Pourquoi Dieu permet-il la souffrance ?
10. La souffrance : appendice sur la souffrance éternelle
Type : Livre en ligne
Thème : La souffrance
Source : Carnets Croire & Servir
Réf./Date source : 35
Publié sur Lueur le
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Pour faire le tour de la question posée par le titre de notre étude, nous devons dire quelques mots d'un sujet qui n'est pas abordé dans le livre de Job, mais qui est plus angoissant que tout le reste : la souffrance éternelle. Comment Dieu peut-il permettre que certaines de ses créatures, objets de sa sollicitude, soient perdues à toujours, dans les ténèbres du dehors, où y a des pleurs et des grincements de dents ?
Nous ne pouvons qu'effleurer le problème qui reste en bonne partie insoluble. De toute façon, dès que nous abordons la question du péché, nous ne pouvons jamais trouver d'explication satisfaisante. Par définition, le péché est inexplicable, puisqu'il n'aurait jamais dû et ne devrait jamais être ! Il est donc normal que sa conséquence ultime, le châtiment éternel, échappe aussi à toute solution.
Ce qu'il faut souligner, sur la base de l'Ecriture, c'est que ce n'est point par la volonté de Dieu que les réprouvés périssent. L'Eternel ne désire pas la mort de celui qui meurt (Ez 18.32). Cela n'empêche pas le pécheur impénitent de mourir, mais ce n'est pas Dieu le responsable de cette mort. Chacun n'a qu'à s'en prendre à lui-même.
Le châtiment éternel, c'est essentiellement la séparation définitive d'avec Dieu (2 Th 1.9). La sentence prononcée, c'est "Retirez-vous de moi, maudits" (Mt 25.41). A la lumière de ces textes, les réprouvés subissent le sort qu'ils ont eux-mêmes choisi. Ils ne voulaient pas de Dieu, Dieu ne leur impose pas sa présence, sui d'ailleurs leur serait intolérable vu leurs dispositions intérieures. On peut dire d'eux ce que David prédisait à propos de Judas : "Il aimait la malédiction : qu'elle tombe sur lui ! Il ne se plaisait pas à la bénédiction, qu'elle s'éloigne de lui !" (Ps 109.17). Evidemment, en dehors d'un contact intime avec le Dieu vivant, l'homme reste à jamais mutilé et malheureux. Mais ce qui est tragique, et qu'on peut constater dès ici-bas, c'est que beaucoup ne veulent pas venir à Jésus pour avoir la vie (Jn 5.40).
Dieu a pourvu, par un sacrifice infini, au salut de quiconque veut l'accepter. L'Evangile doit être prêché et la grâce offerte à chacun (Mc 16.15). Ceux qui n'ont pas entendu l'Evangile seront jugés selon leurs lumières, mais ils seront quand même inexcusables, parce qu'à leur manière ils se seront détournés du Dieu qu'ils connaissaient très imparfaitement sans doute, mais malgré tout en vertu d'une révélation qui leur avait été accordée (Rm 1.19-21).
Quand nous contemplons la croix, nous pouvons être pleinement convaincus de la justice et de l'amour du Seigneur. Il ne condamnera au feu éternel que ceux pour lesquels il n'y a rien d'autre à faire. Lui qui a donné son Fils pour le salut des hommes, est certainement bien plus désireux que nous de voir chacun se convertir et vivre.
Ajoutons un dernier mot : On dit parfois : Dieu est trop bon pour permettre la souffrance éternelle des damnés. Celui qui plus que n'importe quel prophète ou n'importe quel apôtre a parlé de la géhenne, c'est Jésus lui-même. Sur une quarantaine de textes où ce sujet est abordé d'une façon directe dans la Bible, il y en a bien trente qui sont des paroles du Sauveur. Alors, nous n'avons qu'à nous incliner. Lui qui était l'amour incarné avait certainement une notion plus profonde de la bonté de Dieu que celle que nous pouvons avoir. C'est justement par amour qu'il a multiplié les paroles les plus sévères. Nous aussi, si nous voulons avoir un amour authentique pour les hommes, nous devons les avertir avec sérieux, dans l'espérance que "Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité (2 Tm 2.25-26). Soyons là aussi, pratiques, humbles et positifs.
Que la pensée du châtiment éternel ne soit pas pour nous un prétexte à la révolte ou au doute, mais un puissant stimulant pour prêcher l'Evangile avec passion à tous ceux que nous pouvons atteindre.
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