse, ou que vous ne cherchiez point à découvrir la vérité par les simples réflexions de votre intelligence, en vous livrant à des spéculations oiseuses. Il n'est pas probable que l'apôtre fasse encore allusion à l'orgueil qui portait les gentils à mépriser les Juifs. (verset 18
et suiv :)
- Le mystère révélé, c'est que l'endurcissement a atteint (grec est arrivé à) une partie d'Israël, jusqu'à ce que la plénitude des gentils soit entrée.
Le terme d'endurcissement désigne une action que Paul attribue à Dieu. (verset 7
, note)
- Ce qu'il a exposé dansversets 1-10
, montre dans quel sens cet endurcissement a atteint (grec) en partie Israël. Il durera jusqu'à ce que la plénitude des gentils soit entrée.
La plénitude des gentils, c'est leur nombre plein, complet, toutes les nations du monde, et, sinon tous leurs représentants individuels sans exception, du moins leur grande masse. Il est arbitraire de limiter cette plénitude au nombre total des élus ; notre passage ne renferme aucune allusion à l'élection individuelle. Cette plénitude des nations doit entrer dans l'Eglise, dans l'alliance de grâce. - 11.26 et ainsi tout Israël sera sauvé ; selon qu'il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, il éloignera de Jacob les impiétés ; Et ainsi, cette condition étant remplie, et par l'effet même de la plénitude des nations, qui excite à jalousie le peuple élu, (
versets 11,14
) tout Israël sera sauvé, le peuple dans son ensemble se convertira à l'Evangile, en reconnaissant dans un élan collectif, Jésus de Nazareth comme le Messie.
Ici encore, rien dans le texte n'indique qu'il faille limiter tout Israël à ceux des Israélites qui sont élus. Les résistances individuelles restent sans doute possibles, car Dieu ne contraint personne au salut ; mais, si l'on ne peut presser les termes de plénitude des gentils et de tout Israël jusqu'à leur faire signifier tous les individus des deux groupes, il faut se garder de restreindre arbitrairement le sens de ces expressions, par préjugé dogmatique, comme le faisaient les réformateurs, ou par antipathie contre les Juifs, ou encore par incrédulité, comme cela n'arrive que trop souvent.
Laissons ces magnifiques promesses de Dieu nous révéler toutes les richesses de sa miséricorde !
- Cette conversion de tout Israël était annoncée, aux yeux de Paul, dansEsaïe 59.20,21
, qu'il cite librement. De Sion signifie du sein du peuple juif, dont Jérusalem était le centre. Le texte hébreu porte : "à Sion," ou "pour Sion ;" les Septante : "à cause de Sion".
Le changement, que l'apôtre fait à ce texte, lui était inspiré par d'autres passages de l'Ecriture, commePsaumes 14.7 ; 110.2
.
Les mots : il éloignera de Jacob les impiétés, sont tirés des Septante ; l'hébreu porte : "pour ceux qui se convertiront de l'impiété en Jacob." Voir la suite de ce beau passage, qui annonce l'immutabilité du dessein de Dieu envers son peuple ; il était sans doute tout entier présent à l'esprit de l'apôtre, quoique les premiers mots seuls soient cités.
Puis Paul ajoute cette parole empruntée à Esaïe : (Esaïe 27.9
) lorsque j'ôterai leurs péchés. C'est en ôtant les péchés de son peuple, que Dieu affermit son alliance avec lui. (CompJérémie 31.33,34
) - 11.28 Au point de vue de l'Evangile, ils sont des ennemis, à cause de vous ; au point de vue de l'élection, ils sont des bien-aimés à cause de leurs pères ; Grec : Selon l'Evangile...selon l'élection.
Selon l'Evangile, si l'on juge leur situation d'après cet Evangile qu'ils ont rejeté en mettant à mort le Saint et le Juste, ils sont des ennemis, ce mot exprime les dispositions de Dieu envers eux, et non leurs dispositions envers Dieu ; (Romains 5.10
, note) il est mis en contraste avec : ils sont des bien-aimés, évidemment : bien-aimés de Dieu.
Dieu aime encore ce peuple, comme tel, selon l'élection de sa grâce et à cause du petit nombre des Israélites qui toujours restèrent fidèles, et qui, au temps de Paul, avaient reçu l'Evangile.
Un second contraste se trouve entre ces deux compléments : à cause de vous, à cause des pères.
Le sens du second est clair : les pères du peuple d'Israël, les patriarches, furent les premiers objets de l'amour de Dieu, de son élection, c'est à eux et à leur postérité qu'il a fait la promesse ; et il reporte cet amour sur leurs enfants.
