Il Faut Que Ca Change
7. Le vrai restaurateur
Type : Livre en ligne
Thème : Non classés
Source : Carnets Croire & Servir
Réf./Date source : 136-137
Publié sur Lueur le
- Il Faut Que Ca Change
- Et Que Ca Change !
- Ca ne peut plus durer comme ça
- Que les autres changent
- Le vaccin pour faire de braves gens
- Commencez par le commencement
- Le vrai restaurateur
- Révolutionnaire... ou révolutionné ?
- Une vie manquée, combien ça coûte ?
- Du pareil au même
- Quel genre de soucis cultivez-vous ?
- Replâtrer, ou tout changer
- Plus jamais comme avant
Chacun sait évidemment ce qu'est un restaurant. Mais quelle est l'origine de ce mot ?
Un homme du nom de Boulanger et surnommé "Champ-d'Oiseau" ouvrit en 1765 à Paris, rue des Poulies, le premier établissement où l'on n'acceptait que des dîneurs.
On servait sur des tables de marbre volailles au gros sel, oeufs et consommés. Boulanger avait fait peindre sur sa devanture une invite alléchante qui parodiait une parole du Christ. Elle était rédigée en latin. En voici la traduction :"Venez à moi, vous tous dont l'estomac crie misère, et je vous restaurerai."
"Je vous restaurerai". Le mot fit fortune. Dès lors, pour désigner les établissements publics où l'on ne servait que des repas, on utilisa d'abord le mot "restaurat", puis bientôt celui qui nous est familier : restaurant.
C'est pourquoi on peut dire que Boulanger fut le premier restaurateur. Mais personne n'ignore que dans notre langue, ce nom désigne non seulement le propriétaire ou le tenancier d'un restaurant, mais concerne aussi quelqu'un qui remet en état, qui remet à neuf une oeuvre artistique, par exemple. Enfin, dans notre vocabulaire, ce même mot peut désigner également un personnage de l' Histoire qui a rétabli un ordre de choses déchu.
Un texte à rétablir
Boulanger avait donc parodié cette parole de Jésus citée dans l'Évangile selon Matthieu (chap. 11, v 28): "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, accablés, et je vous donnerai du repos je vous soulagerai". L'ancienne traduction latine, la Vulgate, utilisait cette expression : "je vous restaurerai", que l'on pourrait interpréter ainsi en langage courant: "Je vous remettrai à neuf."
Certes, il est inconvenant et déplacé de parodier les paroles du Christ et d'ironiser à leur sujet. Nous devons bien plutôt les prendre au sérieux, les lire avec respect et reconnaissance. A travers elles, c'est Dieu lui-même qui nous parle. Lisons-les donc avec le sentiment profond, à la fois, de notre petitesse et de la grandeur infinie de l'amour de Dieu.
Une totale restauration
Nous avons souligné qu'un restaurateur est aussi celui qui remet en état une oeuvre d' art en lui restituant son aspect initial. Or, l'être humain, le chef d'oeuvre de la création de Dieu, s'est laissé corrompre par le tentateur. Nous sommes devenus comme la caricature de ce que nous aurions dû être, parce que, inconsciemment et, encore plus, consciemment, nous nous sommes éloignés du plan que notre Créateur avait formé à notre égard.
C'est alors que Jésus, au temps marqué par Dieu son Père, est venu sur cette terre afin que soit restauré le chef d'oeuvre divin. Il est venu ici-bas pour que soient rétablies les justes relations entre l'être humain et son créateur, -relations qui ont été détériorées et brisées par notre péché, notre désobéissance...
Or, quelque huit siècles avant que Jésus naisse de Marie, jeune fille vierge choisie par Dieu, à Bethléhem, en Israël, la première partie de la Bible, l'Ancien Testament, avait dit de lui: "On l'appellera réparateur des brèches"(Livre d'Esaïe, chap. 58, v 12). Quelle magnifique promesse, et quelle précision dans cette annonce prophétique !
Il y a longtemps de cela, un réparateur de faïence et de porcelaine, comme on pouvait en voir autrefois sur les champs de foire ou dans de petits ateliers, avait placé devant son échoppe une pancarte portant ces mots: "Aucune porcelaine n 'est trop brisée pour être réparée." De nombreux clients venaient lui apporter les pièces de vaisselle et les objets d'art qui avaient été victimes d'un geste maladroit. Quand ils revenaient les chercher, il leur fallait être de fins observateurs pour remarquer les traces de la réparation. Il n'en est pas moins vrai que ce n'était plus du neuf !
Le message de l'Évangile affirme hautement qu'aucun homme, aucune femme, aucun jeune, quel que soit son état de "pot cassé", si vous me permettez cette expression, n'a eu sa vie trop brisée pour ne pouvoir être restaurée. Personne n'est tombé si bas qu'il ne puisse être relevé. Aucune passion n'est si forte que Dieu n'en puisse en libérer sa victime, qu'il s'agisse de drogue, d'alcool, de liaison coupable, de déviation sexuelle ou de toute autre chaîne. Aucune maladie n'est si grave que le Seigneur ne puisse la guérir. Aucun deuil, aucun chagrin n'est si profond qu'il ne puisse consoler l'affligé ou redonner du courage au désespéré...
