Abus, harcèlement : Quel enjeu pour l'agresseur ?
2. Quel enjeu pour l'abuseur ?

L'enjeu étant ce que l'on peut gagner ou perdre dans une compétition, une entreprise. Dans Ecclésiaste 1 : 9 il est dit : « Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. » En revenant à l'origine biblique de l'humanité, dans la Genèse nous voyons qu'une des conséquences de la chute provoque une cassure dans les relations des êtres, les uns envers les autres ; on voit surgir déresponsabilisation, accusation, rivalité, compétition et domination ; tous ces comportements sont abusifs « c'est moi en premier, au détriment de l'autre. » Adam et Eve se rejetant la faute, cherchent leur bien-être au détriment de l'autre.

L'enfant est créatif, imaginatif, sans défense et vulnérable, innocent, curieux, impressionnable, vrai et spontané, facilement émerveillé, confiant, ne soupçonnant pas le mal ; il vit dans le présent. Il est sensible à la justice, aimant, cajoleur, frais, dépendant ; en lui, brille la promesse du futur, pour la famille, pour la culture, pour le pays.

Les gens blessés sont attirés par les enfants ; c'est comme un magnétisme car les enfants ont quelque chose que eux, n'ont plus. Sous la photo d'une prostituée vietnamienne on note « Gamine pour 10 $ dollars ». Comment un adulte peut-il vivre une relation sexuelle avec un tel enfant ? Cet enfant n'a aucune défense, c'est un objet. L'abus sexuel est un abus de pouvoir exprimé sexuellement. L'enjeu n'est pas tant le fait de vivre une dimension sexuelle mais plutôt la compétence, la valeur, la reconnaissance, le statut, l'identité de l'abuseur. Certains apprennent le pouvoir au travers de la sexualité. L'enfant est la solution pour les adultes qui ont un problème.

Lorsque l'enfant va vivre un abus il y aura coupure entre la tête et le corps, le corps gardant l'expérience de l'abus. Lorsqu'il vit l'abus, il vit quelque chose de difficile et s'il n'a pas l'occasion d'en parler, il va grandir mais en lui reste cet enfant qui pleure ; il va grandir mais sa « tête » va rester petite, une partie de sa tête va rester émotionnellement à l'âge de l'abus, il n'a pas une pleine maturité, l'abuseur a pris mais lui n'a rien reçu.

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