Agressions sexuelles et secrets douloureux
8. Le consentement
Type : Dossier
Thème : Abus et Harcèlement
Source : Jean-Louis Lafont
Publié sur Lueur le
- Agressions sexuelles et secrets douloureux
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- Une écoute qui délivre
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- Plusieurs éléments sont guérissants
- Agressions et abus : Quelques définitions légales
- Le consentement
- Agressions sexuelles : exemples de prévention (1)
- Agressions sexuelles : Exemples de prévention (2)
- Qui n'a pas de secret douloureux
- Agression sexuelle : Pourquoi les victimes ne parlent pas.
C'est quoi être consentant à une relation sexuelle. Les mineurs de moins de 15 ans sont-ils consentants ? Une personne pleine de bon sens et de cœur a écrit sur ma page Facebook "Il n’y a pas besoin d’avoir fait des études pour connaître la vérité. Comment une société en arrive-t-elle à se demander si un enfant est consentant ou pas en matière de sexe avec un adulte. C’est un détournement de mineurs et c’est criminel."
Consentir : c'est accepter qu'une chose se fasse, donner son accord. Par exemple consentir à une activité sexuelle, c'est donner clairement son accord pour cette activité. Consentir à une activité sexuelle, c'est donner son accord pour cette activité. La personne est en pleine possession de ses moyens.
Pour chaque prostituée, il n'y a jamais de relations sexuelles consenties, et donc il s'agit toujours d'un viol, avec en plus, la pression qui se renouvelle tous les jours, la peur des violences et les risques de mourir. L'Etat en tolérant la prostitution, donne le droit de viol - qui est un crime - sans condamnation.
Les adultes sont-ils toujours consentants dans leur sexualité ? Pas sûr.
Il arrive qu'une femme, qui a par ailleurs une relation saine avec son mari ou son conjoint, ne soit pas consentante, dise non, et finalement cède à une activité sexuelle. Retenons que céder ne veut pas dire consentir. Personne n’a le droit d’imposer des relations sexuelles à une autre personne contre sa volonté.
Je peux toucher n’importe quelle partie de mon corps, mais je ne peux pas toucher n’importe où celui de ma voisine, car nos relations sont réglementées comme le code de la route. Même un époux devra avoir les voyants qui passent "au vert" pour toucher certaines parties du corps de sa femme, sinon il y une agression. Le corps de l'épouse n'est pas celui de l'époux. Si c'est non, il faut faire demi tour. A noter enfin que la personne a aussi le droit de changer d’avis et de dire non.
L'enfant lui ne dit jamais rien, il est dans l'incapacité de dire non. Comment imaginer qu'un enfant de cinq ans par exemple puisse pour se défendre, prendre une arme, crier, quand son père ou son grand-père s'adonne à des actes sexuels sur lui ? Comme il n'y a jamais de refus de la part de l'enfant, on pourrait penser qu'il y a consentement de sa part et donc qu'il n'y a pas de viol.
Dans ce cas l'agresseur pourrait ne pas être jugé aux Assisses pour viol (qui est un crime), mais en Correctionnel pour "atteinte sexuelle" qui dit qu'il y a consentement. Les peines sont alors plus légères. Le mieux serait sans doute d'interdire par la loi toutes relations sexuelles entre parents et enfants, et entre adultes et moins de 15 ans, et dire que c'est un crime.
Dans la très grande majorité des cas, l'adulte n'utilise pas de violence avec l'enfant, il use de son image d'autorité, de persuasion, de séduction, de chantage.
On parle beaucoup et mal le plus souvent, de savoir si l'enfant est consentant. Regarder cette vidéo et demandez-vous ensuite si l'enfant est consentant ou victime :
Les enfants ne disent jamais non aux figures d'autorité que sont les adultes (parents, enseignants) Même si on leur dit de ne pas suivre un étranger. Ils font confiance, comme dans toutes formes de relations avec un adulte.
La vidéo du Dr Muriel Salmona qui nous explique l'aberration du "consentement" sexuel des mineurs.
- On croit généralement que ces agressions se produisent dans les bois, les parcs et les terrains de jeux. En réalité, la violence s'exprime le plus souvent dans la famille à 80%. Les auteurs sont les parents le plus souvent. L'abus sexuel d'un enfant est un phénomène fréquent.
- On croit généralement que l'agression est brutale, laissant l'enfant couvert de blessures. En réalité, l'agresseur utilise la persuasion, les menaces et la corruption.
- On croit généralement que l'abus sexuel de l'enfant est un incident isolé, qui ne se reproduit pas. En réalité, dans 88% des cas l'enfant est victime d'abus répétés. Par le silence imposé, cela peut durer jusqu'à l'adolescence.
- On croit généralement que l'enfant invente des histoires d'abus sexuels. En réalité, ce ne sont pas des histoires.
Quand il parle c'est la responsabilité de chacun de le croire ou pas.
© Jean-Louis Lafont
Thérapeute, conférencier, auteur du livre "Agressions sexuelles et secrets douloureux" lire l'intro et commander sur www.jeanlouislafont.com - Esaïe 61:1-4
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