Le Seigneur peut tout restaurer : des vies absolument gâchées, des foyers en ruines, des familles disloquées, des santés compromises, des coeurs déchirés, des consciences bourrelées de remords des esprits abattus. Les plaies vives, de quelque nature qu'elles soient, peuvent être merveilleusement cicatrisées par le baume de son amour.
Tout lui apporter
Mais, pour qu'il en soit ainsi, il faut lui faire pleinement confiance et ne pas manquer de tout lui apporter. Il est évident que le réparateur de faïence et de porcelaine ne pouvait réparer que les objets qui lui étaient confiés. Son voisin le plus proche s'il ne venait lui apporter sa soupière ébréchée et tous les morceaux qui résultaient du bris, pouvait garder toute sa vie chez lui l' objet réduit en pièces à la suite d'un choc malheureux.
Ainsi, le Seigneur ne pourra restaurer votre vie si vous ne la lui confiez pas tout entière. Il ne pourra faire toutes choses nouvelles en vous que dans la mesure où vous lui aurez confié toutes choses.
Imaginez maintenant un client qui entre dans l'échoppe avec l'objet à réparer, mais qui a négligé de lui apporter un des morceaux brisés. Le réparateur ne pourra se mettre au travail que lorsque la partie manquante lui aura été fournie. Après quoi seulement l'objet pourra être réparé.
De même, il vous faut apporter toute votre vie au Seigneur pour qu'il puisse tout remettre à neuf. Voyez-vous : il suffit d'une faute inavouée, d'un péché conscient non reconnu devant Dieu et non abandonné pour que votre vie ne puisse être restaurée.
Il est vrai, profondément vrai que Jésus-Christ peut remédier à tout ce qui ne va pas dans votre vie. Encore faut-il tout lui apporter !
Et ce qu'il faut que vous lui apportiez en premier lieu, c'est votre coeur, la partie la plus profonde de vous-même. Peut-être vous semble-t-il que ce n'est pas là la question la plus immédiate et la plus importante. C'est pourtant là que se trouve la clé de tous vos problèmes, celle par laquelle, dans la pleine confiance au Christ, votre être entier pourra être restauré.
Jésus veut vous dire: "Viens à moi, toi qui es accablé par de pesants fardeaux, et qui ploies sous une charge insupportable. Viens à moi avec ton désir d' en être délivré. Je te soulagerai de ton angoisse, de ton "mal-vivre". Je restaurerai toute ta vie."
A titre gracieux
Peut-être pensez-vous:
-Mais que pourrai je bien lui offrir en contrepartie ? Dois je faire des actions méritoires, des bonnes oeuvres, pour avoir le droit de m'approcher de ce Jésus qui veut intervenir en ma faveur ?
-En fait, vous n'avez rien à payer, car il a tout payé d'avance pour vous. J'aime employer cette formule: "Vous êtes trop pauvre pour acheter les grâces de Dieu, et lui, il est trop riche pour vous les vendre. C'est pourquoi il les donne." Mais il est évident qu'un cadeau ne nous appartient réellement qu'à partir du moment où nous tendons la main pour le saisir et où nous remercions son donateur.
Pour en revenir à l'exemple du réparateur de faïence et de porcelaine, c'est un peu comme si ce spécialiste de la réparation vous disait :
- Vous n'avez rien à payer. Je prends tout à mon propre compte. Pour vous en donner la preuve, je barre d'un trait la facture, j'inscris "Payé" au bas de la feuille et je signe. C'est gratuit pour vous. Ne me faites pas de la peine en refusant ce que je vous offre de tout coeur !
Eh bien ! croyez-le maintenant : Jésus a payé la casse pour vous, et lui seul pouvait le faire. Bien plus, il a payé le prix fort, car il a fallu qu' il meure sur une croix et subisse la peine que nous méritions afin de payer les dégâts que vous et moi avons causés. Acceptez-vous que votre dette, et encore plus : vous-même soient acquittés ?
Alors, tout peut devenir nouveau pour vous. La Bible l'atteste : "Si quelqu'un est uni par la foi au Christ, il est une nouvelle créature. Ce qui est ancien est révolu; c'est une réalité nouvelle qui est là" (2ème épître aux Corinthiens, chap. 5, v 17).
Pour que ça change pleinement dans votre vie ensuite, après avoir résolu le problème essentiel : celui de votre coeur pécheur, soumettez à Jésus tous les autres problèmes qui vous assaillent.
Lui seul est le parfait Restaurateur : il peut et veut tout réparer, pourvu que vous lui apportiez tout.
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