Nous avons vu un certain nombre de personnalités vulnérables au rejet, à l'abandon réel ou imaginé, à l'appréciation des autres, qui entraînent, selon que l'on soit acteur de dépendance relationnelle ou victime, soit des dépendances relationnelles comme solution à la satisfaction de leurs besoins émotionnels, soit créent des dépendances relationnelles chez les autres, pour pouvoir mieux contrôler et dominer autrui, tendance particulièrement typique dans la catégorie de personnalités que nous avons appelées précédemment prédateurs de dépendances relationnelles : personnalité psychopathique et personnalité perverse narcissique.

Cette vulnérabilité repérée chez ces types de personnalités « accros » aux dépendances relationnelles n'est pas sans conséquences pour les sujets eux-mêmes, le couple, la famille, l'entreprise et la société plus largement. Il y a :

• un coût psychique : souffrance émotionnelle ;
• un coût financier : consommation de psychotropes, achat pour faire plaisir aux autres ;
• un coût temporel : temps consacré à la dépendance relationnelle plutôt qu'à des activités plus enrichissantes ;
• un coût social.

Quelles que soient les dépendances relationnelles observées, on parle toujours d'une souffrance à exister et à vivre pleinement dans ce monde. Elle doit trouver une issue autre que dans la fuite de la réalité et sa recherche d'apaisement dans les mirages de la dépendance affective, sexuelle et aux produits. Sans changement, c'est un voyage infernal vers l'étouffement et la non-réalisation de soi et plus loin encore, on n'est pas très loin de l'aliénation de soi. Mais d'autres voies possibles de changement et de liberté s'ouvrent aux dépendants relationnels qui le désirent véritablement.

Comment changer ?

Changer implique, à un moment donné de sa vie, une décision. Cela peut ressembler à une épreuve douloureuse de vérité sur soi, son histoire et les autres. C'est arrêter de se mentir à soi-même et de fuir la réalité. La réalité est ce qu'elle est et il faudra apprendre à faire avec. Pour les personnes qui désirent entrer pleinement dans ce parcours, ce voyage au centre de soi-même et de son histoire personnelle et familiale, des portes s'ouvrent. En effet, des moyens thérapeutiques existent pour entrer dans une nouvelle dimension et être libéré des relations aliénantes avec les autres. Une panoplie de traitements existe aujourd'hui pour quiconque, conscient de son enfermement dans des relations de dépendance et des faibles bénéfices recueillis, désire entrer dans la voie du changement. Nous pouvons les regrouper en cinq catégories :

• aide médicamenteuse : la prescription à bon escient de psychotropes, tels que des antidépresseurs ou des anxiolytiques le plus souvent, permet non seulement d'alléger la souffrance psychique des patients dépendants relationnels, mais aussi constitue un filet chimique utile et nécessaire, facilitant une prise en charge psychothérapique souvent soumise aux orages et tempêtes émotionnels inhérents au travail sur soi ;
• aide psychologique : vise essentiellement à traiter les troubles psychiques et du comportement par différentes portes d'entrée selon les modèles théoriques utilisés ;

  Il ne faut surtout pas que l'on me critique

• aide psychocorporelle : vise à une détente psychocorporelle à travers une action sur le corps dans son activité tonique, musculaire et viscérale ;
• aide psychosociale ;
• aide spirituelle : les dépendants relationnels chrétiens peuvent obtenir une aide précieuse à plusieurs niveaux : suivi individuel (accompagnement spirituel non culpabilisant, non abusif d'un patient ou responsable formé à la relation d'aide, dans la mesure du possible) ; groupe d'entraide spirituel, avec un vision saine et équilibrée de la spiritualité (soutien, réconfort, encouragement dans le cadre de la prière collective et en petit groupe, pardon, réconciliation avec soi et les autres, guérison intérieure).

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