Le sens du premier complément : à cause de vous est moins évident ; comment les Juifs peuvent-ils être ennemis à cause des gentils ?
Nous retrouvons ici la pensée deversets 11-15,19,31
, à savoir que Dieu, dans son immense amour, voulant avoir sur cette terre un peuple de rachetés de toute nation, de toute langue, a, en quelque sorte, suspendu les effets de son alliance avec Israël, devenu infidèle, pour appeler à cette destination "un peuple qui n'était point son peuple," et pour "se laisser trouver de ceux qui ne le cherchaient point." (Romains 10.20,21
) - 11.29 car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables. Irrévocables ou "sans repentir," sans retour ; le même mot se trouve
2Corinthiens 7.10
.
Ce verset donne la raison (car) de l'affirmation qui précède. (verset 28
)
Les dons de Dieu sont les privilèges qu'il a accordés à Israël pour qu'il devint le porteur du salut ; l'apôtre les a énumérésRomains 9.4,5
.
L'appel de Dieu, c'est l'action par laquelle i1 a amené Israël à sa connaissance et a fait de lui son peuple. Ces dons et cet appel ne sont point (grec) sujets à repentir, à révocation de la part de Dieu ; les dispositions de Dieu ne changent pas.
Des membres du peuple élu peuvent déchoir sans anéantir le dessein de la miséricorde divine, tout comme un arbre n'est pas détruit parce que des branches stériles ou sèches en sont retranchées. (verset 17
et suivants) Tel sera Israël comme nation, jusqu'à la fin de l'économie présente ; toutes les promesses que Dieu lui a faites seront accomplies par sa conversion et par les bénédictions dont il sera encore la source pour l'humanité. - 11.30 De même, en effet, que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que maintenant, par la désobéissance de ceux-ci, vous avez obtenu miséricorde, L'apôtre termine son exposé par une vue générale du plan de Dieu, (
versets 30-32
) où il met en parallèle les destinées divergentes et pourtant analogues des gentils et d'Israël.
La désobéissance, ou rébellion, est le péché principal des païens qui ne se soucient pas de connaître Dieu (Romains 1.28
, suivants ;Ephésiens 2.2 ; 5.6
).
Comment la désobéissance des Israélites a été le moyen, pour les gentils, d'obtenir miséricorde, c'est ce qui a été indiqué plusieurs fois déjà. (versets 11,12,15,28
, notes) - 11.31 de même, eux aussi ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, eux aussi obtiennent maintenant miséricorde. Il y a deux manières de construire ce verset. La plus conforme à la disposition de la phrase en grec est de rattacher le complément : par la miséricorde qui vous a été faite, à ce qui précède ; il indiquerait la cause de la désobéissance d'Israël.
Ce peuple orgueilleux n'a pas voulu croire à un salut tout gratuit, auquel les païens étaient admis au même titre que lui ; le message évangélique a été sa pierre d'achoppement, l'occasion principale de sa chute.
Mais la plupart des commentateurs actuels, pour maintenir le parallélisme avecverset 30
, rattachent le complément à la proposition suivante : afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, eux aussi obtiennent miséricorde maintenant (B, D).
Nous retrouvons la pensée deverset 11
et suivants : le salut obtenu par les gentils provoquera la Jalousie des Juifs, et les amènera a la repentance et à la foi, qui permettront à Dieu de leur faire miséricorde à eux aussi. C'est le but final (afin que), que Dieu poursuit et qu'il atteindra en dépit de la désobéissance d'Israël. - 11.32 Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. Paul explique et confirme ainsi (car) l'idée que gentils et Juifs sont dans la même position vis-à-vis du salut : également coupables par leur désobéissance, et également les objets de la miséricorde divine. (
versets 30-31
)
En même temps, il conclut cette partie de son épître (Ro. 9-11), consacrée à la théodicée, à la justification de Dieu et de sa conduite envers les hommes pécheurs.
Enfin, il résume tout l'exposé dogmatique de son épître : il a prouvé à tous, tant Juifs que gentils qu'ils sont assujettis au péché, que Dieu les a tous enfermés dans la désobéissance comme dans une prison, qu'il les a forcés à reconnaître leur misère et à en gémir, afin de pouvoir faire miséricorde à tous, c'est-à-dire par pure grâce et au moyen de la foi, sans distinction de nationalité ; car il n'y a pour tous qu'un même Sauveur et un même salut.
- Cette interprétation de notre verset est rendue évidente par le contexte, où l'apôtre parle des dispensations de Dieu envers les Juifs et les gentils, considérés comme groupements ethniques, et non du sort des individus.
