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Héritiers de Dieu
5. Comment entrer en possession de l'héritage : La mort du testateur

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Type : Livre en ligne
Thème : Vie Chrétienne
Source : Carnets Croire & Servir
Réf./Date source : n°2  
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. Héritiers de Dieu
  2. Un prodigieux testament
  3. Les héritiers
  4. Comment entrer en possession de l'héritage : La mort du testateur

Il arrive tous les jours que des gens qui, jusque là, vivaient modestement, connaissent tout à coup la fortune et commencent à mener une vie plus ou moins fastueuse. Que s'est-il passé ? Ont-ils gagné à la loterie ? Ont-ils accédé à une situation plus lucrative ? Non ! plus simplement, ils ont hérité. Un parent fortuné leur a laissé ses biens, maintenant ils en ont la jouissance.

Héritage et non pas donation

Dans tous les pays du monde un héritage diffère d'une donation. La donation prend effet immédiatement, le donateur étant encore en vie. L'héritage, par contre, n'est transmis aux héritiers qu'à la mort du testateur ; le testament n'entre en application qu'à ce moment-là. En attendant les héritiers inscrits dans le testament n'ont rien.
Le testament de Dieu, c'est-à-dire la Bible, rappelle cette règle : « Là où il y a testament, dit-il, il est nécessaire que la mort à testateur soit constatée. Ce n'est qu'après cette mort qu'un testament est valable; il n'a Tint d'effet tant que le testateur est en vie » (He 9.16-17).
Pour que les héritiers puissent revoir leur part d'héritage, il faut donc que cette condition fondamentale : la mort du testateur soit remplie. Cela revient à dire que l'héritage de Dieu n'est distribué que si sa mort, la mort de Dieu a eu lieu, et est constatée.
— Comment cela pourrait-il donc se produire dites-vous. Dieu ne peut quand même mourir !

Jésus-Christ est Dieu

— Ecoutez pourtant ! La Bible nous apprend des choses étonnantes. Elle nous dit que Jésus-Christ dont elle parle à tant de pages, non seulement a été l'envoyé de Dieu au milieu d hommes, mais a été Dieu lui-même parmi eux Lorsque sa venue est annoncée, il est dit qu'il s'appellera : Emmanuel. Or ce nom signifie « Dieu avec nous » (Mt 1.23). Ailleurs, les auteurs inspirés nous montrent que Jésus est la Parole de Dieu faite chair et ils précisent que si « au commencement cette parole était avec Dieu, elle était aussi DIEU » (Jn 1.1-2). Ils nous disent qu'en Jésus habite toute la plénitude de la divinité (Col 2.9).
Ailleurs, encore, les noms et les attributs de Dieu sont donnés au Christ ; bien des paroles appliquées à Dieu le sont à lui aussi. Par exemple, le prophète Esaïe rapporte cette parole de Dieu : « Ainsi parle l'Eternel : Je suis le premier et je suis le dernier ; hors moi il n'y a point de Dieu » (Es 44.6). Reprenant cette déclaration l'Apocalypse dit dans le premier chapitre : « Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant » (Ap 1.8). Le même livre, dans son dernier chapitre, cite encore ces paroles, mais prononcées alors par le Seigneur Jésus-Christ (Ap 22.12-13).

De son côté, l'apôtre Paul souligne la même vérité, le même mystère en affirmant : « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Co 5.19). Et c'est Thomas, l'apôtre qui, après la résurrection, s'écrie devant Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20.28).

Christ est mort

Mais la Bible ne s'arrête pas là. Au coeur de son message elle présente une croix ; la croix sur laquelle Jésus le Christ a souffert et est mort. Plus de cent soixante-quinze fois, le Nouveau Testament mentionne directement cette mort, mais bien d'autres textes y font allusion. Déjà l'Ancien Testament l'avait annoncée à maintes reprises.

Cette prédication de la croix, c'est-à-dire d la mort de Jésus-Christ a été le thème fondamental de la prédication des apôtres. C'est l'apôtre Jean qui célèbre l'Agneau de Dieu qui a été immolé (Ap 5.12). C'est l'apôtre Paul qui écrit aux Corinthiens : « Je vous ai enseigné avant tout, comme je l'avais aussi reçu, que Christ est mort... selon les Ecritures ; qu'il a été enseveli... » (1 Co 15.3-4). C'est l'apôtre Pierre qui déclare « Christ a souffert, ayant été mis à mort » (1 Pi 3.18).

Les Evangiles, de leur côté, rendent compte de cette crucifixion et de cette mort du Christ; ils nous parlent des souffrances indicibles de ce juste ; mais ils nous montrent aussi que les événements qui se sont produits au moment où Il expirait, soulignent qu'il ne s'agissait pas de la mort d'un homme quelconque. En effet, en plein jour, de midi à quinze heures, il y eut des ténèbres sur tout le pays : le soleil s'obscurcit. En même temps le voile du temple de Jérusalem se déchira par le milieu du haut en bas ; la terre trembla ; des rochers se fendirent, des tombeaux s'ouvrirent et les corps de plusieurs morts ressuscitèrent...
Et tout cela parce qu'à cette heure, Jésus-Christ mourait !

