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Suicide : solution ou impasse ?
7. Suicide : Illusion et espérance

Auteur :
Type : Dossier
Thème : La mort
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 128  
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. Suicide : une solution ou une impasse ?
  2. Suicide : Enquête sur un malheur extrême
  3. Refuser le suicide
  4. Expliquer le suicide
  5. Comprendre le suicide : être ou ne pas être
  6. Suicide : Illusion et espérance

On peut donc, derrière les multiples motivations et mécanismes dont il a été question plus haut, discerner clairement une action satanique. Saint Bruno appelait les suicidés les martyrs de Satan. Satan attire les hommes vers la mort volontaire car elle représente pour lui l'ultime victoire : en se donnant la mort, l'homme sort du champ de la Grâce et rend cette fois son péché définitif. Luther disait : « Ils sont tués par le Diable, le Diable fascine les hommes ». La mort peut effectivement exercer une sorte de fascination, représenter une issue ultime, désirable et irrésistiblement attirante chez les suicidants mais aussi chez ceux qui pratiquent l'occultisme dont on sait qu'un bon nombre se suicide. Ailleurs, c'est le sentiment d'impasse qui va dominer. Méphisto disait à Faust : « Tu es damné, Faust, damné, désespère et meurs ». L'avenir envisagé, dans une situation suicidaire, est perçu comme pire que la vie, qu'il soit déshonorant, insupportable ou dégradant. Alors, le suicide, le plus souvent, n'est pas un choix mais au contraire une absence de choix. « On n'a plus le choix ». Mais le suicidaire, dans son geste, n'échappe pas à l'impasse, au contraire il fui donne son caractère réel et sans remède.

Pourtant ce sentiment d'impasse ne correspond pas à la réalité ; il n'est qu'une illusion, un mirage satanique. Même si l'homme, en s'enfonçant dans la révolte consciente et délibérée contre Dieu, se place lui-même de plus en plus en périphérie de l'action de la Grâce, la Rédemption reste toujours possible. Quel que soit le péché de l'individu, et sa gravité, quelle que soit la gravité de la situation créée par ce péché, quelle que soit aussi la déchéance du corps. Car, contrairement à ce que pensaient les philosophes grecs, ce n'est pas le corps qui fait l'homme et la valeur de la vie ne peut pas se mesurer à la capacité qu'on a d'en jouir. En Jésus-Christ, il y a un avenir, une possibilité de restauration, la valeur de la vie reste ou peut redevenir complète. Connais la sagesse pour ton âme ; si tu la trouves, il est un avenir et ton espérance ne sera pas anéantie (Ps 24.14). Et aussi J'ai formé pour vous des projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et une espérance. » (Jr 29.11), et pourtant Jérémie s'y connaissait en matière de situations désespérées. Cet avenir n'est pas une normalisation, mais la découverte de la vraie vie.

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