Dépendances relationnelles et troubles de la personnalité
4. Concept de personnalité
Type : Dossier
Thème : Les dépendances
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 103
Publié sur Lueur le
- Dépendances relationnelles et troubles de la personnalité
- Dépendance, autonomie
- Les dépendances relationnelles excessives et aliénantes
- Concept de personnalité
- Pourquoi changer ?
- Les bénéfices du changement
- Conclusion
Le caractère : ce terme courant utilisé de l'Antiquité au XIXe siècle, constitue l'aspect extérieur de la personnalité directement observable. C'est un ensemble de dispositions et d'aptitudes qui commandent la manière d'être et de réagir de l'individu, dans ses rapports avec le monde extérieur et avec lui-même (Lagache). Il constitue un ensemble de traits observables, indiquant la manière de se comporter vis-à-vis des personnes, des situations ou objets rencontrés.
Traits :
- notion qui s'est établie à travers les travaux psychométriques effectués par les psychologues. Pour Allport (1937), les traits représentent des systèmes ou dispositions chez des personnes qui les amènent à percevoir des situations de manière particulière et à réagir de manière constante dans ces situations ;
- Se définissent souvent par des adjectifs : autoritaire, sociable, altruiste, méfiant, consciencieux... ;
- universels différents des symptômes qui sont contingents et variables selon les cultures ;
- durables et stables différents des symptômes qui sont variables et modifiables dans le temps ;
- syntone au moi (ego-syntonic) différent des symptômes qui sont incongrus pour le moi (ego-dystonic).
Le tempérament :
- ensemble de prédispositions qui se traduisent par des réactions physiques et/ou émotionnelles ;
- ensemble de caractères innés chez une personne ;
- lit biologique de la personnalité qui se développe aussi sous l'effet de facteurs psychosociaux ;
- tempérament actif, ardent, combatif, fougueux ;
- tempérament froid, passif, en retrait, inhibition ;
- tempérament dépendant, craintif ;
- tempérament agressif, arrogant.
Notion de personnalité pathologique
Il y a diversité d'individus, et donc diversité de personnalités, à travers les cultures et les époques. Les personnalités ont fait l'objet d'intérêt depuis les origines de l'humanité ; elles ont commencé à être classées dès l'Antiquité avec Hippocrate (sanguin, lymphatique, bilieux, mélancolique) et plus près de nous, de nombreuses classifications abondent, dont celle, la plus connue du psychologue américain R.B. Cattell (1950-1990) avec son célèbre test permettant d'évaluer la personnalité normale en seize dimensions (16 PF) et utilisé au niveau international.
Les personnalités pathologiques et clairement identifiées font l'objet d'un consensus international et sont au nombre de dix actuellement. Elles ne représentent pas tous les types de personnalités difficiles (il existe des formes mixtes ou tridimensionnelles, voire plus) et sont classées dans le célèbre manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux DSM IV dans le but de mieux les comprendre et les traiter.
Attention ! Tout le monde n'est pas forcément candidat à posséder une personnalité pathologique ou difficile. Nous pouvons emprunter tous les traits propres aux personnalités difficiles, sans pour autant entrer dans la psychopathologie. On pariera seulement de personnalités pathologiques ou difficiles quand certains traits de leur caractère, profondément imprimés, persistant depuis longtemps, seront trop marqués ou trop figés, ou inflexibles, inadaptés aux situations familiales, sociales et professionnelles, entraînant une souffrance pour soi-même ou pour autrui (ou les deux).
Dit autrement, nous avons à faire essentiellement aux caractéristiques suivantes :
- Mode rigide et mésadapté de perception et de pensée sur soi et l'environnement, dont la sévérité est suffisante pour porter atteinte au fonctionnement social ou professionnel ou pour entraîner une détresse subjective, le sujet fonctionnant avec succès, pour autant que le monde extérieur se présente de manière complémentaire à sa personnalité ;
- Difficultés à aimer et à travailler ;
- Plaintes essentiellement de son entourage qu'il fait souffrir ;
- Capacités certaines à gêner autrui profondément ;
- Le trouble de personnalité est perçu par le sujet comme ayant un caractère protecteur, adapté et gratifiant, comme moyen de satisfaction de ses besoins personnels.
Commentaires (1)
Le point 5 me révèle bien quelque chose face à ma maladie... C.est douloureux, Seigneur sauve moi !