Jeûne et prière
6. 40 jours exceptionnels
Type : Dossier
Thème : Vie Spirituelle
Source : Construire Ensemble
Réf./Date source : 1999
Publié sur Lueur le
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Qu'est-ce qui vous a incité à un jeûne aussi long ?
L'exemple d'une femme rencontrée au Zimbabwe lors d'un voyage. Lorsque nous avons partagé le repas, elle a très peu mangé parce qu'elle venait d'achever un jeûne de 40 jours. J'ai été impressionné par la démarche "gratuite" de cette soeur : elle le faisait par conviction d'un appel du Seigneur sans raisons personnelles précises, ni incitation de l'Eglise locale. Son témoignage m'a aidé plus tard à ne pas craindre d'entrer dans une telle démarche.
Comment avez-vous eu la conviction d'un tel jeûne ?
Au cours d'une période de solitude volontaire et de méditation. Sans cesse me revenait à l'esprit l'idée de 40 jours : les 40 jours de Jésus au désert, les 40 jours de Moïse au Sinaï, les 40 jours pour Ninive J'ai ainsi eu la conviction dans la prière que le Seigneur me demandait de jeûner 40 jours. Par prudence, je n'en ai pas fait état lorsque j'ai commencé ce jeûne. J'ai convenu que la confirmation de cette conviction se ferait au travers des réactions de mon corps : si je ne perdais pas tout le liquide que j'ingérais, je pourrais continuer, aller jusqu'au bout.
Comment avez-vous vécu cette période ? Etait-ce difficile ?
L'absence de nourriture n'était pas le plus difficile. Bien sûr, je fantasmais sur ce que j'allais engloutir après le jeûne ! Mais le plus dur, c'était l'éloignement de ma famille et les conditions précaires de logement dans lesquelles j'étais. L'automne était froid, la maison n'avait pas de chauffage et je devais chaque jour chercher du bois pour faire du feu.
J'avais choisi cet isolement pour éviter de donner trop de soucis aux miens et pour ne pas subir leur pression affectueuse.
Au milieu du séjour, ma famille m'a rejoint pour quelques jours. J'étais assez faible physiquement et j'ai eu du mal à les voir repartir.
Ce qui m'a aidé pratiquement, jour après jour, c'est de m'astreindre à une promenade d'au moins une heure matin et après-midi.
Qu'en avez-vous retiré ? Quel souvenir en gardez-vous ?
J'ai vécu un temps extraordinaire de communion avec Dieu qui me donne envie de recommencer. En dehors de la conviction de jeûner 40 jours, je n'avais pas d'objectifs définis. En fait, de façon assez inattendue, des fardeaux venaient sur mon coeur et je prenais conscience de la souffrance de Dieu pour telle situation, telle personne. J'avais l'impression d'être plongé dans la présence de Dieu, d'avoir une relation d'amitié et d'intimité bienfaisante avec le Seigneur.
Que recommanderiez-vous à d'autres à propos du jeûne ?
Surtout ne m'imitez pas ! Il faut vraiment qu'un jeûne aussi long soit le fruit d'une conviction personnelle, le résultat d'un appel de Dieu. Jeûner 40 jours peut être dangereux sur les plans physique et psychologique.
Le Seigneur ne nous appelle pas à réaliser des performances pour Lui, mais à vivre en pleine communion avec Lui. Voilà ce qui est important et le jeûne n'est pas un passage obligé.
Maintenant si vous avez la conviction d'entreprendre un jeûne assez long, ne restez pas dans votre milieu habituel pour éviter trop de difficultés.
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