L'expression dont il se sert, et qui est imparfaitement rendue par : tous les hommes (grec les tous), désigne toutes les sortes d'hommes, qu'ils soient Juifs ou gentils. (comparez1Corinthiens 9.22
) On n'est donc pas fondé d'invoquer ce passage en faveur du salut final de tous les individus.
DansGalates 3.22
, où Paul énonce une pensée analogue : "l'Ecriture a tout enfermé sous le péché," il ajoute : "afin que ce qui avait été promis fût donné, par la foi en Jésus-Christ, à ceux qui croient." Cette voie de la foi demeure, dans tous les cas, l'unique voie du salut.
- "Jamais coup d'œil plus vaste ne fut jeté sur le plan divin de l'histoire du monde. D'abord l'époque de l'unité primitive, dans laquelle la famille humaine ne forme encore qu'une totalité indivise ; puis l'antagonisme entre les deux fractions religieuses de l'humanité créés par la vocation d'Abraham : les Juifs demeurant dans la maison paternelle du monothéisme, mais avec un esprit légal et servile, et les païens livrés à leurs propres voies. Au terme de cette période, l'apparition du Christ décidant la rentrée de ceux-ci au foyer domestique, mais en même temps la sortie de ceux-là. Enfin les Juifs, cédant aux sollicitations divines et au spectacle du salut dont jouissent les païens graciés ; et l'universalisme final, dans lequel se résolvent toutes les dissonances antérieures, remplaçant, sous une forme infiniment supérieure, l'unité primitive et faisant contempler à l'univers la famille de Dieu pleinement constituée." Godet. - 11.33 O profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et que ses voies sont incompréhensibles ! 33 à 36 Doxologie finale.
Le plan de Dieu pour le salut des pécheurs, qui s'est déroulé de degré en degré aux yeux de l'apôtre, pénètre tellement son cœur d'étonnement et d'adoration, qu'il est contraint de donner essor à ses sentiments.
Il le fait dans un chant de louanges, dont les sublimes accents embrassent les hauteurs des cieux et les profondeurs de l'essence divine. Son regard plonge dans un abîme ; ô profondeur ! Il découvre d'abord la richesse de Dieu, c'est-à-dire, probablement, l'abondance des moyens qu'il a d'atteindre son but : le salut de l'homme déchu ; puis la sagesse de Dieu qui conçut le plan de la rédemption, (1Corinthiens 2.7
) enfin la connaissance qui lui permet de discerner les conditions de son exécution et détermine à l'avance les voies et les moyens de l'exécuter.
Quelques-uns considèrent le mot richesse comme un complément qualificatif de profondeur : O profondeur de richesse, c'est-à-dire : "O profondes richesses," et de la sagesse et de la connaissance.
Pour admettre cette construction, il faudrait pouvoir regarder comme inauthentique le et devant de la sagesse (plusieurs témoins occidentaux du texte l'omettent). Si on le maintient, la coordination des trois compléments : richesse, sagesse, connaissance, semble s'imposer.
- Les jugements de Dieu, qu'il exerce même sur les siens pour les éprouver et les mûrir en vue de la vie éternelle, sont insondables. ils présentent souvent à l'esprit borné de l'homme des mystères qu'il ne peut scruter jusqu'au fond.
Ses voies enfin, par les quelles il conduit l'humanité et poursuit l'exécution de ses desseins, sont incompréhensibles, impénétrables (grec on n'en peut suivre les traces.) - 11.34 Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? L'apôtre confirme (car) ce qu'il vient de dire du caractère insondable des voies de Dieu, en posant deux questions, dont les termes sont empruntés à l'Ecriture, mais qu'il n'introduit cependant pas par une formule de citation.
La question deverset 34
est tirée d'Esaïe, (Esaïe 40.13
) cité presque textuellement d'après les Septante ; celle deverset 35
est tirée deJob 41.2
. Dans ce dernier passage, c'est Dieu lui-même qui défie l'homme : "Qui m'a prévenu pour que je le lui rende ?" L'apôtre pose lui-même cette question au nom de Dieu. - 11.36 Parce que c'est de lui et par lui et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! L'apôtre motive la réponse négative que l'on doit faire à la question posée : parce que c'est de lui et par lui et pour lui que sont toutes choses ; il les a créées, il les produit incessamment, il les dirige toutes, il est leur but suprême : ou, si l'on préfère limiter le sens de ces expressions à l'œuvre du salut dans l'homme et dans l'humanité, il en a pris l'initiative, il la régit et l'exécute, il en est la fin dernière.