Il y a eu de nombreux témoins de cette mort

Cette mort de Jésus ne passa donc pas inaperçue ; elle fut constatée. La croix, en effet, avait été dressée en un lieu de passage ; les crucifiés eux-mêmes étaient surveillés par un détachement de soldats romains sous la direction d'un centenier ; ils s'assurèrent que Jésus était bien mort. Il avait poussé un grand cri et, baissant la tête, avait rendu l'esprit, dit l'Evangile. Alors les soldats s'approchèrent et ils virent qu'il était déjà mort. Lorsque la nature fut bouleversée, beaucoup de personnes — tout le peuple précise même Luc (Lc 23.48) — était accouru et fut témoin de cette mort du Christ. La mort du testateur fut donc dûment constatée. Point de doute à cet égard : Christ est réellement mort.

L'héritage est disponible

Désormais, toutes les richesses dont fait état le testament, peuvent revenir aux héritiers. « La mort du Christ est intervenue, dit l'épître aux Hébreux, afin que ceux qui sont appelés reçoivent l'héritage éternel qui leur a été promis » (He 9.15).

C'est pour cela que l'apôtre Paul non seulement enseignera que Christ est mort, mais que ce message sera le centre de sa prédication. Nous prêchons quelque chose qui paraît fou aux uns, qui en scandalise d'autres — dit-il — « nous prêchons Christ crucifié », c'est-à-dire Dieu passé par la mort, descendu dans la tombe. Et il ajoutera : « Je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » (1 Co 1.23, 1 Co 2.2).

En proclamant cette mort du Christ, Paul déclarait : maintenant vous pouvez entrer en possession de l'héritage divin. Ne restez pas dans vos langueurs, dans votre pauvreté. Sortez de votre misère.

« Tout est accompli » avait dit Jésus, en expirant sur la croix (Jn 19.30). Tout est accompli maintenant pour que les biens promis dans le testament deviennent nôtres. Telle est la bonne nouvelle, c'est-à-dire l'Evangile, que Paul annonçait. Telle est la bonne nouvelle que nous annonçons aujourd'hui aux hommes.

Jésus avait dit à Ses disciples : « Il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le Consolateur — celui qui a été promis — ne viendra pas à vous » (Jn 16.7). Or, ce consolateur, c'est le Saint-Esprit et Il est précisément, nous affirme le testament, le gage de notre héritage (Ep 1.14).

Christ est mort, l'héritage est donné. Avez-vous reçu votre part ou plutôt le gage de cette part que Dieu voudrait vous donner ? Qu'attendez-vous sinon pour venir à Lui ?

Jésus avait choisi de mourir

Jésus-Christ est mort. La Bible et l'histoire l'attestent. Mais cette mort n'est pas un incident, ni même un accident dans l'histoire du monde. Cette mort n'était pas inévitable, comme la mort des hommes.

Non ! Mais Jésus qui est mort a choisi délibérément ce destin. « Le Fils de l'homme, a-t-il dit lui-même, est venu non pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie comme rançon » (Mt 20.28). Et il déclarait : « Ma vie, personne ne me l'ôte; mais je la donne de moi-même ; j'ai le pouvoir de la donner et j'ai le pouvoir de la reprendre » (Jn 10.18). Mais Jésus n'a pas repris sa vie ; Il l'a donnée. Il l'a donnée librement et tout entière pour que nous entrions en possession de l'héritage promis.
Il l'a donnée, c'est-à-dire qu'il s'est fait pauvre, infiniment, afin que par sa pauvreté, nous devenions riches, infiniment... (2 Co 8.9).
Il a donné sa vie. Il est mort pour nous permettre d'entrer en possession de l'héritage divin. Il l'a fait parce qu'il nous aime ; parce qu'il nous aime du plus grand amour qui se puisse concevoir : parce qu'il ne veut pas que nous restions dans la détresse et dans la mort ; parce qu'il ne veut pas jouir seul des richesses insondables de son héritage, parce qu'il veut que nous y ayons part chacun de nous, vous comme moi.
Tout ce qu'il pouvait accomplir, il l'a accompli. Que pouvait-il faire de plus que ce qu'il a fait ?

L'homme doit venir au trône de la grâce

A nous maintenant de venir à lui ! A nous de recevoir de lui et une vie nouvelle et les richesses de sa grâce.
A nous de renoncer à tout le reste, s'il le faut, pour venir à lui.
Christ est mort. Sa croix s'est dressée à l'horizon du monde. Mais la Bible nous dit que, pour certains, cette mort a été inutile, qu'ils ont rendu vaine sa croix, c'est-à-dire son amour, son sacrifice en refusant ou en négligeant de croire. Ceux-là n'ont aucune part de l'héritage. Quand le Christ ressuscité reviendra dans sa gloire, il n'y aura rien pour eux ; ils resteront en dehors de ses bénédictions.
Dieu nous appelle aujourd'hui. Il nous invite à venir au trône de sa grâce pour obtenir miséricorde, pour trouver grâce et être secourus dans tous nos besoins (He 4.16).

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